L'absurdité des lois qui régissent les rapports physiques

→ Elle va persuader, avec des arguments d'ordre affectifs, elle va jouer sur le registre pathétique en nous présentant une situation capable de tirer les larmes (5 enfants à élever seule...). Elle insiste sur la pureté de ses mœurs, sur le fait qu'elle n'a jamais porter atteinte à qui que se soit « je n'ai enlevé aucun mari à sa femme, ni débauché aucun jeune homme », elle se contente d'élever au mieux ses enfants.

Elle n'a rien contre l'institution du mariage, elle ne demande qu'à s'y plier (argument qui relève de la morale). Elle se présente comme une victime qui en plus a été excommuniée.

→ Elle va convaincre, si elle veut être jugée, elle le veut par Dieu seul. Elle donne aussi un argument sociale, son principal tort est d'avoir augmenter les sujets de sa majesté dont le pays manque d'habitants. Du point de vue de la nature et politique, elle devrait être récompensée plutôt que blâmée. Elle fait aussi une démonstration flagrante d'hypocrisie de la loi. L'homme qui la mise dans sa situation est un magistrat et devrait être là. La cible de Miss Polly Baker, c'est la loi qui a créé de toute pièce son crime, cette loi qui l'empêche par les amendes de nourrir correctement ses enfants.

Conclusion

On peut voir l'absurdité des lois qui régissent les rapports physiques, en autre les lois occidentales qui rendent criminel ce qu'il ne l'est pas, puisqu'on nous dit qu'elle à respecter sa fonction naturelle : faire des enfants. Son crime concerne la loi religieuse et non pas civile. On voit donc que le code religieux, le code civil et le code naturel se contredisent. L'histoire de Miss Polly Baker, qui est apparemment en rupture avec l'histoire des Otaïtiens, joue le rôle d'un apologue destiné à illustrer l'arbitraire des lois et l'injustice à laquelle cet arbitraire conduit. Cela permet aussi de montrer la dextérité du conteur puisqu'on voit ici l'enchâssement du récit, des lieux et des époques.

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