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Quelles sont les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes sur le marché du travail ?

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Par   •  11 Décembre 2017  •  Dissertation  •  2 110 Mots (9 Pages)  •  908 Vues

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Quelles sont les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes sur le marché du travail ?

Introduction

Malgré l’entrée des femmes en grand nombre sur le marché du travail au cours des dernières décennies, elles continuent à rencontrer des obstacles pour accéder à certains emplois. Les causes expliquant les difficultés que les femmes vivent sur le marché du travail sont variées et complexes. Elles peuvent être sociétales, économiques, discriminatoires ou encore simplement à un niveau pratique pour les femmes qui exercent des métiers dits non-traditionnels (construction, transports, etc.).

Nous aborderons en premier lieu, l’effet que l’augmentation de la scolarité chez les femmes a pu apporter à leur présence sur le marché du travail. Ensuite, nous verrons l’évolution des choix que font les femmes lorsqu’elles doivent choisir une profession ou s’orienter vers une carrière. Par la suite, nous examinerons les difficultés qui entourent la conciliation entre la vie personnelle et la vie professionnelle. Ensuite, une brève analyse du travail à temps partiel chez les femmes et leurs raisons. Finalement, l’écart salarial entre les femmes et les hommes sera abordé.

La scolarité des femmes et l’emploi

La hausse du niveau de scolarité des femmes est un des changements les plus profonds qui s’est opéré sur le marché du travail. Dans Femmes aux Canada1, le rapport statistique fondé sur le sexe publié périodiquement par Statistique Canada, on apprend que la scolarité des femmes en milieu universitaire a presque doublé depuis les 20 dernières années. En 1990, la proportion des femmes de 25 à 54 ans avec un diplôme universitaire était d’un peu moins de 14 % alors qu’en 2009, elle était de 28,1 %. Pour les hommes, la hausse a plutôt été de 8 %, soit de 17 à 25 % pour la même période. Cet écart est encore plus marqué chez les 25 à 34 ans où 34 % des femmes ont maintenant un baccalauréat versus 26 % chez les hommes. Le pourcentage de femmes n’ayant pas terminé leurs études secondaires est quant à lui passé de 26 % à 9 %, pour les hommes ce taux est passé de 27 % à 12 %.

Pourtant, malgré le succès scolaire évident des femmes à tous les niveaux, leur rémunération reste inférieure à celle des hommes. En 2005, tous niveaux de scolarité confondus, les femmes de 25 à 29 ans gagnaient 85 % du salaire des hommes. Cette proportion était de 79 % pour les femmes de 30 à 34 ans et de 75 % pour les femmes de 35 à 39 ans. Une exception est toutefois notable, les diplômées en médecine, dentisterie, médecine vétérinaire ou optométrie gagnent plus que leurs collègues masculins pour un ratio de 1,01 dans la tranche des 25-29 ans. Cet écart est également rétréci pour les deux autres catégories d’âges (0,93 et 0,89 respectivement)2.

À propos du taux d’emploi, peu importe le niveau de scolarité, les femmes sont moins occupées que les hommes. Plus le niveau de scolarité est élevé, plus l’écart rétrécit, mais il reste quand même une différence entre les deux sexes lorsque vient le moment de mesure le taux d’occupation en emploi.

Les professions choisies par les femmes

Les femmes plus scolarisées avancent bien sur le marché du travail, mais les autres femmes restent concentrées dans un nombre restreint de carrières. Les types de professions choisis par les femmes n’ont pas beaucoup changés. De ce fait, les femmes continuent d’occuper des emplois à prédominance féminine. En 2009, 67 % des femmes occupaient un emploi dans l’un des domaines suivants : l’enseignement, les soins infirmiers et professions du domaine de la santé, le travail de bureau ou administration et les ventes et services4. Des progressions sont évidentes dans des secteurs comme la gestion, passant, en proportion dans ce secteur, de 30 % en 1987 à 37 % en 2009 ainsi que dans les affaires et finance (38 % en 1987 contre 51 % en 2009). À l’opposé, les femmes restent nettement minoritaires dans le secteur primaire (19,5 %), les métiers, transports et construction (6,4 %) et transformation, fabrication et services publics (30,1 %). Dans ce dernier secteur, la proportion de femmes a augmenté depuis 1987.

Malgré ces quelques avancées, nous devons constater que peu de changements dans les choix professionnels des femmes sont observés. En dépit de succès scolaires remarquables, elles restent concentrées dans des secteurs économiques précis. Les choix professionnels stéréotypés restent tenaces. Le choix d’une profession est fortement influencé par des facteurs comme la culture, la famille et l’école. Nous pouvons facilement supposer que les attentes envers les femmes et les jeunes filles, lorsqu’elles doivent faire un choix professionnel, viennent de la société qui continue à véhiculer le rôle traditionnel de la femme, ce qui complique le moment de s’imaginer travailler dans un rôle non-traditionnel et de rejeter certains stéréotypes bien ancrés.

Conciliation vie personnelle et travail

La conciliation entre la vie personnelle et le travail reste d’abord et avant tout une préoccupation féminine, même si les hommes se sentent de plus en plus concernés par cette réalité. Selon une étude pancanadienne5, 58 % des répondants sont dépassés par les exigences de la conciliation entre la vie familiale et la vie professionnelle et de cette proportion, les femmes ressentent plus de pressions, surtout si elles occupent des emplois de gestion ou de carrière comparativement à celles qui exercent des emplois non-orientés vers des objectifs de carrière.

Statistique Canada signale qu’en moyenne les femmes consacrent 13,8 heures par semaine aux tâches domestiques comparativement aux hommes qui en consacrent 8,36. Les statistiques concernant le temps dédié aux soins des enfants est encore plus révélateur, les femmes y consacreraient 50,1 heures par semaine contre 24,4 heures pour les hommes, ce qui est plus du double7. Plusieurs facteurs, tels que l’âge et le nombre d’enfants, la situation conjugale, déterminent le nombre d’heures consacrées à ces tâches et les choix que les femmes font mais on constate que plus le dernier enfant est jeune, plus le taux de sans-emploi est élevé8. Le nombre d’heures consacrées aux enfants diminuent lorsqu’ils vieillissent. Les mères de famille monoparentales sont aussi moins susceptibles que les mères de famille biparentales d’occuper un emploi.

Également, le nombre

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