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L'équilibre entre la finance et l'économie réelle

Commentaire d'oeuvre : L'équilibre entre la finance et l'économie réelle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Janvier 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 004 Mots (5 Pages)  •  568 Vues

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Excès de finance

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PRINCETON – Comme le sort des marchés émergents a tourné rapidement. Il n'y a pas longtemps, ceux-ci étaient présentés comme le salut de l'économie mondiale – les moteurs dynamiques de croissance qui devaient prendre la relève des économies des États-Unis et de l’Europe en difficulté. Les économistes de Citigroup, McKinsey, PricewaterhouseCoopers et d’autres institutions prédisaient une ère de croissance diffuse et durable, de l'Asie à l'Afrique.

Or, aujourd’hui, le blues des marchés émergents est de retour. Le mauvais coup que les devises de ces pays ont pris lorsque la Réserve fédérale américaine a commencé à resserrer la politique monétaire n'est que le début ; il semble que, partout où l’on regarde, il y ait des problèmes profonds.

L’Argentine et le Venezuela ont épuisé leur stock de ficelles de politique hétérodoxe. Le Brésil et l'Inde ont besoin de nouveaux modèles de croissance. La Turquie et la Thaïlande sont embourbées dans des crises politiques reflétant des conflits internes qui couvaient depuis longtemps. En Afrique, on s'inquiète de plus en plus de l'absence de changement structurel et d'industrialisation. Et la question principale concernant la Chine est de savoir si son ralentissement économique prendra la forme d'un atterrissage en douceur ou violent.

Ce n'est pas la première fois que les pays en développement sont durement touchés par des sautes d'humeur brusques sur les marchés financiers mondiaux. La surprise est que nous soyons surpris. Les économistes, en particulier, devraient avoir appris quelques leçons fondamentales depuis longtemps.

Tout d'abord, l’excitation autour des marchés émergents n’est que cela. Les miracles économiques sont rares et ce, pour une bonne raison. Les gouvernements qui sont capables d’intervenir massivement pour restructurer et diversifier l'économie, tout en empêchant l'Etat de devenir un mécanisme de corruption et de recherche de rente, sont l'exception. La Chine et (à leur apogée) la Corée du Sud, Taiwan, le Japon et quelques autres avaient de tels gouvernements ; mais l'industrialisation rapide que ces pays ont réalisé a laissé sur le bord de la route la plupart de l'Amérique latine, du Moyen-Orient, de l’Afrique et de l’Asie du Sud.

Au lieu de cela, la croissance des marchés émergents au cours des deux dernières décennies a été basée sur un ensemble fortuit (et temporaire) de circonstances extérieures : les prix élevés des matières premières, la faiblesse des taux d'intérêt et un déversement incessant de financements étrangers. L’amélioration du cadre de politique macroéconomique et de gouvernance ont contribué également, mais bien qu’ils s’agissent davantage de catalyseurs de croissance que de déclencheurs de croissance.

Deuxièmement, la mondialisation financière a été fortement survendue. L'ouverture aux flux de capitaux était censée stimuler l'investissement intérieur et réduire la volatilité macroéconomique. Au lieu de cela, elle a accompli à peu près le contraire.

Nous savons depuis longtemps que les booms d’entrées de capitaux sous la forme d’investissements de portefeuille de court terme alimentent la consommation et les bulles immobilières, avec des conséquences désastreuses lorsque les sentiments de marché tournent inévitablement au

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