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Mondialisation et emploi

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Par   •  13 Mars 2017  •  Dissertation  •  1 594 Mots (7 Pages)  •  2 428 Vues

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Mondialisation et emploi

D’un point de vue purement économique, on peut dire que la mondialisation correspond à l’internationalisation des échanges de marchandises, de services et de capitaux. Elle est liée à une plus grande mobilité des biens et des personnes qui résulte de l’effacement progressif des frontières grâce à la multiplication des moyens de transport et de communication (internet, téléphonie mobile…). Elle a pour conséquence une interdépendance croissante entre les nations et leurs économies et donc une mise en concurrence accrue des acteurs économiques. Elle entraîne aussi la nécessité de gérer certains problèmes au niveau mondial et non plus national (crises financières, problèmes environnementaux, gestion des ressources énergétiques…).

L’emploi, en économie, consiste à utiliser des personnes actives de la population à des activités économiques. En France, un emploi est assimilable à un contrat passé entre deux parties, l’employeur et le salarié, pour la réalisation d’un travail contre une rémunération, par l’exercice d'une profession, ou bien pour un travailleur indépendant, la réalisation de multiples contrats implicites ou explicites dans le cadre de l’exercice d’une profession. Au niveau macroéconomique, l'emploi représente l’ensemble du travail fourni au sein d’une économie nationale, par l’ensemble de la population active qui n’est pas au chômage.

Nous allons donc se poser la question suivante : Quel est l’impact de la mondialisation sur l’emploi ?

Dans un premier temps nous verrons que la mondialisation est destructrice d’emplois, avant de voir dans un second temps qu’elle en est aussi créatrice.

I- La mondialisation destructrice d’emplois …

A- Le rôle des délocalisations par les firmes

1) Facteur de suppression d’emplois ?

On associe souvent délocalisation et destruction d’emplois. En effet les délocalisations sont perçues comme néfastes à l’emploi. Les délocalisations désignent le départ d’activités du territoire national vers l’étranger pour bénéficier des écarts de coût des facteurs de production (à savoir capital et travail), ou de tout autre avantage lié au pays d’accueil (proximité avec les marchés, faible fiscalité). Les vagues de délocalisations ont d’abord concerné les activités industrielles qui emploient une part importante de main d’œuvre non qualifiée (dans les secteurs tel que le textile/habillement ou encore l’équipement automobile), transférées vers les pays où le coût du travail y est plus faible. Aujourd’hui cela touche également les activités industrielles plus sophistiquées (informatique) et les services (comptabilité). Les délocalisations suscitent des inquiétudes dans les pays développés : la fermeture de sites industriels risque de paupériser les régions confrontées à la désindustrialisation.

Cependant il faut nuancer le rôle des délocalisations dans la perte d’emplois. Statistiquement on n’observe pas des pertes nettes d’emplois associées au commerce international ou aux délocalisations. En France, seuls 4% des investissements à l’étranger correspondraient effectivement à des délocalisations selon la DREE. L’INSEE montre que les délocalisations détruiraient 13 500 emplois par an ce qui est peu comparé aux 10 000 emplois détruits chaque jour ouvrable par l’économie française. Les délocalisations sont donc limitées et n’expliquent qu’une partie du faible chômage global. Cependant cela aurait tendance à s’intensifier et à se concentrer sur certains secteurs comme la recherche et le développement. Les grandes firmes ont notamment commencé à implanter leurs centres de R&D en Asie, principalement en Chine et en Inde.

2) Les délocalisations entraînent une transformation de l’emploi

Si l’effet quantitatif reste donc à nuancer, il y’a par contre un effet qualitatif très important à repérer sur l’emploi à cause de la mondialisation.

La mondialisation a entraîné l’essor de ce que l’on va appeler les FMN (firmes multinationales). Une entreprise est dite multinationale lorsqu’elle réalise un investissement direct à l’étranger, c’est-à-dire un investissement lui permettant de contrôler les décisions de l’entreprise dont elle a acquis des parts. Cela va notamment entraîner la création de filiales. Les FMN vont avoir comme but une logique de recherche de compétitivité. La DIPP (décomposition internationale des processus productifs) permet de réduire les coûts de production et de pénétrer plus facilement les marchés étrangers. Par exemple, le marché chinois de l’automobile est aujourd’hui la cible de tous les constructeurs des PDEM (pays développés à économie de marché).

Cependant on va voir que ce processus va affecter durement les salariés les moins qualifiés. La délocalisation concerne essentiellement le travail ouvrier non qualifié. Étant donné les prix relatifs des facteurs (déterminés par leurs dotations relatives), les pays du Nord ont intérêt à se spécialiser dans les biens intensifs en travail qualifié et ceux du Sud dans les biens intensifs en travail peu qualifié. Dans les pays développés, l'ouverture doit donc se traduire par un accroissement des inégalités salariales au détriment des travailleurs les moins qualifiés. Ceci permet d'expliquer (du moins sur le plan théorique) la montée des inégalités à l'intérieur des pays développés au motif que ces derniers se spécialisent dans des secteurs intensifs

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