Aide à La Prise Au Repas: Comment réaliser ce soin ? Comment y procéder ?

Où : Hôpital privé de la région lilloise

Qui : Madame H, âgée de 82 ans, présentant une altération de l’état général (AEG)

QUESTIONNEMENT :

Comment réaliser ce soin ? Comment y procéder ?

DESCRIPTION :

Je suis actuellement étudiante en soins infirmiers. Au cours de mon troisième jour de stage, vers 18h, une aide soignante me sollicite afin de me prévenir qu’une aide serait nécessaire pour la prise du repas. Madame H, chambre 167, est dans l’incapacité de manger seule. « Boire et Manger » est un des 14 besoins fondamentaux de Virginia HENDERSON, c’est une nécessité pour tout organisme d’ingérer et d’absorber des aliments de bonne qualité, en quantité suffisante pour assurer sa croissance. Mais également vital pour l’entretien de ses tissus et maintenir son énergie indispensable à son bon fonctionnement. C’est pour cela que chaque repas est à surveiller de près pour les personnes n’étant plus capable d’assurer seul ce besoin. Il est également nécessaire de choisir des aliments adaptés en fonction de chaque personne, de la pathologie et également des habitudes.

Après avoir respecté le protocole d’hygiène, j’ai pris son plateau et me suis dirigée vers sa chambre, j’ai tapé à la porte et après réponse positive, je suis rentrée. La patiente a gentiment accepté que je lui donne son repas. Je me suis assurée de bien mettre la présence afin qu’elle ne soit pas dérangé, et que l’aide soignante sache qu’il y ait quelqu’un avec elle.

Dans le but d’entretenir un lien de confiance avec ma patiente, j’ai pris quelques nouvelles concernant son séjour dans notre établissement puis je lui ai énoncé le menu du diner. Elle a décidé de refuser la soupe qui n’était pas à son goût, nous sommes donc passés directement au plat principal (tartelette au saumon et ses dés de carottes). Je décèle rapidement un sentiment de tristesse chez ma patiente. « La communication non verbale » réside du domaine de la psychologie. Le corps fait passer un message aussi efficace que les mots que l’on peut prononcer, elle peut être définie comme une construction et un partage des significations qui arrivent sans emploi de la parole. Je me décide d’entamer de nouveau la discussion.

Elle m’a alors fait part de ses inquiétudes pour son mari qui vivait mal son absence. J’ai alors essayé de la rassurer et j’ai insisté sur le fait qu’il fallait qu’elle mange pour se renforcer et espérer sortir au plus vite. Après quelques bouchées, je lui ai proposé de prendre le traitement qui lui avait été confié dans l’après-midi. Ayant pris conscience de son état de fatigue important, je me suis tout de suite décidée à lui faire ingérer les médicaments moi-même en lui mettant les pilules une par une dans la bouche, en lui suggérant de prendre à chaque prise d’un des médicaments une bouchée de son plat avec une gorgée d’eau si elle le souhaité. Consciente de son état de faiblesse, et après avoir avalé un cachet difficilement, la patiente m’a même confié qu’elle n’avait même plus la force de tousser. Arrivé au tiers du repas, la patiente me demande d’y mettre un terme. Malgré tout, je me suis

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