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Dissertation d'économie: Quels liens s'établissent entre la finance et l'économie?

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Par   •  15 Mai 2013  •  1 975 Mots (8 Pages)  •  726 Vues

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Quels liens s'établissent entre la finance et l'économie?

Le mouvement de libéralisation financière est une réponse aux profonds déséquilibres macro-économiques nés du dérèglement du régime de croissance de l'après-guerre.

Le début des années soixante-dix a été marqué par une accélération de l'inflation, des chocs pétroliers modifiant le système de prix à l'échelle mondiale, d'où un ralentissement de la croissance qui, à son tour, a provoqué d'importants déficits à la fois à l'intérieur des pays et entre les pays.

Ces facteurs ont modifié l'équilibre épargne-investissement, c'est-à-dire l'ajustement entre la demande et l'offre de capitaux.

Face à ce phénomène, les Etats ont cherché des formes de collecte de l'épargne qui permettaient simultanément de lutter contre l'inflation tout en finançant les déficits.La libéralisation n’est pas synonyme de privatisation de (ou des) l'entreprise(s) publique(s) d'origine.

l'État peut introduire la concurrence dans un secteur économique tout en y gardant le contrôle d'une entreprise publique. Exemple : la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) reste une entreprise publique alors que le transport ferroviaire de fret en France a été libéralisé à partir de 2003.

l'État peut privatiser une entreprise publique tout en gardant le principe du monopole pour son activité économique. Exemple : RTE (monopole sur transport d'électricité en France) appartient à EDF, privatisé depuis 2004/05.

Depuis la fin des années 1980, les privatisations sont le fruit d'un consensus largement partagé par les responsables politiques de la majorité des pays de l'Union européenne afin de réformer les secteurs contrôlés par des entreprises publiques. Le traité de Rome proclame la neutralité des autorités européennes vis-à-vis des formes de propriété des entreprises.

De nombreux exemples européens montrent que la libéralisation est effectivement souvent suivie par la privatisation de l'entreprise détenant le monopole historique, car elles sont portées par une même dynamique de réforme. La plupart des privatisations ne sont toutefois pas motivées par l'ouverture des marchés, mais par les ressources financières qu'elles dégagent. Le produit des ventes sert en général à l'investissement dans les infrastructures ou abonde les budgets publics (souvent afin de réduire les déficits).

Pour les avantages et inconvénients de la propriété publique, voir l'article « Privatisation ».

[modifier]La libéralisation des secteurs marqués par un monopole naturel

[modifier]La libéralisation des marchés des télécommunications

Trois méthodes sont généralement utilisées pour introduire la concurrence dans le secteur des télécommunications2 :

la concurrence sur la base des installations : une nouvelle entreprise de télécommunications construit un réseau en utilisant ses propres installations pour atteindre ses clients (sans utiliser le réseau de l’entreprise de télécommunications en place) ;

la dissociation des éléments du réseau : permettre aux nouveaux entrants de construire certaines parties du réseau et d’acheter l’accès aux équipements essentiels auprès de l’opérateur de télécommunications historique, par exemple les boucles locales. Le cadre de cette dissociation est fixé par la loi et l’accès au réseau resté en « monopole naturel » est régulé par une autorité de régulation (l’ART puis l'ARCEP en France) ;

la revente : des opérateurs concurrents obtiennent un service à un prix réduit ou de gros de l’entreprise de télécommunications en place et revendent ensuite ce service à leurs propres clients.

Les exemples de libéralisation dans le monde :

Le premier mouvement de libéralisation des télécommunications a débuté au début des années 1980 aux États-Unis et en Grande-Bretagne. Aux États-Unis, dans un premier temps, l'opérateur dominant AT&T refusa d'accorder un accès non discriminatoire à son réseau aux entreprises concurrentes pour les communications longue distance. En application de la loi antitrust, une procédure contentieuse a abouti, en 1984, à la séparation structurelle des opérations longue distance d'AT&T des télécommunications locales et à la création des « Baby Bells ». La Federal Communications Commission (FCC) est chargée de la régulation sectorielle du marché américain ;

Dans l'Union européenne, c'est en 1989, sous la présidence française du Conseil de l'Union européenne, que la décision d'une ouverture progressive à la concurrence a été prise. En 1993, la Commission européenne décide que les marchés européens des télécommunications devraient être totalement ouverts à la concurrence le 1er janvier 1998. La directive 90/388/CEE - amendée par les directives 94/46/CE, 95/51/CE, 96/2/CE, 96/19/CE et 1999/64/CE - fixe les principes de la libéralisation du secteur des télécommunications. La base réglementaire est appliquée sous le contrôle des autorités de régulation nationales. La convergence entre les télécommunications, les technologies de l'information et les médias, et le développement d'Internet, a conduit à l'adoption d'un nouveau cadre européen pour les télécommunications le 7 mars 2002. Celui-ci consiste en cinq directives : les directives dites « cadre », « autorisation », « accès », « service universel », « vie privée et communication électronique ».

Il est difficile de tirer un réel bilan de l'ouverture à la concurrence du secteur des télécommunications. C'est particulièrement vrai en France. Le consommateur français a en effet bénéficié à la fois d'une baisse des prix et d'une diversification de l'offre de services. Un rapport parlementaire rappelle ainsi « qu'en dix ans, les évolutions du secteur sont en effet spectaculaires : le prix pour le consommateur aura, en moyenne, diminué d'un peu plus de 30 % et les usagers auront été multipliés par près de 2,5 entre 1998 et 2005. Ainsi, le surplus pour le consommateur s'est accru de plus de 10 milliards d'euros sur la période (chiffres de l'ARCEP) »3. Cependant le secteur de la téléphonie fixe comme mobile reste très majoritairement oligopolistique et la cartellisation a été sanctionnée par des décisions judiciaires4. Il est ainsi très difficile de déterminer si la chute

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