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Entre managers et équipiers: la guerre

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Par   •  31 Décembre 2013  •  Commentaire d'oeuvre  •  774 Mots (4 Pages)  •  648 Vues

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«Un univers où tu pues la frite, trop de stress et plein de gras», témoigne Lucie, 21 ans. Pendant son été à l’un des Quick des Champs-Elysées, la cadence était infernale. «Les managers te “speedent” et crient tout le temps. Du coup, dans le rush, tout le monde hurle en même temps pour passer les commandes .Je n’y retournerai jamais».

Entre managers et équipiers: la guerre

Marion, 24 ans, est restée deux ans et demi chez McDonald’s à Montpellier. Le turn-over était élevé: «Environ un tiers des contrats qu’on signait partaient volontairement au bout des quinze jours d’essai».

Cinq heures de travail d’affilée sans pause, l’agressivité des clients en prime. «Chez Quick ,le client est roi, tu ne dois rien dire si tu te fais insulter, raconte Lucie. Un client m’a menacé de faire un procès car il n’y avait plus de pailles dans le distributeur».

Le pire reste l’attitude de certains managers. «Il s’en fichent de toi, raconte Benjamin, ancien équipier d’un Quick à Lyon. Quand il reste des burgers à 3h du matin et qu’on est tous affamés, les managers nous demandent de les jeter». Les normes d’hygiène obligent à jeter les sandwichs environ 10mn après leur arrivée sur les présentoires. «Sauf que dans ce cas l’argument n’est pas recevable», explique Benjamin, le manager leur faisait vendre les burgers même après 1h30. Désormais, par esprit de revanche, «quand mes potes veulent aller chez Quick, je leur propose un McDonald’s».

Pour Benjamin, dès qu’il y a un échelon de gravi, le rapport de force s’installe. «Les managers n’ont pas fait d’études supérieures .Quand des étudiants niveau bac+2 sont équipiers, ils en profitent pour se défouler. Ils ont du pouvoir, alors ils font les petits chefs». Adrien a travaillé plusieurs mois au Quick de St Etienne: «Une fois, mon responsable m’a demandé de déboucher les toilettes avec les mains. Et en hiver par -15°, au drive-in, nous n’avions le droit qu’à six pulls pour douze équipiers...».

Passée formatrice des nouvelles recrues ,Marion connaît bien le problème. «Si je ne “gueulais” pas sur les équipiers comme sur des chiens, mon manager n’était pas content. Si le fromage n’était pas bien placé dans le sandwich, on jetait les plateaux et les équipiers refaisaient tout».

Même avec un poste à responsabilités, elle ne gagnait pas bien plus, «à peine quelques centimes de plus à l’heure». Pour les salaires ,la direction est tatillonne en fonction des cas. «On te demande de ne surtout pas pointer avant le début de tes horaires sinon ils devront te payer les minutes en plus, explique Adrien. Par contre, quand on te demande de rester 30 min après la fin, tu n’es pas payé».

L’hygiène jusqu’à l’obsession

Toutefois, l’hygiène semble être au rendez-vous. «Les contrôles qualité à l’improviste sont fréquents. On ne laisse rien passer», explique Marion. Ce qui n’empêche pas les erreurs. «Une fois, il y a eu des traces de bactéries

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