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Exposé « les surintendantes d’usine »

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Par   •  11 Décembre 2017  •  Analyse sectorielle  •  1 824 Mots (8 Pages)  •  822 Vues

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Exposé « les surintendantes d’usine »

  1. Qu’est ce qu’une surintendante d’usine ?
  1. Naissance du métier : comprendre les raisons de la création de ce métier
  • Besoin de main d’œuvre notamment dans le monde ouvrier
  • Misère et pauvreté des ménages sans mari (en guerre, prisonnier, mort, disparu..) ; manque de financement
  • Usines taylorisées. Taylor, qui était lui-même ouvrier avant de devenir contremaître, responsable d’atelier et ingénieur, a travaillé sur l’organisation scientifique au travail (notion de système, plus important que l’homme ; notion de compétence « être bien né et en plus être formé » ; coopération directe entre salarié/patron par le biais de rendement récompensé) Selon lui, il faut déposséder les ouvriers de leurs savoirs et lutter contre le compagnonnage et l’apprentissage = contrôle des tâches, du temps, pas de perte de temps.  organisation industrielle pour avoir le rendement le plus maximal possible.

De ces problématiques, les femmes ont décidé de se mettre au travail et de remplacer les hommes au sein des usines diverses et variées (textile, imprimerie, liège, mécanique, métallurgie, pour la défense nationale mais aussi les grands magasins). En effet, à la veille de la guerre 32,8% de femmes travaillaient en usine, en août  1914, le pourcentage monte brutalement à 38,2% au départ des hommes et 40,6% en janvier 1918. Les conditions de travail des femmes étaient plus que médiocre : salaire de « famine » misère (moins bien payé que les hommes), horaires de travail insoutenable 10 à 14heures de travail par jour ex p.76 en plus de leur travail à domicile, enfants, ménage etc… manque de moyens et de matériel pour améliorer les heures de travail (pas de chaises, nuisances sonores, manque d’hygiènes, pas de salle de repos, pas de loisirs en dehors du travail etc…) Ces faits sont les revendications qui motivaient la plupart des grèves appelées grèves des « munitionnettes » notamment dans les usines de guerres en mai-juin 1917 et tous les autres mouvements entre 1915 et 1918. C’est à la suite de ces « incidents » qu’en avril 1916, sous l’impulsion d’un certani nombre de femmes militantes et qui se préoccupent des conditions des ouvrières le sous-secrétaire à l’artillerie et aux munitions dirigé par Albert Thomas, ministre socialiste décide de créer le Comité du travail féminin, à la tête Paul Strauss, homme politique  et composé de ces femmes d’associations à caractère social donc Cécile. Métier inspiré du modèle anglais la Lady Welfare Supervisor (délégation est partie en Angleterre pour étudier le rôle de cette lady p16 ) Le ministre de la guerre va même jusqu’à édicter une loi : la loi de juillet 1918 qui définit le rôle des surintendantes dans les usines d’armement, les règles concernant l’embauche des ouvrières dans les usines, leur affectation, l’hygiène et le bien être des femmes employées, l’instruction des plaintes.

Afin d’éviter tout conflit, toute grèves et améliorer le rendement (seul but des patrons), le métier de surintendantes d’usine voit le jour.

Il est à savoir qu’il existait déjà une professionnalisation du travail social avant-guerre : principalement des écoles privées du travail social dont l’école pratique de formation sociale en 1907, l’école libre d’assistance privée en 1908, l’école normale sociale catholique en 1911.= AS à domicile, activités de la ménagère et des rôles, des devoirs et du travail pour essayer de concilier les deux VS la surintendante qui est focalisée sur les conditions de travail.

Enfin l’école des surintendantes est fondée le 1er mai 1917 pendant la guerre par Cécile Brunschvicg, femme du philosophe rationaliste et membre influent du parti radical Léon Brunschvicg et par quatre autres féministes. Cette école laïque  avait pour objectif de former des travailleuses spécialisées dans l’usine : les surintendantes d’usine.

Dans quel but ? Y encadrer les femmes embauchées dans les usines de guerre, faire régner la paix sociale et éviter les grèves encadrées elles-mêmes par les hommes (patrons) se transformer en espionne pour les patrons, puis en médiatrice entre les patrons et les salariées. Ex 25-26

Cette école n’était pas seulement pour former des professionnelles surintendantes, c’était aussi pour lutter pour la promotion professionnelle des femmes, un féminisme assez limité puisque réservé aux filles de la bourgeoisie mais celles-ci ont pu ainsi intégrer les aspects économiques du problème de la condition féminine. Cécile luttait pour le droit de vote pour les femmes, la parité salariale, une équité. Cette école n’était pas seulement moralisatrice, elle amenait un nouvel aspect du féminisme, une indépendance, une pensée féministe critique de la place de la femme au sein de la société

L’Etat n’est pas très présent pour le service social (pas de bourse pour les filles non bourgeoise qui veulent devenir surintendantes). Grâce, en grande partie par le surintendantes, L’Etat va davantage se mobiliser pour les conditions de travail, le travail social, les œuvres sociales.

  1. L’école

Il n’y a eu seulement que trois promotions pendant la guerre ce qui représente une cinquantaine de surintendantes en poste

  • Selection très sévère : avoir au moins 24 ans, avoir le diplôme d’état d’infirmière, un niveau de culture générale égal au bac et deux lettres de références morales (d’autorités religieuses ou morales ; académiciens, professeurs, avocats) ; être fille de bourgeoisie évidement et elles étaient presque toutes célibataires
  • Au début, un an de formation puis deux puis trois ans à partir de 1938 quand le décret Ordre de la santé publique de 1938 fusionne les formations d’infirmière et d’assistante de service social
  • Les cours portent sur : législation et histoire du travail ; syndicalisme ; sociologie droit civil ; psychologie ; morale professionnelle ; hygiène alimentaire et hygiène du travail ; médecine, maladie professionnelles tuberculose, cancer, syphilis ; économie politique
  • Chaque année = un stage, la dernière année, l’étudiante doit travailler en tant que surintendante d’usine sans le diplôme et fournir un rapport de stage à la fin de cette année d’expérience. Elles doivent également rendre un mémoire à la fin de la première année p.29
  • Le premier stage est particulier : stage en qualité d’ouvrière pour découvrir les conditions de travail et se mettre dans la « peau » , pénétrer dans l’âme d’une ouvrière lambda : changement de classe,  CHOC DE DEUX MONDES, traumatisant.

Se déguiser en ouvrière pour ne pas se faire remarquer, opter pour de modestes vêtements et un langage plus familier

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