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Dans les colonies, les intérêts français priment-ils sur ceux des populations locales?

Cours : Dans les colonies, les intérêts français priment-ils sur ceux des populations locales?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2013  •  Cours  •  766 Mots (4 Pages)  •  847 Vues

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Dans les colonies, les intérêts français priment sur ceux des populations locales

• Il existe plusieurs méthodes d'administration des colonies. Certaines, comme « l'indirect rule », (association) avec un nombre limité de fonctionnaires coloniaux dirigeant les anciennes autorités des États conquis, sont plutôt attribuées à l'empire britannique. Mais dans les faits, la situation est beaucoup plus complexe. On retrouve ce type de direction, qui préserve une certaine « autonomie » des indigènes, dans des protectorats de l'Empire français (au Maroc notamment) dirigés par le ministère des Affaires Étrangères. À l'inverse, les colonies de peuplement sont plutôt dirigées par les colons européens en place comme en Algérie qui est constituée de trois départements français et n'est donc pas considérée comme une colonie mais comme une partie de la métropole (dirigée par le ministère de l'Intérieur).

• Officiellement, la France mène dans ses colonies une politique d'assimilation : son objectif est donc normalement de transformer les colonisés en citoyens français qui auraient un statut d'égalité avec les citoyens métropolitains. Mais cette citoyenneté n'est accordée dans les faits qu'à une toute petite minorité d'autochtones, le plus souvent des membres de l'ancienne élite qui ont accepté d'aider les Français à diriger la colonie et servent d'intermédiaires avec le reste de la population. Cependant, ces citoyens sont souvent des « citoyens de seconde zone » qui n'ont pas les mêmes droits que les citoyens français.

Le code de l'indigénat domine de fait depuis 1881 : il ne donne aux indigènes que des droits minimes, et un statut d'inférieurs par rapport aux colons. La France investit cependant dans le développement des colonies, en améliorant les réseaux de transport (chemins de fer) et en construisant des hôpitaux, des écoles qui enseignent aux jeunes autochtones la culture française au détriment de la culture locale (on parle d'acculturation : les enfants n'ont pas le droit de parler la langue locale par exemple, les structures traditionnelles sont également dévalorisées).

Ces efforts sont surtout au service du développement des relations économiques avec la métropole. Les colons ont également recours aux travaux forcés. La colonisation a donc un bilan ambigu : elle a entraîné certaines améliorations (dans le domaine de la santé notamment ou de la formation des élites indigènes) mais elle a surtout entretenu les populations locales dans un statut d'infériorité difficilement acceptable. Elle a aussi mis en place un système économique tourné vers la métropole, spécialisant les colonies dans la production de matières premières à faible valeur ajoutée tout en les rendant dépendantes des productions industrielles métropolitaines (échanges commerciaux inégaux). Mais paradoxalement, ce système ne sert pas la France qui se replie trop sur ses colonies dans l'entre-deux-guerres, y consacre un budget très important, et parallèlement ne modernise pas assez sa propre structure de production tout en s'ouvrant insuffisamment au marché international.

En France, l'anticolonialisme reste minoritaire, mais la contestation monte dans les colonies

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