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L'utilité et l'utilitarisme

TD : L'utilité et l'utilitarisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Février 2018  •  TD  •  1 196 Mots (5 Pages)  •  540 Vues

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L’utilitarisme et le concept d’utilité

En économie, la valeur d’un bien peut être estimée de différentes façons. Il existe plusieurs critères et parmi eux, celui de l’utilité. La valeur utilité est fixée selon le degré de satisfaction que peut apporter un bien. De nombreuses pensées économiques se sont succédées dans l’histoire, se complétant ou s’opposant, qui ont privilégié la valeur utilité dans leur philosophie. En particulier le courant de l’utilitarisme qui se décline en plusieurs branches, juge le bien-fondé d’une action sur ses conséquences, sur son utilité.

Quels sont les points de convergence et les points de divergence entre l’utilitarisme et le concept d’utilité ?

Nous verrons d’abord quels sont les points de convergence puis les points de divergence.

L’utilitarisme est fondé sur le concept d’utilité. L’utilité d’un bien se mesure par la satisfaction qu’il apporte à l’individu qui le possède. La satisfaction sera d’autant plus grande que le plaisir occasionné est supérieur à la douleur. Car pour Bentham, le plaisir et la douleur sont mesurables. Il a défini sept critères pour en mesurer la quantité : « 1. son intensité ; 2. sa durée ; 3. sa certitude ou son incertitude ; 4. sa proximité ou son éloignement […] ; 5. sa fécondité, soient les chances que cette action soit suivie de sensations du même genre […] ; 6. sa pureté, soient les chances que cette sensation soit suivie de sensations du genre contraire […] ; 7. son étendue ; soit le nombre de personnes que l’action atteint […]. » Le concept d’utilité se met au service de l’individu pour mesurer la satisfaction qu’il peut obtenir d’un bien. La valeur utilité a été développé par l’utilité marginale.

L’utilité marginale est l’utilité de la dernière unité de bien considérée. Toute unité supplémentaire d’un bien apporte un supplément d’utilité. Mais ce supplément est toujours moindre que le supplément apporté par la précédente unité, comme si la satisfaction de l’individu approchait d’un seuil de saturation. Ainsi l’utilité marginale est positive parce que la satisfaction totale de l’individu apportée par un bien augmente avec l’augmentation de la quantité possédée de ce bien. De plus, elle est décroissante comme si le bien était moins nécessaire à l’individu qui allait être pleinement satisfait.

Le concept d’utilité base donc la valeur d’un bien sur la satisfaction qu’il procure. L’utilitarisme va juger le bien-fondé d’une action également sur la satisfaction qu’elle procure. Un acte est juste lorsqu’il maximise le bien-être des personnes concernées par cette action. Ainsi, ce concept et cette doctrine se rejoignent dans leur logique conséquentialiste : c’est la conséquence, le résultat qui définit la valeur de tel bien ou de tel acte. Le concept d’utilité va permettre d’atteindre l’ophélimité de Pareto. C’est l’état dans lequel le bien-être d’un individu ne peut être améliorer sans détériorer celui d’un autre. Ainsi, mesurer la pureté et l’étendue d’un plaisir pour un individu aide dans la quête du bien-être collectif de l’utilitarisme.

Mais l’utilité n’est qu’un concept, un outil à partir duquel des penseurs ont élaboré une doctrine.

L’utilitarisme, bien plus qu’un simple concept, est une doctrine éthique. Elle permet de juger de la valeur d’un acte plus que d’un bien matériel.

Alors que le concept d’utilité permet de juger la valeur d’un acte sur la quantité de satisfaction qu’il apporte à un individu, l’utilitarisme juge la valeur d’une action par sa capacité à maximiser le bien-être d’un nombre maximal d’individus. Epicure, précurseur de l’utilitarisme, considère que le plaisir commence par une absence de douleur. Mais le concept d’utilité

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