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Les manifestations des voix au 19eme siècle

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Par   •  14 Avril 2023  •  Dissertation  •  2 360 Mots (10 Pages)  •  234 Vues

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Les voix au XVIIIe siècle

Tiphanie                                    

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Arlette Farge, historienne spécialiste du XVIIIe siècle, dont l’ouvrage, Essai pour une histoire des voix au dix-huitième siècle, paru chez Bayard en 2009, entreprend d’établir un répertoire des voix constituant l’univers sonore d’une grande ville comme Paris, à travers les archives de police et la littérature du XVIIIe siècle. Elle  retrouve les traces des “parlers” de l’époque et de la façon dont ces parlers sont ressentis, perçus et mentionnés dans les sources. Dans ce livre elle s’attachait aussi à faire comprendre la place de la voix dans la vie quotidienne et le paysage sonore des Parisiens. Paris au XVIIIe siècle ruisselle de bruit. La société populaire est un immense champ sonore et vocal. Les bruits ont différents son et ton.

Nous nous demanderons donc: Quelles sont les manifestations de la voix à Paris au XVIIIe siècle?

Pour répondre à cette question nous allons procédé en trois parties, la première sera consacré Aux voix, expressions populaires et spontanées ;dans une deuxième parties nous nous pencherons sur  Les voix, expressions culturelles et structurées et dans une dernière parties  Les voix, expressions politiques et religieuses.

        Le paysage sonore de Paris au XVIIIe siècle

Le bruit est quotidien dans Paris. À Paris, les voix et paroles s'interposent sans cesse, sortant des maisons, des églises, des bateaux et des jardins ; elles forment une vague orale, houleuse et gaie, âpre parfois, et généreuse.

Ces bruits incessants  engendrent un ensemble assourdissant, car la rue est un lieu de vie ou tout le monde s’exprime. De plus à cette époque là on ne savait pas très bien écrire donc on s’exprimait par la parole, par la voix ou le son de sa voix. La voix est donc très utilisée par le peuple. Cela engendre aussi une intense cacophonie dont surgissent par moments de hauts cris, des jurons et de terribles injures.

Tout d’abord, l’usage de la voix est principalement utilisé dans l’expression populaire et spontanée et notamment dans un milieu commun à tous la rue. La rue un lieu d’expression. Certains métiers se regroupent dans une même rue ou un même quartier, comme les cordonniers par exemple, tandis que d'autres sont répartis dans la ville en certains lieux plus adéquats au passage de la clientèle, à la proximité de la Seine, pourvoyeuse de fournitures. Près de l'atelier, bien entendu, sont installés tavernes et cabarets qui accueillent un monde du travail toujours en discussion.

 La rue est remplie de monde, les activités marchandes et artisanales emplissent l'espace et on peut imaginer à quel point les paroles sont incessantes, qu'il s'agisse de rencontres, de travail, ou de vente ambulante.

Les marchands ambulants monopolise l’espace urbain, ils sont pléthore; chacun et chacune, sur une mélodie particulière, vantent leurs marchandises, qu'il s'agisse de poissons, de gâteaux secs, de rubans et colifichets, ou même de mort aux rats...

On les entend depuis l’intérieur des apparemment des conversations se mettent en place entre les marchands et les domestiques; vu que les domestiques de grande maison et de maison bourgeoise se mettent à la fenêtre pour leur répondre en criant pour asservir les besoins de leurs maîtres et que leur soit servi les marchandises dont ils ont besoin. Cela créait un bruit intense. S’ajoute à cela des filles de galériens traversant Paris entravés dans des chaînes s’exprime avec des cris rauques et lugubres « bau! » « bau! »  qui s’accompagne de sifflets ; ces bruits sont typiques d’eux. Il y a aussi des sons d’origine diversifiés.

Il y a un brouhaha de mots et d’interjection incessant à Paris. Les travailleurs arrivent en masse de tous les coins de France munis de leurs traditions orale et linguistique à la capitale parisienne ; les patois de toutes ces régions forment un fond sonore unique et propre à Paris. A titre d’exemple, on peut prendre l’extrait d’un dialogue issu de la variété de langue (occitan, breton, picard, norois, etc...) parlé dans la ville. Ce sont les murmures d’une foule.

— Pourquoi coupes-tu ce bois ?

— Mâffion, Madâme, je n’en avions point cheux nous !

— Mais malheureux, ce bois n’est pas à toi !

— Ah ! quand le bon diou est mort, il na ginfat de testamein ! Y est tot à partager ! »

S’ajoutent à cela chansons innombrables, qui s'échappent si souvent de chacun, et l'on comprend qu'on vive accompagné d'un bruissement incessant et de tintamarre. Il y aussi un grand nombre d’églises présente dans la capitale des sons de cloche proviennent de ces églises. Le son des cloches présentes dans la capitale forme un bruit incessant et un son assourdissant émanant de tous les quartiers. De plus, le son de ses cloches se mêle aux nombreux autres sons, bruit et tintamarre.

De même que les carrosses et animaux donne un fond sonore avec le bruit qu’il fond et les passants s’y rajoutent.

        Les injures sont fréquentes dans tous les lieux de Paris, la maison, le logis, l'allée, le parvis, la rue, la borne marquant le carrefour, la fontaine, le bord du fleuve, les bateaux-lavoirs et les coches d'eau. Ce témoignage illustre les différentes injure utilisé par la population.

Voix de garçon : « Gueuse, coquine, bougresse, garce, malheureuse, horreur de la nature, sacré e race, rebut du genre humain... »

Témoignage des injures reçues par Marie-Elizabeth Blacque, épouse de Joseph Maluy, le 3 juillet 1780 (Y11505, Commissaire Hugues).

Cris dans les immeubles :

Voix de fille : « Sac à poux, vermine, chienne, sorcière, cul infecté, vérole de femme, déjection... ». Les archives judiciaires mentionnent qu'il y a eu des injures, sans les citer vraiment ou bien, ils écrivaient sur le procès-verbal seulement la première lettre de l’injure, comme si l'écrire en entier pouvait porter malheur.

Durant la Révolution, la reine Marie Antoinette subissait beaucoup d’injures par la population notamment par des gravures obscènes, suggérant sa vie incestueuse ou homosexuelle. Il y a même des pamphlets orduriers qui furent distribués dans la ville. Cela se vendait facilement et se lisait en cachette avec un passant qui avait un peu connaissance de la lecture.

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