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Effet De Causalité Entre Gouvernance Et Performance

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Par   •  7 Mars 2013  •  1 705 Mots (7 Pages)  •  1 831 Vues

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Effet de causalité entre gouvernance et performance

La plupart des chercheurs ont analysé la relation entre la gouvernance d’entreprise et la performance de la firme en supposant que la gouvernance est une variable exogène dans la régression de la performance de la firme. Cependant, de plus en plus de recherches récentes prennent en compte le caractère endogène de certaines variables de gouvernance.

Certains auteurs se sont attardés à dégager la relation entre la propriété managériale en la considérant comme endogène avec la performance de l’entreprise.

Chen et al, (2003) ont analysé la relation entre la propriété du dirigeant et le à de Tobin pour 123 sociétés japonaises de 1987 à 1995. Dans une première partie, les auteurs ont utilisé des régressions par la méthode des moindres carrés ordinaires et ont trouvé une relation négative entre le Q de Tobin et la propriété des dirigeants lorsque la participation est faible.

En contrôlant les effets fixes, suggérés par la littérature récente, les autels aboutissent à une conclusion différente : ils constatent que le Q de Tobin augmente d’une manière monotone avec la propriété managériale. Ces résultats suggèrent que lorsque la propriété managériale augmente, il y a un alignement des intérêts des dirigeants avec ceux des actionnaires. Cette relation persiste lorsque la participation du dirigeant et le Q de Tobin sont considérés comme des variables endogènes dans un système à équations simultanées.

Davies et al, (2005) ont étudié la relation entre la propriété managériale et le Q de Tobin sur la période 1995-1997 pour 802 sociétés industrielles cotées sur la bourse de Londres. Les auteurs montrent qu’en contrôlant l’endogéneité, non seulement la valeur de l’entreprise est un déterminant de la propriété managériale mais la propriété managériale est aussi un déterminant de la valeur de l’entreprise appréciée par le Q de Tobin.

D’autres auteurs se sont intéressés aux caractéristiques du conseil d’administration. Bhagat et Black (2002) indiquent que la composition du conseil peut influencer la performance de la firme, mais cette dernière peut causer un changement dans la composition du conseil d’administration. Ils montrent également que les firmes non performantes augmentent le nombre des membres indépendants (améliorent leur gouvernance) pour améliorer leur performance.

Renders et Gaeremynck (2006) proposent une autre méthode pour pallier au problème de l’endogéneité en estimant la relation entre performance et gouvernance et ce en contrôlant le biais de l’échantillonnage. Leurs résultats montrent une relation positive entre gouvernance et performance.

Bhagat et Bolton (2006) prennent également en considération la nature endogène de la relation entre gouvernance et performance. Aussi, en utilisant un modèle à équations simultanées, les auteurs vérifient la relation entre gouvernance, performance, structure de capital et structure de propriété. Ils constatent que la gouvernance telle que mesurée par les indices de Gompers et al, (2003) et Bebchuk et al, (2004), la structure de propriété des membres du conseil et la séparation entre président du conseil et directeur général sont significatives et positivement liées à la performance. Ils trouvent néanmoins que la gouvernance telle qu’appréciée par Brown et Caylor (2004) n’est pas significativement liée à la performance. Cependant, l’indépendance du conseil est négativement corrélée à la performance. Ce résultat est d’autant plus pertinent que l’indépendance du conseil a reçu récemment une liste de recommandations sur la gouvernance d’entreprise de la part du NYSE et NASDAQ.

De même, Lehn et al (2005) affirment que la corrélation a été établie entre les indices de gouvernance et la valeur de la firme mais l’effet de causalité entre gouvernance et performance n’a pas été pris en considération.

Similairement, Hermalin et Weisbach (2003) avancent que ce qui peut biaiser les conclusions des recherches empiriques est la non prise en compte de l’endogéneité. A cet effet, Demsetz et Lehn (2005) ont montré que la gouvernance est liée aux caractéristiques observables du dirigeant et de la firme. Himmelberg et al (1999) ont montré quant eux que la gouvernance est également liée aux caractéristiques non observables de la firme en utilisant un modèle à effets fixes.

Demsetz et Villalonga (2001) utilisent l’approche des doubles moindres carrés et montrent qu’une fois l’endogéneité considérée, le sens de la causalité va de la valeur de la firme à la propriété.

Parmi les premiers auteurs qui ont tenté l’approche d’un système à équations simultanées dans l’étude de la relation gouvernance-performance nous pouvons citer Agrawal et Knoeber, (1996) ; Loderer et Martin, (1997) ; Cho, (1998) ; Demsetz et Villalonga, (2002) ; Bhagat et Jefferis, (2002) ; Poltron et Odegnurd (2004) utilisent l’approche des équations simultanées qui permet de tenir compte à la fois de l’endogéneité et de l’effet de causalité. Les auteurs trouvent une relation inverse significative entre la concentration de la propriété des externes et la performance mesurée par le Q de Tobin.

Switzer et Kelly (2006) ont construit un échantillon de petites entreprises canadiennes et ont développé un système d’équations pour tenir compte de l’interdépendance de quatre mécanismes de gouvernance à savoir: l’indépendance du conseil, les incitations des dirigeants, la propriété du dirigeant, et l’endettement. La performance de l’entreprise est mesurée par le Q de Tobin. Ils trouvent un impact significatif de certains mécanismes de gouvernance sur la performance.

Misera et Nielsen (2000) et Core et al, (2003) indiquent que l’estimation par les équations simultanées est nécessaire pour évaluer la relation entre la rémunération incitative et la performance. De Toledo (2006) a étudié le cas des entreprises obliques en Espagne et a également eu recours à un système à équations simultanées et à la régression par les triples moindres carrés, ou les variables endogènes sont l’indice de gouvernance, la performance et la structure de propriété.

Afin d’analyser la relation entre la qualité de la gouvernance et la valeur de la firme, Beiner et al (2006) ont construit un indice de gouvernance sur la base d’un échantillon de 275 entreprises suisses cotées pour l’année

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