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Analyse du processus de financement participatif pour les jeunes entreprises innovantes

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Par   •  27 Juillet 2017  •  Guide pratique  •  5 800 Mots (24 Pages)  •  1 202 Vues

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SOMMAIRE

INTRODUCTION

PARTIE I LE CROWDFUNDING

  1.  Définition et historique du crowdfunding 
  2.  Les quatre grands principes du concept « crowdfounding »
  3. Les différentes formes de crowdfunding
  4. Atouts, risques et limites du crowdfunding

PARTIE II. LES JEUNES ENTREPRISES INNOVANTES (JEI) OU STARTUPS

  1. Définition d’un JEI ou d’une startup
  2. Apparition du statut JEI et les avantages
  3. Les différents moyens de financement d’une startup

PARTIE III. LE PROCESSUS DE FINANCEMENT PAR CROWDFUNDING

  1. Les étapes indispensables d’un processus de financement par crowdfunding
  2. Le processus de sélection et d’analyse des entreprises par Wiseed

CONCLUSION

REFERENCES

LEXIQUE

INTRODUCTION

Tout le monde semble s’accorder sur le fait que l’entrepreneuriat et l’innovation constituent un levier essentiel du développement économique. Pourtant, la recherche de financement apparaît comme une épreuve particulièrement longue et compliquée pour les jeunes entreprises innovantes et les startups. De nombreuses recherches ont mis en avant les causes théoriques et empiriques des difficultés de financement de l’entrepreneuriat innovant. En premier lieu, ces travaux pointent l’existence d’asymétries d’information particulièrement importantes. Un projet innovant se caractérise en effet par une très forte incertitude, liée notamment à la rentabilité du projet, au besoin de confidentialité et au risque d’échec. Encore moins pourvus en compétences technologiques que les innovateurs, les financiers en charge de la sélection (interne ou externe) des projets à financer ne disposent pas d’outils efficaces d’évaluation. Le recours aux experts et consultants ne répond que partiellement à ce manque, sans y remédier complètement. Une deuxième raison expliquant la réticence des financeurs est lié à des coûts de faillite élevés. Les PME innovantes consacrent en effet l’investissement financier principalement aux salaires des ingénieurs et chercheurs en charge de la Recherche & Développement et non au financement d’actifs réalisables en cas de liquidation. Enfin, les jeunes pousses innovantes pâtissent de la contraction des liquidités disponibles pour le financement du haut comme du bas de bilan des TPE/PME. Avec la crise financière de 2008, qui a incité les établissements bancaires à réduire leur exposition aux risques, et avec Bâle III qui vient augmenter le coût d’allocation des actifs en actions, les établissements de crédit ont réduit sensiblement leur exposition au financement entrepreneurial. Les modes « classiques » de financement ne semblent donc pas bien répondre aux besoins des entrepreneurs, que ces derniers soient dans un cadre classique ou innovant. Heureusement, il existe une alternative. Les jeunes entreprises innovantes peuvent se tourner vers de nouveaux outils pour financer leur développement. Ainsi, le financement participatif (crowdfounding) apparaît comme une solution très prisée en France. Son volume a progressé de 160 % en 2013, avec 65 millions d’euros levés. Il a encore plus que doublé en 2014, avec 152 millions d’euros, et totalise déjà 133 millions d’euros collectés pour le seul premier semestre 2015, avec un potentiel de collecte d’ici à 2020 estimé aux alentours de 6 milliards d’Euros. Plus largement, un véritable mouvement d’innovations financières à destination des entrepreneurs et des PME se développe en France : affacturage innovant, nouveaux types de fonds de capital-investissement, fonds de garantie entre PME, corporate venture nouvelle génération ne sont que quelques exemples.

A partir de la littérature existante, le présent rapport se décomposera en trois points. Dans un premier temps nous apporterons un éclairage sur le crowdfunding plus précisément le définir, énumérer les différents principes et les différentes formes. Ensuite, nous parlerons des jeunes entreprises innovantes ou startup. Enfin, notre démarche se structurera autour de l’analyse du processus de financement par crowdfunding illustré par la plateforme Wiseed.

PARTIE I

  1. Définition du crowdfunding

Le concept de crowdfunding trouve son origine dans le concept plus large de crowdsourcing, qui utilise la foule pour obtenir des idées, un retour et des solutions de manière à développer des activités d’entreprise. Dans le cas du crowdfunding, l’objectif est de collecter des fonds pour l’investissement en utilisant Internet et les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, LinkedIn et d’autres blogs spécialisés). Puisqu’une « foule » d’investisseurs sont sollicités, le terme crowdfunding a été utilisé pour décrire cette nouvelle source de financement qui, comme le microcrédit, est présentée comme un système de financement alternatif par rapport aux modes de financement traditionnels (Bruton et al, 2015). Le principe de base du crowdfunding est le suivant : au lieu de lever des fonds auprès d’un très petit groupe d’investisseurs professionnels, les entrepreneurs essaient de les obtenir auprès d’un public très large, chaque individu apportant un très faible montant. Les financeurs, les crowdfunders, peuvent également, dans certains cas, participer aux décisions stratégiques et même avoir un droit de vote. Plus précisément, le phénomène de crowdfunding incarne la combinaison de deux concepts : le crowdsourcing et la microfinance (Harrison, 2013). Celle-ci se réfère à l’intermédiation financière et sociale par le biais de prêts de faibles montants pour des emprunteurs actifs économiquement, mais trop pauvres pour accéder à des sources de financement plus conventionnelles (Ledgerwood, 1998). Au tout début de leur projet de création, les entrepreneurs sont très souvent confrontés à des difficultés pour mobiliser des ressources externes, compte tenu du manque de garanties, de la faiblesse des cashflows dégagés et de la forte asymétrie d’information par rapport aux financeurs. Ces dernières années, des entrepreneurs ont choisi de lever des fonds sur Internet via des plates-formes de crowdinvesting (fonds propres) et de crowdlending (prêts) qui, au-delà des ressources financières apportées dans un délai relativement court (souvent moins de deux semaines pour le crowdlending), créent aussi une opportunité pour communiquer et fédérer une vraie communauté. Le crowdfunding apparaît ainsi comme un moyen alternatif et transparent de financement de projets par un groupe d’individus sur le web. Il utilise un circuit financier décentralisé et repose sur quatre grands principes.

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