Analyse de pratique: Un prélèvement veineux particulier

UN PRÉLÈVEMENT VEINEUX PARTICULIER

Mon 2ème stage en tant qu’étudiante en soins infirmiers se déroule dans un centre hospitalier de Toulouse et plus particulièrement dans un service de médecine de cardiologie. Nous sommes le 1er avril et je suis d’horaire du matin (6h30/14h12). Aujourd’hui je suis avec l’infirmière référente de mon stage et je prends en charge Madame L, âgée de 75 ans, elle vit seule depuis plusieurs années car veuve. Elle est entrée dans le service le 30 mars 2014 pour

ablation de fibrillation auriculaire.

Le soin que je dois réaliser auprès de cette patiente relève (selon l’article R4311-7 35) du rôle prescrit de l’infirmière puisqu’il s’agit d’un prélèvement veineux. En effet, celui-ci a été prescrit la veille par l’interne qui suit Madame L depuis son arrivée. Ce bilan a pour objectif de mesurer dans le plasma de l’activité d’un médicament anticoagulant ayant une activité Anti-Xa car Madame L est sous héparine (anticoagulant) administré en continu par une seringue auto-pulsée ayant un débit de 2,3cc/h. L’infirmière me délègue ce soin que je dois réaliser vers 11h00 dans la chambre de la patiente.

Avant de préparer le soin, je vais voir Madame L pour l’avertir. En arrivant dans la chambre, après avoir frappé, allumé la présence, salué la patiente et m’être frictionnée les mains au SHA (Solution Hydro Alcoolique), J’explique à Madame L que suite à la demande de l’interne, je vais devoir réaliser un prélèvement veineux. Je lui explique donc les raisons, lui décris le déroulement du soin et lui demande son consentement, qu’elle me donne immédiatement. Toutefois son regard et son visage me paraissent tristes. Je lui demande alors si tout va bien, si elle a des questions, mais elle ne me répond pas. Avant de partir, je lui propose de l’aider à se réinstaller dans le lit et je fais en sorte de redescendre celui-ci par mesure de sécurité. J’éteins la présence, je me frictionne à nouveau les mains avec du SHA et pars afin de préparer mon matériel (les frictions faites au SHA sont réalisées par mesure d’hygiène à l’entrée et à la sortie de la chambre pour réduire la flore transitoire présente sur mes mains, afin de prévenir la transmission manu portée des germes).

De retour à la salle de soins, je fais part à l’infirmière de mon ressenti quant à Madame L qui

me semble morose ce jour. Après m’avoir écouté, l’infirmière se propose pour m’accompagner lors du soin et me demande d’aller préparer le matériel. Avant de commencer, je prends soin de faire un lavage simple des mains puis me les sèche avec précaution avant d’assembler dans un plateau, en me référant au protocole du service et à la prescription médicale, une paire de gants à usage unique non stériles, un garrot nettoyé et désinfecté, des compresses, une solution antiseptique, 2 corps de pompe à usage unique, deux aiguilles à ailette au système stérile, des tubes de laboratoire adaptés au prélèvement, un pansement sec et les étiquettes d’identité du patient. J’entrepose cela sur un chariot préalablement désinfecté, j’ajoute un sac à déchet ainsi qu’une boite à OPTC (Objet Piquants Tranchants Coupants) afin de pouvoir éliminer l’aiguille dont je me serai servi.

Je retourne dans la chambre de Madame L accompagnée de l’infirmière. Après m’être assurée de son identité (nom, prénom, date de naissance) et de sa bonne installation, j’élève le lit à ma hauteur pour une question d’ergonomie et de sécurité. Madame L me paraît toujours triste mais l’infirmière me fait signe de commencer le soin. Afin de repérer la veine sur laquelle j’effectuerai la prise de sang, je pose le garrot en amont de la zone de prélèvement en demandant à la patiente de tendre le bras (en déclive) tout en serrant légèrement le poing. Une fois le lieu de ponction repéré, je desserre le garrot le temps de mettre en place les tubes dans l’ordre du prélèvement. Ensuite, j’adapte l’aiguille au corps de pompe et j’imbibe les compresses d’un antiseptique. Je me désinfecte à nouveau les mains au SHA, je mets les gants, repositionne le garrot, aseptise la zone du prélèvement, retire le capuchon de l’aiguille et ponctionne la veine tout en prévenant la patiente.

Puis j’introduis un à un les tubes de prélèvement, en veillant à ne pas faire bouger le dispositif et en essayant de parler à la patiente. Avant d’enlever le dernier tube, je veille à desserrer

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