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La greffe d'organes cas

Fiche : La greffe d'organes cas. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Septembre 2016  •  Fiche  •  2 903 Mots (12 Pages)  •  905 Vues

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LA GREFFE

Des greffes sont imaginées dans les mythologies égyptiennes et gréco-romaines ou dans les miracles chrétiens. Le premier témoignage crédible d'une autotransplantation est due à Sushruta 800 ans av. J.-C. qui décrit des greffes de peau sur les nez amputés des criminels. Au Moyen Âge, les savants pratiquent surtout la greffe végétale. Au XVIe siècle, Gaspare Tagliacozzi réalise avec succès des autogreffes de nez mais échoue dans les allogreffes (greffe d'un donneur à un receveur de même espèce, donc entre deux individus distincts). Le XVIIIe siècle voit le développement des expérimentations de greffes sur animaux qui aboutit en 1902 à la première autogreffe réussie d'un rein sur un chien par Emerich Ullmann.

C’est vers 1906 que les premières greffes d’organes sur l'homme ont lieu mais elles se soldent toutes par des échecs entraînant la mort du « cobaye humain ». Mathieu Jaboulay et son interne Alexis Carrel font les toutes premières greffes de reins de porcs ou de chèvres sur des femmes mais elles échouent : les patientes atteintes d’insuffisances rénales meurent en quelques jours. Ces échecs permettent de découvrir un des principaux obstacles de la greffe : le rejet. L'origine de ce dernier a été attribuée à un problème immunologique dès les années 1950. D'autres problèmes peuvent survenir également comme des infections à cause de la diminution de la défense immunitaire...

La France va se distinguer en 1952 avec la première tentative de greffe à partir de donneur vivant. L’opération, réalisée à l’hôpital Necker à Paris, par l’équipe du Professeur Jean Hamburger, est un succès, mais 21 jours après sa greffe, le jeune homme décède. La technique de greffe a beau avoir accompli de grands progrès, elle se heurte toujours au problème majeur, le rejet.

L’apparition de l’immunosuppression

Pour que la greffe réussisse, il faut que le système immunitaire du receveur ne rejette pas l’organe du donneur. Une seule solution, à moins d’avoir affaire à des jumeaux : affaiblir le système immunitaire du receveur. C’est ce que l’on appelle l’immunosuppression.

Les premières tentatives pour pallier le problème du rejet consistaient à réaliser une irradiation de l'organisme receveur grâce à une radiothérapie, conduisant à la destruction quasi totale des cellules immuno-compétentes et permettant une acceptation prolongée du greffon. Différents médicaments anti-rejets ou immunosuppresseur furent testés par la suite comme l'azathioprine en 1961, permettant d'effectuer des transplantations chez l'homme sans recours à l'irradiation. Après la première greffe avec immunosuppression (1950-David Hume), les greffes rénales entre personnes non apparentées se multiplient dans les années 60.

A la fin des années 60, plusieurs équipes réussissent la greffe d’autres organes que le rein et notamment celle du coeur comme  Christian Barnard en Afrique du Sud ou  Christian Cabrol à Paris.

Le don d'organes repose, depuis la Loi Caillavet du  22 décembre 1976, sur le principe du « consentement présumé ».  Chaque personne n’ayant pas fait connaître de son vivant son refus, est implicitement en faveur du don d’organes. Des registres de refus sont créés dans tous les établissements hospitaliers, donnant la possibilité aux personnes opposées au don de le faire savoir.

Malgré ces avancées, jusqu’aux années quatre-vingt, l’activité de greffe est essentiellement consacrée au rein. Mais avec la nouvelle génération d'immunosuppresseurs, la ciclosporine, la survie des patients est considérablement améliorée et le nombre de greffes en France passe de 650 en 1982 à plus de 2 400 cinq ans plus tard, tous organes confondus.

Types de donneurs d'organes :

 Donneur en état de mort cérébrale

Personne décédée dont la défaillance cérébrale est complète et irréversible, impliquant l’arrêt définitif de toutes les fonctions du cerveau. Cet état permet de préserver artificiellement l’état fonctionnel d’organes plus fragiles tel que le rein, qui se dégradent rapidement dès que l’irrigation sanguine cesse. Les causes les plus fréquentes de cette mort sont l’hémorragie cérébrale et le traumatisme crânien. Bien que ce type de don soit le plus fréquent, le décès neurologique ne survient que rarement.

 Donneur dont le cœur ne bat plus

Personne qui décèdent suite à un arrêt cardiaque, ses organes ne sont plus irrigués et ils doivent être prélevés très rapidement. Cependant des circonstances bien précises sont requises, comme la décision par la famille et  

le médecin traitant de ne pas poursuivre le maintien artificiel des fonctions vitales, et ce, dans le meilleur intérêt du patient.

 Donneurs vivants 

Personne en bonne santé a la possibilité de donner un organe de son vivant sur laquelle on prélève un des deux reins, une partie du foie ou, dans très peu des cas, un poumon.

L'attribution d'un greffon à un patient se fait en fonction de critères médicaux, de justice et logistiques. La liste nationale d'attente, qui regroupe tous les patients en attente de greffe, est gérée par l'Agence de la biomédecine, qui est totalement indépendante des équipes de prélèvement et de transplantation, ce qui garantit son impartialité. Aucun patient ne peut être transplanté en France s'il n'a pas préalablement été inscrit sur cette liste.

Les traitements immunosuppresseurs, plus important, ne respectent pas forcément ces critères car ils permettent une greffe sans compatibilité entre le donneur et le receveur. Les critères médicaux d'attribution des greffons sont néanmoins les suivants :

 La compatibilité ABO :

Comme pour une transfusion sanguine, les groupes de sang du donneur et du receveur doivent être compatibles : Le donneur O est le donneur universel. Le donneur A peut donner ses organes aux receveurs A et AB. Le donneur B peut donner ses organes aux receveurs B et AB. Le donneur AB peut uniquement donner ses organes aux receveurs de même groupe.

 La compatibilité tissulaire :

Un des principaux facteurs de réussite des greffes est la compatibilité HLA entre donneur et receveur : plus les patrimoines génétiques du donneur et du receveur sont proches, moins le greffon a de chance de se faire rejeter.

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