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L’annexion en arabe et le complément de nom en français difficultés rencontrées chez un apprenant arabophone

Étude de cas : L’annexion en arabe et le complément de nom en français difficultés rencontrées chez un apprenant arabophone. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Octobre 2018  •  Étude de cas  •  2 235 Mots (9 Pages)  •  1 246 Vues

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Table des matières         

1. L’arabe, langue flexionnelle        2

2. Nom défini/Nom indéfini        3

2.1  Indétermination        3

2.2  Détermination        3

3  L’annexion en arabe        4

4  Le complément du nom en français        5

5  Difficultés potentiellement rencontrées chez les apprenants du français        6

5.1  Article indéfini        6

5.2  Préposition de        6

5.3  Article contracté        7

Conclusion        8

BIBLIOGRAPHIE        9

Table des matières ................................................................................................. 0 

L’annexion en arabe et le complément de nom en français : difficultés rencontrées chez un apprenant arabophone

Ce travail ambitionne d’établir une analyse contrastive de l’état construit en français et en arabe, et, à partir de ces différences, anticiper quelques peuvent être les potentielles difficultés que rencontreront des apprenants arabophones dans l’acquisition du français.

Il est nécessaire d’exposer au préalable quelques caractéristiques de la langue arabe, essentielles pour la compréhension de la suite de cette étude.

1. L’arabe, langue flexionnelle

L’arabe est une langue flexionnelle. Selon l’emplacement du nom et de sa fonction dans la phrase, il se décline de différentes manières. Cette désinence s’opère à la fin du mot. Il existe trois cas en arabe : le -u pour le cas sujet (nominatif), le -a pour la cas direct (accusatif) et le -i pour le cas indirect (génitif). Exemples :  

  1. Al-waladu     yuhhibbu     al-binta

Le garçon         aime           la fille

  1. Al-bintu         tuhhibbu      al-walada 

La fille              aime         le garçon

Dans les deux phrases (1) et (2), le terme al-bint, s’est décliné avec un -a lorsqu’il est au cas direct car il fait office de complément d’objet dans la phrase et avec un -u au cas sujet.

Pour le cas indirect, celui-ci se réalise, entre autres, et c’est ce qui nous intéresse dans ce travail, à l’état d’annexion, pour le deuxième terme. Exemple :  

  1. Kurratu        al-waladi (un) ballon    l’enfant Le ballon de l’enfant

Dans la phrase (3), le sujet a donc sa désinence -u, marque du cas sujet, et le mot annexé a, quant à lui, la désinence -i, qui est donc au cas indirect.

2. Nom défini/Nom indéfini

2.1 Indétermination

En arabe, il n’existe pas d’article indéfini. Le mot, pour qu’il soit indéfini, est conservé comme tel. Par exemple, pour dire « une maison », on conserve le terme équivalent en arabe, bayt, sans lui ajouter, ni déterminant, ni complément de nom. Cette indétermination se manifeste alors par un doublement de la voyelle finale et qui se concrétisera par la prononciation d’un [n] après la désinence casuelle :  

 Un homme : « rajulun »,  au cas sujet,

 j’ai vu un homme : « ra’aytu rajulan »,  au cas direct,

 la voiture d’un homme : « sayyāratu rajulin » au cas indirect.

La marque casuelle change donc selon le statut défini ou indéfini du nom : lorsque le nom est indéterminé, ou redouble graphiquement cette marque vocalique qui prend alors la forme d’un tanwin (terminaison en [n]) prononcé avec un appendice nasal [an], [un] et [in]. Exemple :

Indéfini

sayyāratun

« une voiture »

 

2.2 Détermination

La détermination grammaticale d’un mot en arabe se concrétise par l’introduction de l’article al avant le terme. Cet article est invariable : al-walad « le garçon » ; al-bint « la fille » ; albanāt « les filles ».

La détermination peut également s’opérer par l’annexion : le terme est défini par son complément :  

4) kitābu            al-waladi 

[un] livre     [le] garçon Le livre du garçon

Le terme kitāb n’est pas précédé par l’article défini. Cependant, il devient défini quand il est suivi d’un complément. Ainsi, il ne se prononce pas avec le [n] à la fin (le tanwin), ce qui est la marque de l’indéfini, mais uniquement avec la désinence [u] du cas sujet.

Notons par ailleurs que le tanwin [n], marque de l’indéfini, et l’article défini al ne peuvent pas être présents tous les deux au sein d’un même mot.

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