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La Crise Européenne de la dette

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Par   •  15 Novembre 2014  •  6 759 Mots (28 Pages)  •  907 Vues

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Crise Européenne de la dette :

L’Europe entre divergences et crise

Principalement fondée sur la suppression des obstacles aux échanges mais peu sur la coordination des politiques nationales, on observe un accroissement des divergences entre Etats-Membres en particulier quand le contexte économique n’est pas favorable. Les comportements non coopératifs sont fréquents, l’absence d’une véritable politique de relance coordonnée est regrettée. Les désaccords entre Etats progressent relançant le débat sur l’avenir de l’Europe et en particulier celui de la zone euro où un certain nombre de pays sont touchés par la crise des dettes souveraines. Depuis le krach financier de 2008, l’économie européenne est fortement ralentie, les politiques d’austérité mises en place pour assainir les finances publiques accentuent la récession. Une spirale récessive s’installe. Les dispositifs d’aide aux pays les plus endettés (Grèce, Espagne, Italie, Irlande, Portugal) sont insuffisants au regard du montant des prêts accordés et de celui des dettes cumulées.

1) Les 2 seuls remèdes à cette crise de la dette sont soit une relance par l'inflation, soit une remise en question totale de notre modèle social (beaucoup trop de gaspillage partout, trop de profiteurs du système, trop de situations de rentes, concurrence imparfaite)

Vers quelles solutions pensez-vous que nous évoluerons ?

Ce sont évidemment 2 choix possibles, mais il faut espérer qu'il en existe d'autres. D'une part, le démantèlement de notre système de protection sociale aurait des conséquences sur la cohésion de la société que nous ne maîtrisons pas. D'autre part, la fuite dans l'inflation ne se commande pas, et surtout ne se contrôle pas.

On peut considérer au moins 2 autres pistes.

L'une, peu réjouissante, ressemble à la voie du Japon ds les années 90, à savoir une faible croissance, une déflation, des dettes publiques de + en + élevées, peu de réformes en profondeur, mais une société qui reste solidaire malgré tout. En fait, le Japon ns montre que l'on peut survivre avec des pbs de dettes sur le long terme.

La seconde, qui est probablement la plus souhaitable, est que l'Europe parvienne à jouer un rôle dans la crise, que cela permette aux Etats membres de s'engager dans l'assainissement de leurs finances publiques comme de leur système de protection sociale, sans pour autant être obligés de recourir à la rigueur, qui tue la croissance, ou à la décomposition des systèmes sociaux. ==> doit etre capable d’assurer une discipline budgétaire à moyen terme et d'assurer une politique monétaire qui aide à absorber les dettes publique et privée.

Pensez-vous qu'une progressive dévaluation de l'euro soit envisageable ?

Une dévaluation de l'euro serait un moyen assez commode de regagner en compétitivité et serait assez logique dans la situation actuelle d'excédents courants de la zone euro. POSITIF car l'inflation importée ou la perte de pouvoir d'achat seraient moindre que le gain attendu pour les exportations.

Malheureusement, aujourd'hui, le chaos politico-budgétaire aux Etats-Unis rend l'euro extrêmement attractif et fait de l'Europe une zone de stabilité relative qui conduit à l'appréciation de l'euro.

la politique du gouvernement français pour réduire la dette :

gouvernement français, que ce soit celui de François Fillon ou celui de Jean-Marc Ayrault, s'est engagé dans une politique de rigueur budgétaire sans précédent depuis la seconde guerre mondiale.

Effectivement, ns venons de publier nos prévisions, et l'année 2014 ne sera pas une année de reprise. Le chô va rester élevé, voire continuer à augmenter dans quelques pays. Et la persistance d'un tx de chômage élevé accroît les dégâts qu'il produit, tt comme le risque soit d'explosion sociale, soit de basculement politique.

En quoi la pleine utilisation de la construction européenne permettrait de résoudre la crise de la dette ? Pensez-vous aux euro-obligations ?

Je ne pense pas spécifiquement aux euro-obligations, mais je pense à une remarque qui a été faite de longue date, par exemple par Keynes, qui est qu'il existe dans les économies développées beaucoup de gens qui ont beaucoup d'argent et qui souhaitent le placer en sécurité.

La zone euro constitue un espace économique de très grande taille et beaucoup de gens souhaitent placer leur épargne en euros en sécurité. Si la zone euro se présente comme un seul emprunteur, qui promet de ne jamais faire défaut, alors les épargnants, les marchés financiers, n'auront pas d'autre choix que de lui prêter, et de lui prêter à un tx d'intérêt qui restera bas tant que l'on restera en crise. C'est cette faculté-là qu'il faut utiliser pour sortir de la crise. Recourir à l'Europe, cela n'est pas résoudre la dette par plus de dettes, mais se donner le temps qu'il est nécessaire de se donner pour réduire la dette.

Les dettes sont importantes. Elles sont lourdes, mais elles ne sont pas aujourd'hui, pour un pays comme la France, de nature à étrangler notre économie. Et il est envisageable, à l'horizon de dix ou vingt années, de ramener la dette publique française à 60 % du PIB.

Une grande partie de l'augmentation de la dette aujourd'hui est liée aux conséquences de la crise et donc on peut interpréter cette dette publique comme la socialisation de dettes privées, qui, elles-mêmes, sont apparues insoutenables.

Hier, la Commission européenne a publié une étude qui, d'une part, confirme l'impact très négatif de l'austérité imposée aux pays touchés par la crise et, d'autre part, montre qu'une politique de relance dans les pays en excédent commercial (comme l'Allemagne) serait susceptible de renforcer considérablement la reprise européenne. Est-ce le début d'un tournant salvateur dans la gestion de la crise de l'euro ?

C'est un tournant important. Il est important parce que, pour la première fois, on voit les instances européennes prendre conscience que les déséquilibres de balance courante sont symétriques. S'il y a des pays en déficit, alors nécessairement il y a des pays en excédent. Et la solution au déséquilibre passe autant par la réduction du déficit de balance courante que par celle de l'excédent de balance courante.

Une relance

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