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L'Etat et la mondialisation

Fiche de lecture : L'Etat et la mondialisation. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  7 Avril 2018  •  Fiche de lecture  •  1 695 Mots (7 Pages)  •  1 402 Vues

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TD 3

Texte 1: HIBOU, Béatrice, « Retrait ou redéploiement de l’État ? », Critique internationale, n°1, automne 1998, p.128-194.

Béatrice Hibou [a]est une chercheuse en science politique et en économie politique. La plupart de ses recherches portent sur la signification politique des réformes économiques à partir d’études comparatives entre l’Afrique subsaharienne, le Magreb et l’Europe. Cet article a été publié dans la revue Critique internationale, revue fonctionnant en comité de lecture et qui a pour but d’éclairer les sciences sociales du politique via le comparatisme et l’empirisme.

La thèse de cet article est, que malgré l’idée reçue selon laquelle l’Etat est en Tran de se replier dans les pays du Sud, on assiste plutôt à un redéploiement de ce-dernier via une renégociation permanente entre privé et public et via de nouveaux modes de gouvernement liés à des transformations nationales et internationales. [b]Béatrice HIBOU propose la thèse d’une « privatisation de l’Etat ». Elle procède en plusieurs points chacun démontrant que l’Etat est toujours bien présent malgré la privatisation de certaines de ses fonctions, et ce grâce à plusieurs mécanismes.

Béatrice Hibou commence par le fait que l’idée selon laquelle le recours à la privatisation n’a de raisons que celles économiques est fausse. [c]En effet, on observe que la privatisation s’est diffusée à d’autres fonctions de l’état telles les fonctions régaliennes, régulatrices, les politiques de développement et l’acquisition de ressources économiques.[d]  Cette diffusion s’est effectuée via 2 mouvements: les réformes budgétaires et leurs effets collatéraux[e] ainsi que par les luttes internes aux acteurs privés et publics [f]qui vont participer à la transformation de « l’environnement et la substance des réformes » ce qui implique une reconfiguration des fonctions de l’Etat. L’usage de la privatisation a favoriser le brouillage entre privé et public.[g] Le recours à la privatisation serait une extension du concept wébérien de la « décharge ». C’est à dire le fait qu’un Etat sans réelle bureaucratie et un outil de gestion peu développé délègue une partie de ses fonctions à un tiers.[h] Or, beaucoup de pays du Sud sont Aujourd’hui dans cette situation. Aujourd’hui, la décharge a pris une telle ampleur qu’elle est devenu un réel mode de gouvernementalité.
[i]

La privatisation de l’Etat s’observe à plusieurs niveaux. D’abord par l’affermage de l’impôt.[j] Cela a, au départ, été induit par les bailleurs de fonds (FMI, Banque mondiale…) d’une volonté de rentabilité pa rapport à la fiscalité de ces pays. Le recours à la privatisation à eu un tel succès que les chef d’Etat l’ont parfoit fait sans l’avis des bailleurs.[k] En effet, la privatisation présente plusieurs avantages tels que l’accès à des technologies pour peu cher et forme une sorte de paravent pour les autorités politiques. [l]L’autre observation est celle de la privatisation des fonctions régulatrices et régaliennes de l’Etat.[m] Ainsi, les politiques commerciales et économiques sont désormais le fruit de négociation avec les acteurs privés[n] afin d’établir les possibilités de fraudes et de contrebande pour être sur de maitriser l’accès aux marchés parallèles et aux pratiques frauduleuses.[o] Les fonctionnaires créent des ONG dès qu’une politique de développement commencée à être rentable afin d’en garder les bénéfices, les aides internationales sont souvent détournées. [p]Mais cette privatisation se fait aussi à des fins de pouvoir. En effet, le fait que les gouvernements délègue la coercition à des « milices » leur permet d’avoir un oeil partout et de s’accaparer les bénéfices financiers et politique de cela.
[q]

Ainsi, la privatisation est « au coeur de la formation de l’Etat » dans ces pays du Sud.[r] En effet, jusqu’à présent ces pratiques étaient cachées mais le discours libéral ambiant à permis de les légitimer et les montrer au grand jour. Ces pratiques sont souvent le résultat d’une classe dirigeante qui veut s’enrichir mais surtout d’avoir une certaine légitimé et marge de manoeuvre. 3 arguments sont posés dans l’article pour prouver cela:

  • Processus ancien qui s’inscrit dans la durée[s]. Il a toujours existé mais présenté comme nouveau car on a adopté des représentations normées de l’Etat. De plus le phénomène de chevauchement entre position de pouvoir et d’accumulation éco est une spécifié du champ politique et non une anomalie.[t] 
  • Interdépendance entre privé et public montre que ce processus ne va pas à l’encontre de l’Etat puisque ces acteurs non gouvernementaux « sont aussi public et font partie de l’Etat ». [u]Ces pratiques d’appropriations deviennent une gouvernementalité à part entière.
  • La redéfinition des relations public/privé et la modification de la gouvernementalité relève d’un même processus qui est celui de modifier les modalités d’accumulation redistributive légitimant l’Etat.
    [v]

Ce texte est problématique car il nous fait nous questionner sur ce qu’est l’Etat. Nous Avon tendance à avoir un discours très normatif et occidentalo-centré sur les pratiques de clientélisme, privatisation abusives… cependant, la tendance est à ces pratiques.


Texte 2: COHEN, Samy, « Les Etats face aux “nouveaux acteurs” », Politique internationale, n°107, printemps 2005, p 409-424

        « Les Etats face aux “nouveaux acteurs” » est un article universitaire écrit par Samy Cohen et publié dans la revue trimestrielle Politique internationale en 2005. Fondée en 1978 par le politologue français Patrick Wajsman, la revue se présente comme la revue francophone la plus influente en termes d’analyse des relations et des questions internationales. Docteur en science politique et directeur de recherche au Centre d’études et de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris, Samy Cohen s’illustre particulièrement dans le cadre de recherches sur les questions de politique étrangère mais également sur la recomposition des relations entre Etats et acteurs non-étatiques. C’est dans cette optique qu’il a publié l’article universitaire dont il est aujourd’hui question.

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