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Analyse de l'article J.M Keynes (1936) : Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie

Mémoire : Analyse de l'article J.M Keynes (1936) : Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  25 Septembre 2012  •  1 594 Mots (7 Pages)  •  2 035 Vues

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UNIVERSITE PARIS 13

Elaborée par :

N°Etudiant :

Année Universitaire 2010-2011

L

a mobilité internationale du capital et des actifs, qui ont fait l’objet de la mondialisation financière, ne tient vraiment pas ses promesses telles que souhaitées par plusieurs économistes.

En effet, les crises répétées de ces dernières années (Crise de la dette des pays en développement des années 1980, Mexique 1994-1995, Asie 1997-1998, Russie et Brésil en 1998, crise de la nouvelle économie 2000, Argentine 2001 et la crise des subprimes en 2007)ainsi que l’interdépendance et l’internalisation des marchés financiers n’ont fait que relancer un débat ancien et fondamental sur l’instabilité endogène des marchés financiers tel qu’il a été analysé par J.M Keynes en 1936 dans « La Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie » (The General Theory of Employment, Interest and Money, 1936) et cherchant ainsi à expliquer pourquoi les marchés financiers sont –ils intrinsèquement instables ?

Tout d’abord, une distinction doit être faite au niveau de cette analyse entre les keynésiens d’une part et les néoclassiques d’autre part. En effet, pour ces derniers, les marchés financiers sont efficients et permettent d’arriver à l’équilibre, alors que pour les keynésiens pensent que pour remédier aux crises, il faut recloisonner les marchés, puisque ces derniers repose sur un mécanisme de contagion mimétique qui se caractérise par l’existence d’agent qui se mettent à se copier les comportements des uns des autres et ce afin de gagner plus d’argent influençant ainsi les prix des actifs financiers.

De l’autre côté, on distingue la contagion systémique qui repose sur un mécanisme lié directement aux institutions financières.

Aglietta (2008) explique ce phénomène « L’instabilité est inhérente à l’économie du marché parce que les prix sur les marchés des actfs financiers ne se forment pas de la même manière que les prix des biens ordinaires ». En effet, il explique que les actifs financiers sont « des éléments de valorisation de la richesse », plus un actif est cher, plus il sera demandé et plus sa valeur augmente. Ainsi, la croissaance d’un actif est infinie et l’équilibre financier est impossible. De ce fait, « l’instabilité est intrinsèque au capitalisme financier » tel que énoncé par Keynes et la nature spéculative du marché financier est rend le marché instable. Alors que, pour les néoclassiques, tels que Friedman, la spéculation reste stabilisatrice.

Ces phénomènes, tels que énoncés par Keynes, expliquent la crise financière de 2008 ; en effet, la crise immobilière de 2006 a ensuite affecté par effet de domino les autres types de crédit pris par les banques européennes et celles des pays émergents qui ont investi dans le marché de crédit américain. En Septembre 2008, la crise s’est aggravée.

Ainsi, dans le but d’expliquer cette instabilité intrinsèque des marchés financiers, Keynes énonce un nombre d’arguments.

Il prend comme point de départ de son analyse l’incertitude radicale des agents qui n’ont aucune connaissance parfaite même probabiliste de l’évolution des prix des actifs. Il admet ainsi, que les agents font des anticipations de façon rationnelle en utilisant toute l’information dont ils disposent pour prendre leurs décisions. Mais, l’incertitude radicale rend les prévisions vulnérables aux erreurs d’anticipations et leurs décisions dépendent de l’état de confiance « c'est-à-dire de la probabilité que l’in assigne au risque que sa prévision la mieux établie se révèle tout à fait fausse »…. « Lorsqu’on s’attend à des changements profonds, mais qu’on est très incertain quant à la forme précise qu’ils revêtiront, on n’a qu’un faible degré de confiance » (Keynes, 1936)

Ajouté à cela, et mie à part l’incertitude radicale, en tant qu’élément expliquant l’instabilité des marchés financiers, Keynes met en évidence le rôle des institutions financières en tant qu’élément influençant la stabilité des marchés financiers.

En effet, ces institutions permettent de maximiser la liquidité des actifs financiers et ont des réponses donnant lieu à l’ajustement continu du marché. Ce rôle stabilisant des institutions financières a été souligné dans la littérature post-keynésienne notamment par Minsky (1986) .

A cet effet, selon Keynes, afin de pouvoir prédire la variation des prix des actifs, il faut tenir compte de la valeur fondamentale, qui représente, pour lui, la somme actualisée des rendements futurs espérés. De ce fait, il distingue deux comportements : comportement de spéculation et comportement d’entreprise.

Le premier consiste à « prévoir la psychologie de marché » alors que le second « consiste à prévoir le rendement escompté des actifs pendant leur existence entière » relatif à la valeur et l’analyse fondamentale.

Ainsi, selon cette distinction, les opérations spéculatives ont certaines caractéristiques ; elles impliquent une prise de risque liées aux anticipations des prix et à l’espoir de gain futur de plus-value. Ces opérations s’effectuent

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