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Libre-échange. Cause des souffrances du commerce.

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Par   •  24 Mars 2016  •  Dissertation  •  2 285 Mots (10 Pages)  •  1 061 Vues

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"Libre-échange. Cause des souffrances du commerce."

Cette citation de Gustave Flaubert, dans le « dictionnaire des idées reçues », indique clairement sa position en ce qui concerne le libre échange. Mais le libre échange, qui peut se résumer par le commerce international, n'est pas apparut par hasard. En effet, si les hommes se sont mit au commerce international, c'est pour pouvoir améliorer la croissance. Le commerce international correspond aux différents flux circulant entre les espaces économiques nationaux. L'homme a commencé à le mettre en place dans les années 1900, pour pouvoir créer des entreprises internationales. Il a fait ceci via les bourses, qui permettent un investissement à l'étranger envers les différentes sociétés anonymes, via l'achat d'action.

        Mais le commerce international est-il bénéfique ou au contraire, malfaisant ? Comment intervient-il sur la croissance ?

        En premier lieu, penchons nous sur ses aspects bénéfiques, que cela soit au niveau économique ou politique. Nous finirons alors par ses aspects négatifs, dans les pays développés comme dans les pays en voie de développement.

I./ L'avantage du libre échange.

1) L'intérêt économique.

        Il a de nombreux aspects économiques bénéfiques au libre échange. Un pays ayant ses frontières ouvertes, se verra obligé de se spécialiser dans le domaine où il sera la plus compétent. Le Brésil, suivant cet exemple, exporte beaucoup de produits agricoles (Document 2) dans le monde. Il y a aussi le cas de la Norvège, qui, ayant une forte capacité de production de combustibles, en exporte énormément, ce qui représente 76 % de ses exportations totale. Nous pouvons donc observer une productivité globale améliorée. Ceci permet à chaque pays de fortement augmenter son niveau de vie, en sachant que certains produits seraient plus cher, si ils venaient à être produits dans le pays ou ils seraient ensuite vendus. Cela permet aussi aux pays les plus pauvres d'avoir une source de revenu, malgré leur précarité, comme par exemple le Venezuela qui exporte son pétrole. Un économiste en faveur du libre échange va proposer une théorie pour illustrer tout ceci, et exposer une nouvelle organisation internationale. Il s'agit de David Ricardo, via sa « Théorie des avantages compétitifs ». Il démontre qu'avec la spécialisation, certains pays ont accès à des ressources qu'ils n'avaient pas avant. Mais pour que ceci soit possible, il faut que tout le monde se spécialise dans un ou plusieurs secteurs de production, là où l'écart de productivité avec les autres pays est le plus faible. C'est la production d'un produit où le pays est le moins mauvais, ce qu'il appelle « L'avantage comparatif ». Il explique aussi qu'il y a un « avantage absolu ». L'avantage absolu désigne une productivité que possède un pays, et qui dépasse le reste du monde, c'est à dire, où le pays domine sur un, ou plusieurs marchés de productions. Certains pays ne possèdent pas d'avantage absolu. Il faut donc que chaque pays régule sa production via son « avantage comparatif » pour qu'une production mondiale soit efficace.

Le libre échange favorise aussi la concurrence. Il fait augmenter le nombre d'entreprise, en agrandissant la taille des marchés, ce qui entraîne une baisse des prix globale, et améliore grandement le niveau de vie. Il existe aussi une dotation en facteur de spécialisation. C'est le fait de se spécialiser dans des productions, pour lesquelles il y a des facteurs en abondance. Comme dit précédemment, c'est le cas pour le Brésil, qui a une dotation en facteur cultivable, en exportant 31 % de sa production agricole (Document2). Mais c'est aussi le cas pour un pays comme le Japon, qui possède une dotation en main d’œuvre qualifiée, et qui produit donc des objets innovants avec une forte valeur ajoutée, comme la robotique. Il encore deux type de dotations : Celle en main d’œuvre peu qualifiée comme la Chine, avec les produits manufacturés, qui en exporte pas moins de 93 % (Document 2). Ou encore celle en capital technique : Beaucoup utilisée par la Norvège, avec 76 % de biens industriels et de combustibles exportés. Ces 4 sortes de dotations peuvent être, ou non, exploitées par le pays qui en a possession, ce qui peut venir enrichir l'économie et participer à la croissance du pays.

2) L'intérêt politique.

        Mais le commerce international n'a pas que des côtés économiques, il est aussi présent au niveau politique.

        En effet, le libre échange accroît la dépendance des pays les uns envers les autres. Cela permet donc de réduire les guerres et les conflits armés, afin de favoriser la paix, c'est de là que sont inspirées les idées du Gatt, et la création de l'union européenne en 1945. Nous pouvons donc observer que les pays développés sont les pays qui se sont ouverts au commerce international, et donc au libre échange, depuis le 19ème siècle. On y retrouve la Norvège qui est première au classement de l'IDH (Document 2) avec un PIB/habitant de 58.000$, la France en 8ème position ou encore les USA qui arrivent en 13ème place. Il y a aussi une forte influence au niveau des pays en voie de développement : Comme avec les NPI depuis la fin des années 1950, ou encore les pays émergents depuis les années 1980 (Chine, Brésil Inde). Leur IDH étant en augmentation, ils commencent à se frayer un chemin vers le haut du classement : Le Brésil étant 75ème, avec un PIB/habitant de 10.000$, la Chine se place en 92ème position ou encore avec l'Inde, qui est encore très bas, avec la place de 134ème, et un faible PIB/habitant de 3.000$.

II./ Les problèmes du libre échange.

1) Dans les pays développés.

        Le libre échange présente donc beaucoup de bénéfice, mais il a aussi ses mauvais points, dans les pays développés, comme dans ceux en voie de développement. Commençons tout d'abord au niveau des pays développés.

        Une forte concurrence qui apparaît, provoquant des faillites d'entreprises, de la délocalisation ou encore la destruction de nombreux emplois. C'est notamment le cas dans le secteur de l'habillement et du cuir en France (Document 3). Nous pouvons observer qu'en 1960, il y avait 650.000 emplois dans ce secteur en France, avec une consommation avoisinant les 400.000 articles pour une production de 250.000 articles. Mais avec le temps, la consommation augmente constamment, jusqu’à atteindre, en 1981, une moyenne de 550.000 articles. La production quant à elle subit une légère diminution, passant à 300.000 articles en 2005. Mais le plus choquant restera les emplois en France. La courbe étant en constante diminution, des centaines de milliers d'emplois ont été détruits entre 1960 et 2005. Cela est dût au libre échange et donc au commerce international, qui a permit une importation de produits moins chers. La concurrence internationale a provoquée de nombreuses destructions d'emplois en France, sans pour autant en changer la production ou la consommation d'habits ou du cuir. Pour ne pas revivre cette baisse, les entreprises sont obligées de s'adapter à la compétitivité. Elles peuvent le faire via la compétitivité prix, qui fait en sorte de réduire les coûts unitaires de production, ou la compétitivité produit, qui s'axe sur la qualité du produit. Mais le secteur le plus touché dans cette adaptation compétitive reste le secteur industriel, comme l'agriculture. Nous pouvons l'observer avec l'agriculture états-unienne, qui souffre réellement des prix attractifs que propose son voisin continental, le Brésil.

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