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L’Etat dans l’économie nationale

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Par   •  17 Décembre 2014  •  561 Mots (3 Pages)  •  680 Vues

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Jusqu’au 19ème siècle, la théorie de l’individualisme économique instaurée par Adam Smith limite le rôle de l’Etat dans l’économie nationale à trois fonctions: une fonction de régulation (visant à corriger les excès) des grandes fonctions marchandes, la production de biens collectifs et le maintien de l’équilibre budgétaire par le système fiscal. L’apparition de la crise des années 30 aux EtatsUnis marque la fin de ce « laisser-faire » de l’économie, et les travaux de Keynes amène aux théories de l’intervention publique. Cette intervention sera jugée indispensable jusque dans les années 70. A partir de 1973, les deux chocs pétroliers conduisent à la remise en cause du modèle de « l’Etat-providence » et à une politique libérale, avec les thèses monétaristes de M. Friedman. Depuis, s’affrontent en permanence sur la scène économique les «néokeynesiens» et les « néo-libéralistes ».

Nous verrons dans un premier temps que l’Etat ne doit pas intervenir mais dans un second temps nous verrons qu’il y a besoin de soutien tout de même.

I. Une non intervention de l’Etat

A/ Friedman

Le libéralisme, basé sur la non-intervention de l’Etat et sur les mécanismes du marché comme facteurs principaux de l’établissement de l’équilibre économique, prôné par les théoriciens classiques de l’économie publique fut réaffirmé dans les années 1970 par Friedman et les néo-classiques. La mauvaise utilisation et l’efficacité limitée des outils de relance constituent le principal argument de Friedman pour combattre les interventions de l’Etat afin de corriger l’équilibre des marchés, nous allons maintenant l’illustrer. En effet, l’Etat doit faire face à un compromis entre inflation et chômage. Il peut choisir de relancer l’emploi en acceptant un surplus d’inflation compensé par une baisse du chômage. Cependant, cette tentative de relance implique une récession et un retour au taux de chômage antérieur tout en conservant le taux d’inflation postérieur à la relance : phénomène de stagflation. Cette récession peut s’expliquer de deux manières :

– Soit l’inflation encourage les salariés à demander une hausse de salaire afin de retrouver leur pouvoir d’achat, entraînant ainsi une baisse de la compétitivité des entreprises ;

– Soit la baisse de la consommation entraîne une supériorité de l’offre par rapport à la demande.

Dans les deux cas, les entreprises doivent diminuer leur masse salariale, ou au moins la stabiliser, pour retrouver leur stabilité économique.

Cette illustration d’un mécanisme de relance montre qu’il existe un taux de chômage naturel du à l’insuffisance de la compétitivité des entreprises et contre lequel l’Etat est inefficace. Friedman est donc partisan de l’indépendance de la banque centrale vis-à-vis de l’Etat, car une intervention de l’Etat provoque une poussée de stagflation. De plus l’anticipation adaptative des acteurs économiques implique qu’un tel mécanisme de relance, s’il est utilisé coup sur coup, contribue à la décrédibilisation de l’Etat.

B/ Lucas et Barro

Les néo-classiques tels que Lucas ou Barro poussent plus loin l’analyse en affirmant

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