Analyse De Pratique: la pose de la transfusion sur une personne qui a fait un accident transfusionnel
Compte Rendu : Analyse De Pratique: la pose de la transfusion sur une personne qui a fait un accident transfusionnel. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 6 Janvier 2014 • 2 647 Mots (11 Pages) • 1 743 Vues
I. Introduction
J’ai choisi cette situation car pendant la pose de la transfusion la personne soignée a fait un accident transfusionnel et il était intéressant pour moi de voir pour moi quels sont les risques mais aussi quelle est la conduite à tenir dans cette situation.
II. Récit
Nous sommes le Jeudi 6 juin et mon stage se déroule dans un service de Soins de Suite et de Réadaptation. Dans le service il y a deux secteurs : le secteur rouge et le secteur vert qui compte chacun 16 patients. Il est 14h15, je suis dans le poste de soins, le changement d’équipe vient d’être effectué ainsi que les transmissions, l’infirmière m’annonce que cette après-midi madame M. aura une transfusion sanguine.
Madame M. est une patiente âgée de 84 ans. Elle est veuve et a 5 enfants. Elle a été admise dans le service le lundi 4 juin pour déshydratation sévère sur insuffisance rénale. Elle souffre d’hypertension artérielle, de dyslipidémie. Elle a une hémiplégie droite due à un accident vasculaire cérébral et a une prothèse de hanche droite. Madame M. a une sonde urinaire. Elle est au lit strict car elle a une fracture du fémur droit. Elle ne s’alimente pas et refuse de prendre ses traitements. Un bilan sanguin a révélé que madame M. a une hémoglobine à 7g/dl, la norme étant de 13 à 17g/dl. Le médecin a donc décidé de transfuser madame M.
Nous sommes dans le poste de soins et l’infirmière me prévient qu’elle va préparer son matériel pour aller effectuer la transfusion de madame M. Elle commence donc à préparer les documents indispensables : la prescription médicale de Produit Sanguin Labile, la fiche de délivrance (FD) : elle accompagne les Produits Sanguins Labiles délivrés et comporte les éléments d’identité du patient, d’identification du Produit Sanguin Labile et le service destinataire, le dossier transfusionnel du patient, les documents de groupage sanguin et de RAI valides ainsi que son matériel : le Produit Sanguin Labile à transfuser, une tubulure à filtre pour transfusion par Produit Sanguin Labile et matériel pour poser la perfusion, un dispositif de contrôle ultime ABO par Culot de Globules Rouges à transfuser, et le matériel de contrôle des paramètres cliniques ; tout en les disposant sur le chariot. Une fois terminée nous nous dirigeons vers la chambre où se trouve madame M. Je suis motivée d’aller observer ce soin et peut-être participer à ce soin car je n’en ai pas revu depuis mon premier stage.
L’infirmière frappe à la porte et nous entrons. Elle allume la présence place son chariot près du lit de la patiente, se présente à madame M. (qui se trouve du côté porte) comme étant l’infirmière de l’après-midi et la prévient qu’elle va lui poser une transfusion sanguine. Madame M. ne répond pas. L’infirmière décide donc de commencer à préparer son soin en effectuant d’abord le contrôle ultime de concordance. Elle « vérifie l’identité du receveur » (généralement il faut faire décliner l’identité du receveur par lui-même mais madame M. ne répond pas), elle contrôle la concordance d’identité : comparaison de l’identité complète du patient avec celle figurant sur la prescription, sur la fiche de délivrance (FD), sur les documents de groupage sanguin et RAI et éventuellement sur l’étiquette du Produit Sanguin Labile, c’est une étape de sécurité majeure qui permet de s’assurer que les documents fournis avec les produits correspondent bien au patient considéré. Elle contrôle ensuite la concordance des données d’identification du Produit Sanguin Labile (numéro de don, nature, qualifications) portées sur son étiquette et celles de la fiche de délivrance et vérifie la date de péremption du Produit Sanguin Labile. Et enfin, elle contrôle la concordance de groupe sanguin, figurant sur le document de groupage sanguin avec celui inscrit sur l’étiquette du Produit Sanguin Labile et sur la fiche de délivrance. Nous effectuons ensuite le recueil des paramètres vitaux de la patiente (pouls, tension artérielle, température, urine, saturation O2). Il n’y a rien d’anormal nous pouvons continuer les démarches.
Elle effectue ensuite le contrôle ultime de compatibilité qui a pour objectif de s’assurer de la compatibilité ABO entre le sang du patient et le sang de la poche à transfuser. Elle identifie le carton pré-transfusionnel : nom, prénom, date de naissance de la patiente, elle note le numéro du produit à tester et indique son nom, la date, et l’heure. Je lui demande si elle peut me laisser effectuer le test ce qu’elle accepte : je fais alors une hygiène des mains à la solution hydroalcoolique et ouvre le set de contrôle ultime qui contient, 1 pique doigt pour recueillir une goutte de sang au bout du doigt du patient, 1 berlingot de chlorure de sodium 0,9% pour réhydrater le réactif dessécher sur la carte, 1 sécuritube pour percer la tubulure de sang de la poche à contrôler, et 4 spatules pour prélever une quantité de sang. Je me désinfecte les mains à la solution hydroalcoolique et enfile des gants pour pouvoir piquer le doigt de la patiente, je la préviens de ce que je vais faire puis la pique et dépose une goutte de sang dans la case « receveur ». Ensuite je me sers du sécuritube pour prélever une goutte de sang du culot que je dépose dans la case « donneur ». J’enlève mes gants me désinfecte les mains à la solution hydroalcoolique et dépose dans les 4 alvéoles de réactif anti-A et anti-B une goutte de sérum physiologique Na Cl 0,9%, ensuite je prélève et dépose le sang en une seule fois dans chaque alvéole de la même colonne en changeant de spatule à chaque transfert et mélange. Nous attendons quelques instants puis nous interprétons les réactions d’agglutination. L’infirmière conclut que la transfusion peut être effectuée. Elle branche donc la tubulure au culot et raccorde le tout à la patiente après avoir vérifié que la perfusion posée préalablement passait correctement et commence la transfusion. Selon le protocole nous effectuons une surveillance attentive et continue les 10 premières minutes en notant les paramètres de surveillance dans le dossier de la patiente. Mais en reprenant les constantes de la patiente au bout de la 15e minute je m’aperçois que la tension artérielle est beaucoup trop élevée (19) ainsi que le pouls (160 battements/minutes), je préviens l’infirmière qui décide alors de vérifier le pouls avec le saturomètre pour avoir les données en temps réel et nous nous rendons compte qu’il ne cesse d’augmenter. Je remarque aussi que madame M. a une posture étrange, elle a la tête tournée vers la gauche et fixe le plafond, comme si elle avait une hallucination : elle donnait l’impression
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