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HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE

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Par   •  24 Novembre 2017  •  Cours  •  27 559 Mots (111 Pages)  •  547 Vues

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HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE

Ni les mercantilistes ni les physiocrates n’ont raison à 100%. Les deux courants ont inspiré le libéralisme économique. L’échange est une source de valeur, et les libéraux vont retenir le message.

Objectif : démontrer que les M et P ont posé les fondements du libéralisme chez Smith, que ces thèses M et P ont participé à l’établissement de la loi de Say (loi des débouchées, l’O qui se crée sa propre D), la théorie de Quesnay va être largement inspiré des critiques fondamentales faites aux M par Cantillon.

C’est dans la critique portée aux thèses que née une nouvelle doctrine économique qui posera les bases.

  1. Le libéralisme de Boisguillebert comme fondement aux idées P

  • La demande étrangère est importante pour l’économie (source de revenu), il est donc souhaitable de laisser libre l’exportation des blés (pour la stimuler) => le commerce est utile.

Or, Bois nous dis que les M sont favorables aux exportations dans une certaine limite, les M veulent développer l’exportation des produits manufacturés, dans un seul but => accumuler des métaux précieux. Donc les M voient dans le commerce une source de richesse. En revanche, ils sont opposés à l’exportation de produits alimentaires élémentaires à la vie.

        Bois dit que c’est une attitude qui relève du Moyen-âge, c’est un non-sens, car si nous disposons de produits alimentaires en surcroît les exporter reviendrait à les vendre à bon prix et donc à accumuler aussi en retour des métaux précieux, on ne peut pas saisir la nuance des M, pour lui ils font une erreur. Ils font une erreur qui est grossière, il faut au contraire pour élever le niveau de richesse d’un pays, permettre à celui-ci d’exporter le plus possible et surtout des biens agricoles, pourquoi ? 

        Car plus un pays produit de biens agricoles, plus il peut avoir une autonomie de fonctionnement, et plus en vendant à l’extérieur accumuler facilement une forte richesse, donc c’est bénéfique, et source de croissance.

        Mais il va essayer de justifier la méfiance des M face à la production agricole, pour lui la seule explication est que pour les M, seul un bien transformé a de la valeur. Chez les M, l’agriculture est stérile (opposition avec les P).

  • Il faut un commerce libre, des marchés libre, pour que le pays puisse s’enrichir.

La prospérité se résume à 2 conditions :

  • L’abolition aux entraves du commerce (quel que soit le type d’échange)
  • La liberté des marchés (selon Bois, si les marchés sont libres, alors l’équilibre naturel apparait, donc les prix vont permettre d’égaliser l’O à la D, chaque producteur pourra vendre normalement sa production sur le marché, il n’y aura donc plus de surproduction, la production sera à son niveau maximum).

Il a bâti très largement les fondements de la loi de Say et du principe du libéralisme d’Adam Smith.

► Comment argumente-t-il ?

        Pour lui il est indispensable de reconnaitre que la création de la richesse repose sur le mécanisme de la formation de prix normaux. Il existerait donc une loi naturelle, régissant toute la sphère économique et l’échange, pour qu’une économie évolue positivement il faut des conditions d’échange et des conditions d’équilibre,

  • Les prix doivent s’ajuster correctement en fonction de la demande et de l’O. Si les prix sont réglementer, ou ne définissent pas les vraies valeurs des biens, je n’aurai pas l’équilibre => mon économie aurait pu mieux faire avec d’autres valeurs.

Ce n’est pas seulement vrai pour la sphère économique mais aussi pour l’échange.

Bois propose une interprétation de la loi des débouchées.

► Comment argumente-t-il cette loi ?

  • Il remarque que les secteurs économiques sont interdépendants → Il n’y a pas un secteur plus prospère qu’un autre. Cette interdépendance conditionne la politique économique.
  • Il faut réaliser la liberté totale du marché, pour permettre aux différents producteurs de profiter pleinement des débouchées qu’ils constituent les uns pour les autres. L’agriculture a besoin de l’industrie et l’industrie a besoin de l’agriculture. Interdépendance qui va permettre de soutenir l’économie.

  1. Les limites de l’enrichissement par le commerce

Elles ont été définies par Cantillon.

  • Il critique les thèses M, il en montre les limites, mais en même temps il vente les louanges de l’accumulation des métaux précieux. C’est pour lui quelque chose d’utile, de nécessaire, mais c’est très défavorable à LT.

  • Les thèses M sont plutôt une entrave à la prospérité, au développement économique.

Le raisonnement de Cantillon, lui est personnel et repose sur une théorie de la valeur. Pour lui, la valeur d’un bien dépend de la terre et du travail. Il comprend très vite que limiter la valeur d’un bien à la terre et au travail n’est pas suffisant, il faut aussi le faire dépendre de la valeur de la monnaie, car la quantité de métal précieux accumulé dans un pays, soutient la valeur de la monnaie. Plus un pays a accumulé de métaux précieux, plus sa monnaie est forte.

Plus une monnaie est forte, plus la terre de ce pays a pris de la valeur.

  • L’abondance d’or et d’argent est donc avantageuse, pour un pays, car elle soutient la valeur de la terre et du travail.

Il comprend qu’il y a un circuit économique, c’est ce qui inspirera Quesnay.

  • Les M ont raison, il faut un commerce favorisant l’accumulation, mais à terme c’est au contraire défavorable,

Pourquoi ? 

  • Plus on va accumuler, plus on va appauvrir les voisins. Donc si les autres nations s’appauvrissent, finalement mon économie n’aura plus de source de richesse nouvelle. Ce circuit économique s’éteint tout seul, ma monnaie sera très forte car beaucoup d’accumulation mais très vite elle n’aura plus d’usage je n’aurai plus rien à aller chercher et les autres ne pourront plus rien m’acheter, donc le pays finira par vivre en autarcie.

  • Sa conclusion est que les M n’ont pas d’issue à LT.

Néanmoins, certains auront dans la nation un avenir plus glorieux → les propriétaires fonciers. L’accumulation des métaux précieux soutient la valeur de la monnaie, elle conforte la valeur des terres, donc elle soutient les propriétaires fonciers. On aura donc une classe dominante dans chaque nation riche : c’est la classe des propriétaires fonciers.

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