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La pêche miraculeuse des conserves La Belle-Iloise

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Par   •  18 Février 2014  •  1 009 Mots (5 Pages)  •  930 Vues

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La pêche miraculeuse des conserves La Belle-Iloise

Les boutiques de cette conserverie familiale sont toutes implantées sur le littoral. Mais quand un touriste mord à l’hameçon, elle ne le lâche plus.

Au menu, le jour de notre visite à Quiberon, c’était sardines à la tomate. La veille, les poissons bleus achetés aux pêcheurs du coin avaient été lavés, étêtés et éviscérés, avant d’être frits et mis à sécher pendant la nuit. Restait à leur couper le collet et la queue, puis à les disposer tête-bêche dans leurs boîtes en fer. Une tâche que les sardinières, comme on appelle les ouvrières saisonnières, exécutent avec célérité, au rythme de cent boîtes à l’heure. «Nous travaillons des denrées périssables», insiste la patronne, Caroline Hilliet-Lebranchu, qui scrute chaque matin la météo pour ¬savoir si la pêche sera bonne.

Mer peu agitée, ciel clair… ces derniers temps, La Belle-Iloise a été plutôt gâtée. Depuis 2009, son chiffre d’affaires n’a cessé de progresser, au rythme de 10% par an. Soit 33 millions d’euros au dernier pointage. La récompense de son positionnement artisanal et d’un réseau de vente original. N’espérez pas trouver ses boîtes bigarrées dans votre supermarché : La Belle-Iloise ne s’offre que sur les côtes, dans l’une de ses cinquante-neuf ¬boutiques réparties sur tout le littoral, du Touquet à Saint-Jean-de-Luz et de Collioure à Menton. «Les touristes viennent chez nous pour se faire un petit plaisir gourmand ou dénicher un ¬cadeau original sans trop se ruiner», confie une vendeuse du magasin de Cherbourg. Et à moins de 10 euros le lot de cinq boîtes de sardines Saint-Geor¬ges à l’huile d’olive, le best-seller de la maison, les clients mordent facilement à l’hameçon.

Le Georges dont il s’agit s’appelle Hilliet. Fils de mareyeur, c’est lui qui a créé la conserverie de sardines à Quiberon, en 1932. A l’époque, on comptait plus d’une centaine d’établissements du même genre sur les côtes françaises. C’était avant que la grande distribution, dans les années 1960, n’amène ces petits ateliers à disparaître ou à se regrouper pour donner naissance aux Saupiquet ou Petit Navire. Mais pour Georges Hilliet, il était hors de question de sacrifier la qualité des produits pour faire de la conserve de supermarché. «S’il le faut, j’irai vendre mes sardines sur la plage», se serait-il écrié.

Pour résister à la tempête, le Breton opta pour la vente ¬directe et ouvrit sa première boutique en 1967, dans son fief, ¬suivie en 1972 d’une deuxième à Carnac. Entre-temps, le patron avait étoffé la gamme pour ¬pouvoir faire tourner l’usine toute l’année : aux historiques conserves de sardines, conditionnées de mai à novembre, vinrent s’ajouter les boîtes de thon (mai à octobre) et de maquereaux (mi-janvier à mars). Puis Georges passa le relais à ses fils : à l’aîné, dénommé aussi Georges, puis à Bernard, lequel a transmis la barre à sa fille ¬Caroline il y a deux ans.

Cette ancienne ingénieure d’affaires chez IBM, 38 ans, n’a pas résisté à l’appel familial. Et n’entend pas modifier les ¬méthodes de production : pas question de

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