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George Sand (1804-1876)

Mémoire : George Sand (1804-1876). Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  6 Novembre 2013  •  Mémoire  •  2 216 Mots (9 Pages)  •  1 110 Vues

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Contexte[modifier | modifier le code]

George Sand (1804-1876), se proclamait volontiers « fille d’un patricien et d’une bohémienne », une double appartenance qui a fortement façonné sa vie. Côté vie amoureuse, elle a eu les amants les plus célèbres (Aurélien de Sèze, Stéphane Ajasson de Gransagne, Jules Sandeau, Alfred de Musset, Michel de Bourges, Chopin, Alexandre Monceau), et un mari pendant plusieurs années, Casimir Dudevant. Au fil du temps, elle est devenue une « femme illustre et extraordinaire », jouissant d’une notoriété certaine de son vivant. Son premier roman signé de son nom de plume, Indiana, paraît en 1832. On parle déjà « du plus beau roman de mœurs qu’on ait publié en France depuis vingt ans ». Elle publia en tout plus de 100 œuvres. Son œuvre romanesque, déjà considérable, ne doit pas masquer l’ampleur et la diversité de ses écrits : contes et nouvelles, pièces de théâtre, articles et critiques politiques, vingt-six volumes de correspondances, et des autobiographies (Journal intime en 1834, Sketches and hints en 1835 ; Entretiens journaliers avec le très docte et très habile docteur Pifföel, professeur de botanique et de psychologie, en 1837 ; Souvenirs de mars-avril 1848, puis le Journal de novembre-décembre 1851).

Parmi ces textes autobiographiques, on trouve Histoire de ma vie (1855). Ce recueil épistolaire, organisé autour d’une volonté autobiographique, a été en partie rédigé pour des raisons financières. Ce texte correspond à une tendance de l’époque. En effet, George Sand, forte de sa notoriété, est la destinataire de nombreuses lettres. Les correspondances, dans cette première moitié du xixe siècle, sont en vogue (Chateaubriand, Stendhal, et Rousseau, qui a attiré les lecteurs). Cela tient à l’alphabétisation progressive du peuple Français.

George Sand eut dès 1835, peu après sa rupture avec Alfred de Musset, le projet d’écrire ses mémoires. Elle les commença en 1847, et les abandonna en 1848, pour les reprendre et les achever cette fois-ci en 1855. Il ne s’agit pas d’une autobiographie véritable. Les dates et la succession des faits n’y sont pas respectées. Il ne fait aucun doute que Histoire de ma vie est un témoignage à valeur universelle. C’est un document social, et une histoire familiale, qui sera publié en dix volumes.

On peut y lire des sujets très variés comme la Révolution française, Napoléon, la passion de l’auteur pour les oiseaux, sa vie à Nohant et à Paris, et la place des serviteurs dans son ménage.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Commencé en avril 1847, Histoire de ma vie parut tout d’abord en feuilleton dans La Presse en 1854. L'ouvrage est découpé en cinq parties.

"Histoire d’une famille de Fontenoy à Marengo" s’étend sur l’histoire et l'amour de sa famille paternelle, sa grand-mère, puis sur celle de son père qui avait été nommé aide de camp du prince Murat et qui était souvent absent. Avec l’appui des lettres de celui-ci, très largement remaniées par elle, Sand retrace ce passé.

Ensuite, "Mes premières années" (1800-1811) raconte l’histoire de ses parents, et ses propres débuts. Elle est née le 1er juillet 1804, au 15 de la rue Meslée à Paris. Le bonheur d’Amantine-Aurore-Lucile auprès de sa mère est retranscrit, ainsi que son attachement passionné à celle-ci. Ce deuxième chapitre relate également son voyage en Espagne avec le prince Murat. Puis suit l'épisode tragique de la mort d'Auguste, son frère, décédé à l'âge d'un mois, de la gale et de la chaleur d'Espagne. Une semaine après ce décès, le père devait décéder à son tour, mais de mort accidentelle, à cheval, alors qu'il servait au 1er régiment de hussards. Tout ceci plongea la famille dans une grande mélancolie.

"De l’enfance à la jeunesse" (1810-1819) explique ses relations ambiguës, faites d’attachements et de rejets, avec sa grand-mère (Marie-Aurore de Saxe), à laquelle elle fut présentée lorsqu’elle avait huit ou neuf mois. Les conflits entre les deux femmes sont retranscrits. Sophie Victoire (mère de George Sand), désespérée par la mort de son mari, ne voulait pas rester à Nohant, où Mme Dupin de Francueil (grand-mère de Sand) refusait de recevoir sa fille aînée, Caroline (demi-sœur d'Aurore). La grand-mère voulait par ailleurs garder auprès d’elle et éduquer sa petite-fille. Le conflit dura plusieurs mois. Ce fut un déchirement pour Aurore, très attachée à sa mère qui était son seul repère. Mme Dupin de Francueil avait les moyens d’offrir à l’enfant une éducation et un avenir. Elle devint ainsi l’unique tutrice d’Aurore. Ce chapitre raconte également la vie de l’écrivaine à Nohant avec Hyppolite (domestique à Nohant), son demi frère (père : Maurice Dupin, mère : Catherine Chatiron), et Deschartres, leur précepteur, qui leur donna une éducation peu orthodoxe. Aurore eut accès à sa bibliothèque. Elle étudiait la danse, le dessin et l'écriture. D'ailleurs sa grand-mère, femme des Lumières, se disait déiste et rejetait tous les dogmes et toutes les formes de religion. Ce troisième chapitre explique aussi son passage de trois ans au couvent, durant lequel elle apprit l'anglais et l'italien. Elle rentra le 12 janvier 1818 en cet endroit, où elle aurait pu passer sa vie.

Après, "Du mysticisme à l’indépendance" (1819-1832) rapporte ses années de couvent, qui prirent fin lorsque Mme Dupin de Francueil, alarmée, décida de l'en retirer et de la ramener à Nohant. Lorsqu'Aurore quitta le couvent au mois d’avril 1820, elles allait avoir seize ans. Ensuite, la santé déclinante de sa grand-mère, puis la mort de celle-ci, l'affectèrent beaucoup. Est également relatée sa grande liberté avec l’héritage de Nohant, lorsqu'elle n'avait que 17 ans. Cette liberté choqua profondément la bourgeoisie de l'époque. Ensuite, sa mère la ramena à Paris, et leurs relations conflictuelles commencèrent. Cette femme, voyant sa fille désespérée, ne pouvant retourner au couvent, ne lui permit d'emmener que quelques livres. Elle la persécutait. C'est dans ce climat qu'une idée de suicide a plané. De plus, y est rapporté son mariage. À 18 ans, lors d'un voyage qui devait durer une semaine, Aurore connut l'homme qui deviendra son mari, le seul capable de comprendre sa tristesse silencieuse. Elle resta à ses côtés cinq joyeux et amicaux mois. Casimir Dudevant lui demanda alors sa main. Après plusieurs ruptures, dues au mécontentement de la mère d'Aurore, le mariage eut finalement lieu le 17

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