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Production du charbon de bois au Gabon et etude sur l Arboretum de Sibang

Étude de cas : Production du charbon de bois au Gabon et etude sur l Arboretum de Sibang. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Février 2019  •  Étude de cas  •  2 034 Mots (9 Pages)  •  714 Vues

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PLAN

INTRODUCTION

  • L’HISTORIQUE DU SITE.
  • PRESENTATION DU SITE
  • ROLES ET FONCTIONS DE CERTAINES ESSENCES DE LA FORET
  • IMPACT DE L’ENTOURAGE SUR LE SITE

CONCLUSION

        

        Le 14 avril a été pour les étudiants du parcours africain du département d’Anthropologie une date d’excursion. En effet, ce jour marque la visite du site de l’Arboretum de Sibang accompagné du Dr Tsytsy. Accueillis par de Directeur général adjoint de l’administration, ce dernier nous a conduit dans la maison des hôtes suivi des consignes de mises en garde comme ne pas voler, interdiction de fouiller dans les sacs des autres et la conduite vers les WC pour éviter de déféquer dans la forêt. Ensuite suivi des consignes de l’enseignant qui consistaient à rappeler la conduite à tenir tout au long de la visite a savoir : toujours noter tout ce qu’on voit, ne pas être distrait, faire un effort d’écoute et de silence, filmer pour ceux qui ont les appareils, cette étape a été suivit de celle du guide Mr NGONDO Jean Luis qui nous a fait une description de l’Arboretum avant de nous enseigner comment marcher en forêt.    

            De par sa multitude d’objets d’étude, l’Anthropologie oblige à un certain moment la pratique de terrain : l’observation participante, une des méthodes les plus employées par les anthropologues en vue de s’imprégner ou d’être en contact avec l’objet à étudier. C’est dans ce sens que nous avons visité l’Arboretum de Sibang pour voir dans quelles conditions ce site est conservé. Ainsi, dans les lignes qui vont suivre, et dans le but de faire le compte rendu de cette visite, nous commencerons par faire l’historique du site, ensuite présenter les structures qui y trouvent, les rôles et fonctions de certaines essences avant de montrer l’aspect de l’action tradithérapeutique au sein de l’IPHAMETRA.

  1. HISTORIQUE

L’Arboretum de SIBANG est une vaste étendue de forêt classée mais la surveillance pose problème. Car pas de personnel et de barrière. Elle couvre une superficie de 16 hectares et compte 76 parcelles de diverses essences. Elle existe depuis 1932, mais les premières plantations ou parcelles d’okoumé existaient déjà en 1930. C’est le fruit de l’initiative de la section de recherche forestière, devenue par la suite section centre technique forestier tropical (CTFT /Gabon). C’est une forêt plantée par l’homme et donc, elle n’est pas naturelle, elle est une idée coloniale mise en place par les colonisateurs qui pensaient qu’il fallait avoir un échantillonnage regroupant toutes les essences qu’on retrouvait à l’intérieur du pays. A cette époque, il fallait naviguer par l’Ogooué pour atteindre certaines zones comme : Koula-Moutou, Makokou, Franceville etc. vu que l’accès n’était pas facile. Pour cela la résolution prise était de faire un échantillonnage au sein de la capitale (Libreville) où on pourrait retrouver toutes les essences forestières, surtout les plus commercialisées en provenance de l’intérieur du pays enclavé. Cela revient à dire, qu’on est parti d’un simple échantillon forestier à une forêt gabonaise en miniature. Aujourd’hui appréciée des pouvoirs publics et même des populations, l’Arboretum est considérée comme une zone protégée et/ou conservée. Ce qui implique la collaboration de l’ambassade du canada en tant que partenaire principal de ce projet de conservation de la biodiversité gabonaise. Le site avait été inauguré le 16/08/2006 par le défunt Président de la République  EL HADJ OMAR BONGO.

II-   PRESENTATION DU SITE

C’est dans le sixième arrondissement de la commune de Libreville qu’est situé l’Arboretum de SIBANG. Placé sous l’autorité et entretenu par le CENAREST (centre national de recherche scientifique et de technologie) et IPHAMETRA (institut de pharmacopée et de médecine traditionnelle), il compte trois principaux bâtiments à savoir :

A gauche, on a le premier bâtiment administratif : on y trouve à l’étage des bureaux (directeur et son adjoint) ; au rez-de-chaussée, nous avons les laboratoires ou s’effectuent les expériences. Il y a le laboratoire de pharmacologie et le laboratoire de phytochimie. A droite, nous retrouvons le deuxième bâtiment administratif (herbier), composé d’une salle de conférence, de montage et de collection, et des bureaux.

Ensuite à proximité, on a le bâtiment de la médecine traditionnel où se situe l’hôpital, on trouve au sein de ce bâtiment des salles de soins, et des bureaux. Et enfin, on a tout au fond, dans un coin la case du chercheur, elle compte trois pièces : destinée aux chercheurs et aux stagiaires qui y partent pour ou ceux qui désirent avoir un lieu paisible pour la réflexion sur leurs travaux de recherches.

  1.  LE ROLE ET LA FONCTION DE CERTAINES ESSENCES DE LA FORET

Au sein de cette forêt que nous avons visitée, il y a une diversité d’espèces. Ces espèces portent aussi bien des noms scientifiques, que des noms courants et de familles. L’utilisation de ces essences sont d’une importance capitale pour la vitalité humaine de ce fait, une essence peut avoir plusieurs usages : ainsi ; nous nous joindrons à la l’approche fonctionnaliste de Radcliffe Brown qui pense qu’un objet peut avoir une double fonction. C’est ainsi que tout au long de notre visite, Monsieur NGONDO, guide du site, nous citait et nous expliquait les usages et vertus de plusieurs espèces végétales nous retiendrons :

  • Le COLA NITIDA (nom scientifique) de la famille des STECULACEAE, couramment appelé le Colatier. Cet arbre produit des fruits qui sont comestibles permettant de lutter contre le sommeil, ils aident aussi à prévenir certaines maladies cardio-vasculaires comme l’AVC, est également utilisé comme aphrodisiaque ;
  • Le DISTEMONANTHUS BENTHAMIANUS (nom scientifique) de la famille des CAESALPINIACEAE autrement appelé le Flamboyant du Gabon c’est un bois d’œuvre, magique utilisé dans le cadre des rituels. Cet arbre permet d’avoir de l’affluence et d’être distingué parmi tant d’autres ; pour ce faire il suffit de faire les vœux au bas de celui-ci en déposant une pièce de monnaie et prendre son écorce associée à d’autres pour faire une mixture et se laver avec, pour recevoir sa purification il ne peut être grimpé car il glisse, et donc celui qui l’utilise reflète automatiquement cet arbre. Les Fang du Nord le désignent par EYENE ;
  • Le MEGAFINUM (nom scientifique) communément connu sous le nom de feuille de manioc. Il est utilisé pour les peuples de forêts, (pas seulement les pygmées) il sert à recouvrir les huttes ou pour attacher le manioc et conserver la nourriture, on peut également les utiliser comme entonnoir. Ces racines servent à la préparation d’un traitement pour la purge destinée à nettoyer le ventre ;
  • Le MOUANBA JAUNE : traite le paludisme, il suffit de prendre ses écorces, les bouillir et mettre la substance recueillie dans une bouteille et consommé peu à peu, il est considéré comme le quinimax traditionnel.

Image n 1 : une vue du Mégafunium                   Image n° 2 : Le Flamboyant du Gabon

[pic 1]                    Sources : ASSENGINE Gellia, et NDONGO Bliss 14/04/2016 à IFAMETRE[pic 2]

  • L’AKAK : cet arbre porte un nom Fang qui revoit à bloquer, amarré, attacher. Il est  communément appelé au Gabon l’arbre à cadenas. C’est arbre est utilisé à des fins maléfiques. Lorsque quelqu’un veut maintenir son poste il fait des incarnations et accroche le cadenas sur l’arbre ; tant que celui-ci ne tombe pas ; l’individu demeure à son poste, il est surtout utilisé par les femmes qui veulent que leurs maris soient à elles seules et exécutent à tous leurs ordres. Ajoutons que même si le cadenas tombe, s’il ne s’est pas ouvert cela fonctionne toujours.

Image n° 3 : AKAK ou encore Arbre à Cadenas.

[pic 3]

Source : MOUENGA Loïck, 14/04/2016, Arboretum de SIBANG

Selon Monsieur NGONDO, toutes les essences rencontrées dans la forêt sont majoritairement plantées par l’homme et d’autres sont le produit de la nature. Autrement dit, certains arbres poussent de manière naturelle. Toutes ces essences sont importantes pour nous, car la provenance de tous les produits que nous retrouvons en pharmacie c’est-à-dire du comprimé en passant par les solubles, jusqu’aux pommades, sont le produit de la faune et de la flore (nature). Ceci se justifie par l’utilisation du venin du serpent qui produit les sérums qu’on retrouve dans nos pharmacies.

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