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Définition de RAROC ( Risk Adjusted Return On Capital ) - Lexique de finance

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Par   •  27 Mars 2013  •  Cours  •  3 252 Mots (14 Pages)  •  1 112 Vues

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Définition de RAROC - Lexique de finance

RAROC

Le Risk Adjusted Return On Capital est un instrument de mesure utilisé au sein des banques et des institutions financières pour pouvoir effectuer des comparaisons de performances expost ou des choix d'allocations de ressources ex-ante entre des investissements, des produits ou des divisions présentant des profils de risque et de rentabilité différents.

Le RAROC est le rapport entre :

- la marge prévisionnelle après déduction des pertes moyennes anticipées ; et

- les capitaux propres nécessaires pour couvrir un pourcentage des pertes exceptionnelles (le capital économique).

1. Introduction

L'allocation des fonds propres économiques de la banque a connu ces quinze dernières années une révolution : le RAROC (Risk Adjusted Return On Capital). C'est sous l'impulsion de Bankers Trust et plus particulièrement des travaux réalisés par Charles S. Sanford (n°2 de la banque) que se développa le RAROC. Ce système qui permet de mesurer la performance des opérateurs en confrontant le niveau des marges avec celui des risques encourus, fut dans un premier temps limité aux seules activités de marché pour être par la suite élargi à l'ensemble des activités bancaires.

1.1 Pourquoi un développement tardif ?

Le développement du RAROC dans les institutions financières a profondément souffert des particularités du système bancaire français.

1. En France, l'actionnaire principal était bien souvent public et il faut reconnaître que l'Etat n'a jamais été très exigeant en terme de ROE (Return on Equity) ;

2. Le secteur mutualiste (coopératif et Caisses d'Epargne) était très décentralisé et disposait de fonds propres abondants aux contraintes de rémunération faible.

De fait, seuls les réseaux comme Paribas, le CCF (RAPM) ou la Société Générale ("RCM" : Risque Courant Moyen) avaient un intérêt immédiat à développer la méthodologie RAROC. Par ailleurs, avec la montée des risques sur les PME, l'approche RAROC s'est avérée d'autant plus intéressante que les risques et les volumes sont importants sur le marché des entreprises.

Paribas (grandes entreprises) et Crédit Lyonnais (PME de 5 à 500 MF) furent les pionniers en 1995, suivis par la Société Générale en 1997 et la BNP en 1998/99.

1.2 La réglementation

1. Un cadre réglementaire et des instances de contrôle de plus en plus contraignants : surveillance des taux anormalement bas (recommandation de M. Trichet, juillet 1995) et mise en place au 1er janvier 1996 de la C.A.D. (Capital Adequacy Directive, instruction 95-03 de la commission bancaire) ;

2. Constats et préconisations du Conseil National du Crédit (septembre 1995) en matière de provisionnement ex-ante, de mise en place d'outils de mesure des risque et de tarification du crédit.

A l'exception du provisionnement ex-ante, toutes ces recommandations sont reprises dans le règlement 97-02 du comité de Réglementation Bancaire et Financière. En vigueur depuis le 1er octobre 1997, le règlement 97-02 encourage fortement la mise en place d'outils de type RAROC et la publication du Livre Blanc de la Commission Bancaire (novembre 1998) confirme cette volonté.

2. Définitions et méthodologie

2.1 Le RAROC

Le RAROC exprime le taux de rendement des fonds propres économiques. C'est le ratio entre la marge nette prévisionnelle après déduction des pertes moyennes anticipées et les fonds propres nécessaires pour couvrir un pourcentage des pertes exceptionnelles.

Les différents types de RaRoc qui existent se différencient principalement par la date et le périmètre des calculs :

 RAROC à l'origine : le calcul se fait à l'octroi d'un crédit et prend en compte tous les éléments jusqu'à la fin de l'opération. C'est probablement le plus pertinent en terme de décision de crédit.

 RAROC résiduel : le calcul prend en compte immédiatement les changements des caractéristiques des clients (notation), des crédits (remboursement anticipé partiel, ... ) et des garanties. Mais sa volatilité trop importante d'un jour sur l'autre en fonction des événements de la vie d'un crédit (frais de dossier, commission flat, amortissement, ... ) ne permet pas d'adopter une stratégie client.

 RAROC annuel : le calcul ne prend en compte que les éléments contenus dans une année civile. Il correspond à l'exercice budgétaire et donne la possibilité d'adopter une stratégie, de fixer des objectifs et de pouvoir mesurer les résultats à la fin de la période. (assez instable).

 RAROC complet : le calcul prend en compte, à une date donnée, tous les éléments des engagements en cours, de la date d'origine à la date d'échéance de chaque concours. Plus stable et plus exhaustif (adjonction des aspects hors crédit : flux, services, conseils, ... ), il permet d'adopter une stratégie pour un client, un portefeuille ou une activité.

Le choix parmi ces différents RaRoc se fait principalement en fonction de l'utilisateur final et de ses attentes.

2.2 La notion de perte

Avant toute chose, il convient de définir les différents types de pertes auxquels nous allons être confrontés.

 La perte moyenne est définie comme la perte statistique moyenne (espérance mathématique de perte) quasi certaine sur un portefeuille diversifié et pour un cycle économique complet.

 La perte maximale est une perte supplémentaire qui ne peut être dépassée que dans un pourcentage faible de cas représentant le seuil de tolérance.

 La perte exceptionnelle a une probabilité d'occurrence quasi nulle mais elle peut être très importante et donc ne pas être couverte par les fonds propres économiques. On l'appelle également "risque de ruine".

2.3 Le risque de crédit

Le risque de crédit se définit comme le risque de perte auquel une banque est exposée en cas de détérioration ou de défaillance de la contrepartie. Il résulte de la combinaison de trois

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