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Faut-il revenir aux taux de change fixe ?

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Par   •  12 Novembre 2017  •  Dissertation  •  4 207 Mots (17 Pages)  •  1 467 Vues

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Faut-il revenir aux taux de change fixe ?

INTRODUCTION :

Depuis la révolution industrielle amorcé en Angleterre dès le fin du 18ème siècle et le développement du commerce international plusieurs système monétaire international (SMI) se sont succédés avec plus ou moins de réussites et plus ou moins de différences. Nous allons ici nous intéresser au taux de change entre les différentes monnaies nationales.

Nous connaissons deux systèmes de taux de change : fixes ou flottants. Dans un système à taux de change fixe le cours d’une devise est fixé par rapport à un étalon – souvent une monnaie ou un panier de monnaies- par la banque centrale qui émet cette devise. Le cours ainsi fixé est appelé le cours pivot (ou parité fixe) et constitue le taux de change de référence autour duquel une certaine marge de fluctuation peut être autorisée (de plus ou moins quelques pour-cent). Les autorités monétaires sont tenues de défendre le cours pivot pour le maintenir à l’intérieur de la marge de fluctuation autorisée. Des modifications du cours pivot (dévaluation ou réévaluation) peuvent néanmoins être autorisées sous certaines conditions. À l’inverse dans un système de change flottants, aucun engagement n’est pris au sujet du taux de change, qui évolue librement, en fonction de l’offre et de la demande sur le marché des changes. Il existe de même plusieurs formes de régimes de change flottant, depuis le régime « pur » dans lequel seul le marché définit l’équilibre, jusqu’au régime de flottement administré dans lequel les banques centrales interviennent de façon coordonnée pour informer le marché des taux de change souhaités. Ce qui est notamment le cas de la Chine aujourd’hui.

Nous sommes aujourd’hui et ce depuis l’effondrement du système de Bretton-Woods (abandon dès 1971 mais officiellement en 1976 lors de la conférence de la Jamaïque) dans un système de taux de change flottants. Or, aujourd’hui, le bilan que l’on peut tirer de l’évolution du SMI depuis l’abandon du système de Bretton Woods est loin d’être positif. Les effets stabilisateurs du flottement des monnaies ne se sont pas produits (volatilité des cours du change, amples mouvements d’appréciation et de dépréciation de certaines monnaies, persistance des déséquilibres de balance courante, tensions entre les pays qui s’accusent mutuellement de dumping monétaire, etc.).

Dans ces conditions, le retour aux changes fixes peut apparaître comme une solution. D’autant que de nombreux économistes ont souligné le lien qui existe entre instabilité monétaire et instabilité financière et que certains pays (notamment la Chine) ne cachent pas leur mécontentement à l’égard du fonctionnement actuel du SMI.

Le système à taux de change fixe de forme Bretton-Woods a débouché sur la période économique la plus faste de l’histoire contemporaine que l’on nomme couramment sous le nom des Trente Glorieuses (expression de Jean Fourastié). Cependant, dans le contexte actuel quels seraient les avantages d’un retour à un système de taux de change fixe ? Quelles en sont les conditions ? Est-ce réalisable ?

Dans un premier temps nous verrons quels sont les avantages d’un régime à taux de change et pourquoi un retour à un taux de change fixe serait bénéfique. Par la suite, nous nous demanderons si un retour à un taux de change fixe est réalisable et surtout si cela est réellement pertinent dans le contexte actuel.

PARTIE 1 :

Favoriser la coopération monétaire internationale

La prospérité économique en 1870 et 1913 provient du système monétaire mis en place notamment. En effet, la fixité des taux de changes avec le système d’étalon-or Gold Standard, Gold Exchange Standard et au Système de Bretton-Woods. 
Le système du Gold Exchange Standard a été mis en place à la conférence de Gènes en 1922 et garantissait la convertibilité-or des monnaies internationales de référence qui étaient le Dollar américain et la Livre-Sterling et dont les autres monnaies étaient définies par rapport à l’or. Il s'agissait donc d’échanger sa monnaie contre des dollars et des livres pour les échanger ensuite en or. Ce système s’effrite et disparaît dans les années 30 à la suite de la crise de 1929. 
Il ne faut pas le confondre avec le Gold standard instauré au XIXème siècle et qui disparaît en 1914 à cause de la 1ère guerre mondiale car des pays suppriment leur convertibilité-or (ex : Allemagne), dans ce système-là, toute émission de monnaie se faisait avec une contrepartie et une garantie d'échange en or. Les parités de deux monnaies différentes étaient donc fixées par rapport à l'or et les taux de change étaient stables entre pays participants. L'or constituait une monnaie internationale, qui servait au règlement des échanges et comme instrument de réserve pour les banques centrales des pays qui l'avaient adopté.

Plus largement la stabilité monétaire tout au long du XIXème siècle a entraîné CP une stabilité macro-économique (dépression de 70). Les Etats contrôlaient fortement la masse monétaire en circulation par « des menottes en or », dans le but de limiter les changements de parité. Kindleberger, dans sa théorie de la « stabilité hégémonique », est attaché au change fixe, car il estime que les changes flottants freinent le développement des transactions internationales or pour lui les transactions internationales ont servi à financer la dynamique économique au XIXème siècle et à acheter les dettes publiques via des prêts financiers ou des investissements qui ne doivent pas être soumis à un climat d’incertitude. (Suzanne Berger, Notre mondialisation qui explique en quoi les flux de capitaux venant des pays européens ont mené à l’émergence économie du pays émergent de l’époque soit les Etats-Unis) le découlement. En effet, selon cet auteur, les changes flottants augmentent l’incertitude, ce qui se traduit par une hausse des coûts de transaction. Il craignait que cela entraîne un relâchement de la discipline monétaire affranchie de la politique de change, par une baisse des taux d’intérêt et donc un risque inflationniste.

Enfin le système Bretton-Woods, le système de taux de change fixe le plus récent inauguré en 1944 dont les deux protagonistes principaux sont Harry Dexter White (USA) et John Maynard Keynes (GB). Ils jugèrent que le retour à l'étalon-or était impossible car le système d'étalon de changes-or multi-polaire avait

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