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Economie du Venezuela

Étude de cas : Economie du Venezuela. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Novembre 2018  •  Étude de cas  •  1 989 Mots (8 Pages)  •  1 088 Vues

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Le Venezuela a connu jusqu’en 2009, un taux de croissance moyen de 13.5%, l’un des plus gros au monde. Aujourd’hui, cette même croissance est de -6%. En effet, le Venezuela connait aujourd’hui la plus grande crise de son histoire et l’une des plus grandes crises mondiales de ces 50 dernières années selon le FMI. Cette situation est due à tout un ensemble de facteurs aussi bien politiques, sociaux ou économiques qui ont conduit le pays dans une situation très inconfortable avec une dette record, de l’hyperinflation et des conséquences sociales terribles. La crise du Venezuela est donc bien plus qu’une simple crise économique car les impacts sociaux sont tels que l’on parle aussi de crise humanitaire. On pourrait alors qualifier cette crise de crise « totale ». Comment le Venezuela en-est-il arrivé là ? C’est ce que nous allons tenter d’expliquer dans cette présentation.

Dans un premier temps, nous parlerons des caractéristiques de la crise vénézuélienne avant d’en voir les causes. Enfin, nous verrons les conséquences de cette crise sur le pays en matière d’économie mais aussi en matière sociale.  

R : plus parler du Venezuela

  1. Les caractéristiques de la crise
  1. Crise économique

Le Venezuela est victime d’une crise économique très forte puisqu’en effet, ce pays souffre d’hyperinflation et de dépréciation monétaire.

        Tout d’abord, le pays connaît une hyperinflation, avec des chiffres records. Le Venezuela est le pays du monde avec la plus forte inflation. En effet, en juillet 2018, celle-ci a atteint les 82 700% et selon des prévisions du FMI, elle devrait s’accroître encore d’ici la fin de l’année de 100 000 000 %.  L’inflation est très forte mais elle est aussi très rapide. Par exemple, un commerçant a indiqué vendre son café à 190 000 Bolivars le 26 avril 2018. Le 26 juillet, soit trois mois plus tard seulement, il le vendait à 2 millions de Bolivar.

Le Venezuela est présidé par Nicolas Maduro qui, pour tenter de faire face à cette crise et pour tenter de maîtriser l’hyperinflation, lance un plan économique d’urgence. Le salaire minimum est aujourd’hui de 5 millions de Bolivar par mois (environ 2 euros). Cependant, cette somme ne permet même plus de se payer un seul repas.  Nicolas Maduro a donc annoncé que ce salaire allait être multiplié par un peu plus que 35, pour tenter de compenser les hausses des prix, notamment celle du carburant. Il passerait donc à 180 millions de dollars, soit l’équivalent de 24 euros.

Voici quelques exemples marquants de l’hyperinflation : Aujourd’hui, faire ses courses au Venezuela coûte des millions.

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Ensuite, le pays, à cause de l’hyperinflation, connaît donc une dépréciation monétaire, une dévaluation sans précédent. En effet, la monnaie vénézuélienne a perdu cinq zéros en août 2018.  En effet, puisque pour un simple achat il faut déverser des millions, le bolivar se trouve donc dans le pays en extrêmement grandes quantités, ainsi il ne vaut plus rien.

Le site DolarToday, qui calcule la valeur du dollar par rapport au bolivar en dehors des taux officiels fixés par la Banque centrale du Venezuela (BCV), indique qu'un dollar est acheté aujourd'hui sur le marché non officiel pour 88 235 bolivars, et un euro par 105.000 bolivars. Nous pouvons également donner un exemple avec le pétrole, le produit dont le Venezuela est extrêmement riche. Son cours a été fixé à 60 dollars et à 360 000 millions de Bolivar.

La dévaluation est de 96% par rapport au taux officiel actuel. Le déficit budgétaire atteint 20% du PIB et la dette publique dépasse les 150 milliards de dollars.

  1. Crise politique

Le Venezuela connaît également une crise politique. En effet, Nicolas Maduro est qualifié pour la plupart de dictateur et d’imposteur. Il a été élu en mai 2013 avec plus de 70% des suffrages. Le scrutin est toujours rejeté par l’opposition, pour plusieurs raisons :

  • Tout d’abord, les deux principaux de Nicolas Maduro étaient inéligibles, car son prédécesseur, un ami à lui, l’avait exigé.
  • Ensuite, il y avait à l’époque l’existence de ce que l’on appelle « les tentes rouges ». Le terme les tentes rouges signifiait l’implantation devant les bureaux de votes de militants du parti de Nicolas Maduro, qui offraient, en échange d’un vote pour lui, de la nourriture et même de l’argent.
  • Enfin, certains fonctionnaires affirment avoir été forcés, contraints de voter.

De plus, la vie politique au Venezuela est corrompue car la Cour Suprême est « du côté » du Président. C’est ainsi qu’en mars 2017, pour répondre aux manifestants et les punir, elle lui a donné le pouvoir législatif. Maduro exerce donc les trois pouvoirs : exécutif, judiciaire, et législatif.

  1. Crise humanitaire

La crise que connaît actuellement et depuis 4 ans le Venezuela est aussi une crise humanitaire. En effet, la population vit dans des conditions déplorables à cause de la crise. Pour commencer, nous pouvons voir que le Venezuela est devenu le deuxième pays le plus violents du monde, avec 89 homicides pour 100 000 habitants. Les revendications et les grosses manifestations, les oppositions entre la population et les forces de l’ordre entraînent également la violence.

        Mais ce qui fait le plus de victimes au Venezuela, ce sont les pénuries. En effet, en voyant que sa réserve en devises se tarissait, le gouvernement a donc massivement freiné ses importations, et cela a entraîné de sévères pénuries. En voici quelques illustrations :

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La pénurie de nourriture est la plus importante : 80 % des produits alimentaires de base (pain, riz, pâtes, blé…) manquaient en 2016 et ce manque ci ne cesse de s’accroître. Des milliers de Vénézuéliens font parfois la queue devant les supermarchés.

Il y a aujourd’hui moins de 30% des habitants qui font trois repas par jour.

La crise humanitaire a également pour conséquences, nous le verrons plus tard, un très fort exode et une migration de masse.

La crise de l’écomonie vénézuélienne : dependance extérieure, hyperinflation et dépréciation monétaire.

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