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Comment La Crise Alimente L'économie Souterraine

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Par   •  14 Novembre 2012  •  543 Mots (3 Pages)  •  1 110 Vues

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Comment la crise alimente l'économie souterraine

Par Guillaume Guichard 30/08/2010 LE FIGARO

L'activité informelle a progressé dans les pays développés depuis ces deux dernières années, selon les calculs de l'économiste Friedrich Schneider. Elle n'avait cessé de baisser ces dix dernières années.

Petits boulots d'appoints «au noir», sociétés qui «oublient» de déclarer certaines prestations… Les petites et grandes combines pour gagner plus sans payer impôts, taxes ou charges sociales dans les pays développés deviennent de plus en plus courantes à la faveur de la crise. En échappant aux contrôles de l'Etat, particuliers comme entreprises participent à ce que les économistes appellent l'économie informelle, ou souterraine.

«A cause de la crise économique, l'économie souterraine aura augmenté en 2010 dans les pays développés, après une hausse en 2009», écrit dans une étude récente Friedrich Schneider, économiste autrichien et spécialiste de l'économie informelle. Selon ses calculs, la part de cette économie non officielle dans le produit intérieur brut (PIB) des pays de l'OCDE a grimpé de 13,3% en 2008 à 14% en 2010. En France, ce ratio a augmenté de 11,1% à 11,7%.

La hausse peut paraître faible, mais elle met fin à la tendance à la baisse qui dure depuis la fin des années 1990. Les pays baltes et les pays d'Europe méditerranéenne connaissent les ratios les plus élevés. L'économie souterraine représente 25% du PIB en Grèce et autour de 40% en Lettonie et en Estonie, selon les travaux de Schneider. Autant de pays où la crise a frappé plus durement qu'ailleurs.

Compenser les pertes de revenu

Pertes d'emploi, chômage technique… les revenus fondent avec la crise. «Beaucoup de gens tentent de compenser la baisse de leurs revenus par une plus grande participation aux transactions informelles», explique Friedrich Schneider. Aux premiers rangs des secteurs alimentant l'économie souterraine, se trouvent le bâtiment et les métiers de l'artisanat, et notamment la restauration, observe-t-il.

L'économie souterraine ne serait pas toujours une mauvaise chose. «Selon moi, la progression des activités informelles pendant une crise permet d'éviter une récession plus grande encore», estime Friedrich Schneider. «Particuliers comme entreprises gagnent ainsi plus d'argent, qu'ils peuvent dépenser dans l'économie officielle.»

Enquêtes anti-fraude

A la Direction de la Réglementation, du recouvrement et du service (DIRRES), on mesure les effets de la crise sur les entreprises françaises grâce aux enquêtes anti-fraude menées en 2009. «Une société qui connaît des difficultés a plus de chance d'être en infraction», explique le directeur général adjoint chargé du contrôle, Jean-Michel Guerra.

Pour éviter une hécatombe, les contrôleurs ont toutefois reçu pour consigne de se montrer conciliants. Les délais accordés en 2009 aux entreprises en difficulté lors des redressements sur les années précédentes, d'habitude stable, a bondi de 58%. Malgré tout, les impayés lors des recouvrements ont augmenté d'un demi point, à 1,45%,

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