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Cours: Défaillances de marché et intervention de l’Etat

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Par   •  12 Mars 2013  •  2 274 Mots (10 Pages)  •  1 956 Vues

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Chapitre 2 - Défaillances de marché et intervention de l’Etat

Nous savons que l’Etat peut intervenir de plusieurs manières dans l’économie (politique budgétaire, monétaire, fiscale, politique de la concurrence, industrielle…). La politique industrielle a été un peu délaissée en Europe mais elle est un axe important de l’Etat dans l’économie.

Introduction – Les fondements de la politique industrielle

La politique industrielle :

- Ensemble des interventions de l’Etat consistant à modifier les mécanismes qui régissent l’allocation des ressources, ou cette allocation elle-même, afin d’améliorer les performances du système productif.

- Ensemble des interventions directes et indirectes de l’Etat sur le système productif de l’économie.

La politique industrielle a été active en Europe dans les années 1970. Notamment en France pour créer des « champions nationaux ». En règle générale, toute intervention de l’économie qui cherche à modifier les équilibres de marché, relève d’une politique industrielle. La politique industrielle en France est une tradition dont Colbert est un des précurseurs dès le 17ème, on parle de pays Colbertiste pour la France. Sa politique a consisté à développer des secteurs importants pour l’économie française, que ce soit pour la dépendance économique ou politique. Il a développé les secteurs de l’armement, du textile, de l’ameublement. Des entreprises symboles de cette intervention étatique sont : la manufacture des Gobelins, Saint-Gobins… Toutes ces entreprises apparaissent et sont soutenues au moment de la politique menée par Colbert. Cette politique a cherché à suppléer aux défaillances de l’initiative privée, cad qu’elle va aider les entreprises à se développer, elle va aider aussi au développement des infrastructures de transport notamment le chemin de fer, mais aussi aider les entreprises à se financer grâce à l’octroi de prêt à des taux privilégiés.

Cette intervention étatique va diminuer par la suite jusque la crise de 1929. Dans les 30’s, il y a une nouvelle étape, forme dans l’intervention de l’Etat puisqu’il s’agit d’aider les entreprises à se développer et de soutenir les entreprises en difficulté. On va aider par des mesures diverses pouvant aller jusqu’à la prise de participation ou même la création d’entreprise gérée par l’Etat. Le front populaire va aller jusqu’à la nationalisation d’entreprises notamment dans le secteur de l’armement, de l’aéronautique et le transport ferroviaire (Sncf). Il s’agit ici de contrôler des secteurs clés de la souveraineté économique.

A la libération, la France est dans un état de sous-développement, l’initiative privé n’est plus en mesure d’assurer seule la reconstruction. On va mettre en place un plan. Le plan et les entreprises publiques vont être les vecteurs de la politique industrielle d’après-guerre. L’Etat va nationaliser les banques, assurances. Il va créer des entreprises comme la SNECMA. Il va nationaliser le secteur énergétique, le secteur des transports complètement. Cette nationalisation va se poursuivre jusqu’au milieu des 70’s. A partir de 1974-75, on observe du point de vue politique le renouveau d’un discours plus libéral, en faveur de la concurrence et de l’initiative privée, donc une économie où l’intervention étatique doit être exceptionnelle. Suite à la grande crise du pétrole, on a comme let motiv la concurrence.

La politique industrielle va peu à peu changer de cible pour peu à peu redéployer les activités vers des secteurs plus prometteurs comme par exemple les secteurs de haute technologie, notamment l’espace et l’aéronautique, l’électronique. Pour les secteurs en déclin, on va peu à peu réduire les interventions comme les secteurs de la sidérurgie, du textile… A la fin des 70’s, la quasi défaillance des entreprises de sidérurgie vont amener de grandes manifestations par les licenciements, ce qui a obligé l’Etat à intervenir. On observe cela dans tout l’Europe des 6, l’espace et l’aéronautique sont le fleuron de l’Europe.

A partir de 1981, on va avoir une nouvelle politique industrielle volontariste. Les 80’s sont les années d’importante ouverture au commerce international, avec multiplication des échanges. En France, cela a pour effet de tourner la consommation vers les produits importés des pays asiatiques. Le Japon va innover la plupart des innovations électroniques. A tel point qu’on va mener des politiques industrielles volontariste avec retour à une certaine forme de protectionnisme.

On renoue avec la nécessité de consommer français. La notion de made in France a changé par rapport à il y a 30 ans. En 83 est mis en place un plan de rigueur, l’Etat n’a plus d’argent pour soutenir les entreprises en difficulté. Il va évidemment soutenir certaines entreprises mais la sélection sera importante. En revanche, il va intervenir pour soutenir la concurrence, pour promouvoir les innovations, l’initiative privée. On constate alors en Europe, ce qui avait commencé dans les 70’s, que la concurrence et la politique de la concurrence deviennent au centre des préoccupations. La politique de la concurrence s’appuie sur des références théoriques : le marché de concurrence pure et parfaite.

Section 1 – Le marché de CPP comme référence théorique

1. Définition d’un marché de concurrence pure et parfaite

Principe général : L’équilibre partiel de marché résulte de la confrontation, sur un marché particulier, des courbes d’offre et de demande.

Définition d’un marché de concurrence parfaite : généralement, quand on parle de marché en économie, on fait toujours référence à la CPP, à une forme particulière de marché, pcq la norme est la CPP. La notion de CPP renvoie généralement au caractère anonyme et impersonnel du marché et pour assurer cela, on a l’habitude de poser 4 ou 5 hypothèses :

- l’homogénéité du produit qui permet de considérer que sur un marché il y a deux variables : la quantité et le prix. Elle permet de démontrer que le prix est le critère de choix essentiel quand les produits sont homogènes.

- l’atomicité : les agents, du côté de l’offre et de la demande sont en nombre infini et petits. Aucun agent, consommateur ou producteur n’est assez puissant pour influencer le marché cad, c’est l’absence de pouvoir de marché.

- la libre entrée et sortie des agents sur un marché : fondamentale, dès qu’elle n’est plus

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