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La Fable Des Abeilles, Mandeville

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Par   •  29 Mai 2013  •  951 Mots (4 Pages)  •  1 374 Vues

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La fable des abeilles de Mandeville et la naissance du libéralisme économique.

Bernard de Mandeville (1670-1733), satiriste et philosophe anglais d’origine néerlandaise fut connu principalement pour sa fable politique La Fable des abeilles parue anonymement pour la première fois en 1705 sous le titre de "La ruche mécontente ou les coquins devenus honnêtes gens" dans laquelle il défend l’idée paradoxale que les vices privés conduisent à la vertu publique. En 1714 il publie La Fable des abeilles c'est-à-dire une réédition du poème de 1705 mais cette fois-ci complété de vingt « Remarques » commentant le poème vers par vers. En 1723 il rajoute à l’édition précédente un « Essai sur la charité et les écoles de charité » ou il dénonce les institutions charitables et une « recherche sur la nature de la société ».

A travers sa fable, Mandeville fait ressortir l’idée selon laquelle une société prospère est entièrement incompatible avec des individus vertueux. Pour lui, la fortune collective ne reposerait que sur le vice et l’égoïsme de chacun qui mènerait à l’opulence de tous. S’inspirant de constats empiriques et des sociétés modernes de l’époque, en l’occurrence la société anglaise du XVIIIème siècle, il tend à nous montrer à quel point il est impossible de conjuguer altruisme naturel et richesse de la nation et comment la prospérité de la société semble reposer sur cet égoïsme individuel. Il montre ainsi qu’une société vertueuse et bienveillante est condamnée à la platitude et à la pauvreté.

Mandeville pose ainsi le dilemme suivant, à savoir, être vertueux et pauvre, ou riche et perverti ?

Il montre donc le problème que représente la moralité face à la prospérité. Choisir la vertu reviendrait à choisir la pauvreté et l’ascétisme tandis que faire le choix de vivre dans une société ou le vice et l’égoïsme domineraient, signifierait vivre dans une société prospère et florissante.

Examiner la question d’un point de vue économique reviendrait à considérer que les vices, moralement condamnables, s’avèrent être économiquement utiles. Cependant est-il convenable de juger l’économie d’un point de vue moral ?

Pour Mandeville, l’économie se doit d’être dissocier de la morale tout comme la religion. Ce raisonnement laisse transparaître une des conditions nécessaires au libéralisme économique. Partisan du « Laisser faire » chers aux Libéraux, Mandeville a sens doute ouvert la voie à beaucoup d’économistes comme Smith.

C’est à travers ses « Remarques » qu’il développa ses idées et mis en lumière différentes théories qui deviendront récurrentes tout au long de l’histoire des sciences économiques. On peut compter parmi les différents thèmes abordés, l’opportunisme des agents, la croissance et le bien-être, la balance des paiements ou bien encore le rapport économie/vertu. C’est donc par Adam Smith, John Maynard Keynes et d’autres que les sujets abordés dans la fable de Mandeville seront développés au fil des siècles dans l’économie. Toutefois, les opposants à la thèse de Mandeville furent nombreux.

Parmi eux s’illustre

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