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L'alcool Au Volant

Note de Recherches : L'alcool Au Volant. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  2 Mars 2014  •  3 727 Mots (15 Pages)  •  1 095 Vues

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La culture des problèmes publics.

L’alcool au volant : la production d’un ordre symbolique.

Intro : Le texte que nous étudions est extrait de l’œuvre du sociologue américain Joseph Gusfield : La culture des problèmes publics. L’alcool au volant : la production d’un ordresymbolique. Son œuvre est publiée en 1980, il s’inspire fortement de son enquête.

Au début des années 70, Gusfield est investi d’une étude pour le Département de la sécurité routière du Comté de San Diego portant sur les pratiques judiciaires des tribunaux dans le cas d’alcoolisme au volant : il poursuivra son enquête pendant neuf ans. Il analyse comment la question de l’alcool au volant est devenu un problème public entre les années 50 et 80, aux Etats-Unis.

L’objet d’étude (l’alcool au volant) peut sembler dérisoire, comparé aux grands problèmes sociaux traités par les sciences sociales.

Pourtant, au fil de la lecture, on saisit toute l’importance du choix d’un tel objet d’étude, pour expliquer la production d’un « ordre symbolique ». Et ce puisque la principale caractéristique de cet objet d’étude est qu’il est consensuel : aucune institution ou organisation n’oserait défendre publiquement l’alcool au volant.

Un tel consensus sur ce problème publicdémontre clairement « l’ordre symbolique » qui a réussi à s’imposer dans le domaine public.

Dès le début de son ouvrage, J.Gusfield fait part de son ambition et annonce son objectif : créer une perspective théorique sur les problèmes publics, à partir du cas particulier de la conduite en état d’ivresse. Pour ce faire, il se pose une question qui le dirigera tout au long de son livre, et que nous reprendrons comme problématique : « Comment et pourquoi la conduite d’une automobile sous l’emprise de l’alcool, acte accompli en privé, est-il un acte condamné en public ? ». Pour y répondre nous analyserons dans un premier temps, le processus de construction du problème social, à sa structuration comme problème public.

Dans un second temps, nous évoquerons la lutte pour la propriété de ces problèmes publics et les responsabilités que cela implique.

Puis finalement, nous verrons que la croyance en un monde illusoire est nécessaire à l’existence d’un ordre symbolique.

I. De la construction du problème social, à sa structuration comme problème public :

a) La construction des problèmes sociaux : Comment les phénomènes deviennent réels.

Le principal problème que relève l’auteur dans ce texte, c’est de justement nommer le problème. L’alcool au volant n’est pas en soi un problème. La consommation d’alcool et la prise de volant par la suite n’entrainent pas nécessairement d’accident. C’est ce que tente de nous expliquer l’auteur en nous relatant des faits : avant que les pouvoir publiques n’établissent l’alcool au volant comme étant un problème publique, dans certains accident de voiture, même s’il y avait consommation d’alcool, la première cause qui était établie était la mauvaise conduite, ou la météo… Ce que l’auteur veut dire par là, c’est qu’il y a eu une construction du problème, par différents acteurs. Il y a plusieurs réalités possibles qui peuvent émerger, dans les faits, c’est un processus de sélection par les autorités publiques de plusieurs faits ayant pour la création du problème afin de proposer des solutions. L’exemple de l’alcool au volant nous montre le schéma qu’on adopté ces dites autorités publiques qu’ils vont ensuite plaquer sur la réalité et imposer au public. Ici, le schéma est simple : consommation d’alcool entraine un trouble des sens et de la concentration, conduire une voiture nécessite une concentration et une qualité optimale des sens, l’incompatibilité de ces deux actes engendrent logiquement une plus grande possibilité d’accident. Remarquez ici qu’il n’y a que ces deux faits qui seront mis une cause si il y a accident.

b) Le caractère public des problèmes sociaux.

L’auteur établit une distinction entre les problèmes publics et les problèmes sociaux, malgré cette distinction ces deux problèmes sont liés. Pour expliquer cela, l’auteur prend l’exemple du sexe, qui est un acte totalement privée, et le fait d’avorter qui devient un problème public. Lorsque le problème devient public, il convient de trouver de trouver des solutions afin de pouvoir paliers à ce problème. Pour cela, différents acteurs se mettent en avant afin de pouvoir prendre la responsabilité de ce problème, et de proposer des solutions. Ce même problème est défini par différents acteurs ayant une légitimité vis à vis du publics. Ses acteurs sont pour le plus souvent des autorités religieuses, des scientifiques, des politiques. Seulement un groupe, à l’issue d’une « bataille » pour s’approprier le problème, pourra imposer sa vision des choses sur le problème dit et en proposer des solutions. C’est une manière de voir la réalité sous un prisme, pour l’exemple de l’avortement, il est clair que les solutions et la conception apportée par les autorités religieuses d’un côté et les politiques de l’autres seront fondamentalement différentes.

c) La structure des problèmes publics.

Les problèmes publics sont structurés par les acteurs de telle manière à ce que le public puisse avoir une idée uniforme du problème. Aujourd’hui, tout le monde est effectivement d’accord pour conclure au fait que l’alcool au volant est très dangereux. Aujourd’hui, c’est les politiques qui se sont emparés de ce problème public, en mettant en œuvre des campagnes de sensibilisation et de contrôle d’alcoolémie avec la police. En effet, la conduite avec un taux élevé d’alcool dans le sang est condamnée par la loi. Par l’établissement de ces faits, ce met en place une uniformité des consciences, sans aucune alternative. J’entend par la le fait que la solution proposé est considéré par tous comme étant celle qui est légitime. C’est comme cela que s’institue un ordre social, symbolique.

Pour pouvoir comprendre la structure des problèmes publics, l’auteur nous explique qu’il a fallu observer les problèmes « en termes de conséquences plutôt que de causes. Par ailleurs, les problèmes publics on nécessairement jugement cognitif

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