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Totalitarisme et propagande

Analyse sectorielle : Totalitarisme et propagande. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Avril 2014  •  Analyse sectorielle  •  3 074 Mots (13 Pages)  •  1 067 Vues

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N.B. : Tous les mots soulignés appellent à une définition

Hitler Staline

I. Les totalitarismes et la propagande



Définitions

Les totalitarismes sont des systèmes où un homme, ou un parti, imposent une idéologie officielle par des moyens répressifs et une très forte propagande . La propagande est une stratégie de communication, qui tend à inculquer à grande vitesse des idées à une vaste population. Le peuple est recadré dans tous les domaines : politiques, sociaux, culturels, familiaux, intellectuels et spirituels. Il doit vouer un véritable culte à la personnalité du leader. La jeunesse est forgée à ces idéologies dès son plus jeune âge.

Parade sportive à Nuremberg (Allemagne) Parade sportive sur la Place Rouge de Moscou, 1935

Nous constatons que les deux régimes totalitaires antagonistes représentent des scènes de même nature : des parades organisées par le régime de l'Allemagne nazie, à Nuremberg et de l'URSS stalinienne , à Moscou .



Activité : Décrivez les éléments de la mise en scène

Le cadre imposant: aspect de masse donné par le nombre de participants, la mise en valeur des symboles et slogans du régime (gigantographies), l'ordre et la régularité du déroulement, l’attroupement (au sens littéral)...

Les aspects du totalitarisme qui peuvent être relevés sont :

- l’immensité des espaces publics - la manipulation des foules et leur embrigadement par la propagande - le culte des chefs - l’utilisation des symboles - l'exaltation de la force - l'invitation à la discipline - la fusion de l'individu dans la masse - l’impression de solidarité causée par la promiscuité - la valorisation de la masse

II. La propagande nazi : Hitler, « Le Führer »

Le régime nazi est dirigé par un homme qui n'hésite pas à se présenter dans « Mein Kampf » comme un artiste et qui se mêle, dès le départ d'esthétique, annonçant dans son programme quel type d'art est valide et quel type d'art ne l'est pas, en se fondant sur le « sens commun » populiste et ses goûts personnels.

À côté de la stigmatisation d'un Art dégénéré , le régime nazi, sous l'impulsion décisive de Joseph Goebbels, Ministre de la Culture, cherche à s'entourer des meilleurs plasticiens, mais ceux-ci fuient rapidement le pays ou refusent de s'engager politiquement, laissant le champ libre à une quantité d'artistes parfois médiocres, aux thèmes classiques et aux œuvres monumentales, tels les sculpteurs Arno Breker , Joseph Thorak et l'architecte Albert Speer . Ce dernier conçut à la demande d'Hitler et en collaboration avec d'autres artistes officiels un projet monumental de nouvelle capitale allemande « Germania », qui n’a jamais vu le jour.

1. « Hitler » 2. Œuvre d’Arno Breker. 3. Œuvre de Joseph Thorak



Activité Arts plastiques et Histoire : Arno Breker

• Regardez la vidéo sur Arno Breker, sculpteur préféré du Führer

Source : http://www.youtube.com/watch?v=D-XITt-vkkU&feature=related

• Questions sur la vidéo

- Qu’évoque le rythme de la musique ? - Qu’entend-on au-delà de cette cadence effroyable ? - Quelles sont les références de la sculpture de Breker ? - Quelle est la signification du bandeau porté par l’athlète ?



Petit rappel d’Art Grec

Le poète Pindare écrivait à la gloire des athlètes vainqueurs. Outre l’athlète qui s’était distingué dans une discipline, il louait toujours la patrie de l’athlète, ses parents et les dieux. N’oublions pas que les Jeux (Olympiques, Pythiques, Delphiques, Isthmiques… grecs) étaient toujours consacrés à une Divinité. Dans l’idéal grec, le divin est bon, donc beau et donc parfait .

Le fameux aurige, conservé au Musée de Delphes, était un conducteur de quadrige . Ayant remporté la victoire, il a fut ceint du bandeau honorifique et on lui consacra plusieurs représentations (au moins une pour sa ville et une pour le Dieu Apollon du Sanctuaire de Delphes).



Le nazisme : Culte du corps, théorie de la race Aryenne

Parade gymnique à l’occasion des jeux olympiques de 1936 Critères morphologiques aryens

N.B. : Si l’art nazi va puiser dans le répertoire antique, pour son idéal de perfection, Il ne faut pas a contrario, assimiler l’art antique au fascisme ou au nazisme.

II. La propagande Soviétique : Staline, « Le petit père des peuples»



Les caractéristiques de la propagande soviétique

Lénine meurt en 1924. Il est remplacé à la tête du pays par Staline, qui maîtrise tous les rouages de la dictature déjà en place). Staline va mener le communisme selon la tradition autoritaire russe de gestion du pouvoir, mais avec une personnalisation extrême de celui-ci.

Le culte de la personnalité autour de Staline est une forme d’idolâtrie politique tellement poussée qu’elle en devient servile et avilissante.

L’imagerie autour de Staline est parfaitement codifiée. Il apparaît toujours serein, à l‘écoute de son peuple. À partir des années 1930, il est représenté en uniforme. Des portraits géants, des statues, sont érigés dans toute l’URSS. Il utilise à fond les médias (presse, radio, télévision, cinéma) et les mouvements collectifs. (L’Armée Rouge, ses chants, les parades…)

La propagande officielle dresse de Staline un portrait des plus élogieux. Elle développe le mythe du chef infaillible qui entraine derrière lui toute la société. La volonté de Staline est de former un homme nouveau. Le pouvoir s’immisce, pour ce faire, dans toutes les sphères de l’univers humain

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