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Étude d'une photographie

Commentaire d'oeuvre : Étude d'une photographie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Novembre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  908 Mots (4 Pages)  •  676 Vues

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« La réflexion sur la société de consommation a nourri de nombreuses œuvres depuis la fin des années cinquante 298 | La question de l’Homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours »

Dénoncer la souffrance humaine

par blaireau @ 2014-06-20 – 20:15:29

Dénoncer la souffrance humaine

ÉTUDE D’UNE PHOTOGRAPHIE

1. Le spectateur éprouve un certain malaise en se confrontant au regard de la jeune Afghane. Le procédé du « regard-caméra » permet d’intensifier l’effet émotionnel et d’interpeler le public : le spectateur se trouve pris à parti par la jeune fille, dans la position du coupable qui doit se justifier. Ce trouble n’est pas le seul sentiment que l’on peut éprouver devant cette photographie : le regard vif et clair de la jeune fille, les traits délicats de son visage en font également – et surtout ? – un être d’une beauté fascinante.

2. Il est difficile de saisir d’emblée la portée argumentative de cette photographie. Seuls quelques indices permettent de comprendre que cette jeune femme vit dans des conditions difficiles : le tissu déchiré et taché à quelques endroits est à cet égard le seul élément sensible. Steve Mc Curry s’est donc refusé à représenter la brutalité de la guerre : son intention est plutôt de suggérer les conséquences de telles circonstances funestes. Le regard intense de la jeune Afghane offre surtout une pluralité d’interprétations au spectateur qui n’est pas condamné à éprouver un seul sentiment.

3. Pour répondre à cette question, il est nécessaire de saisir la singularité de cette photographie. Dans le cas précis, le fait que la jeune femme regarde avec détermination l’objectif constitue sans doute un facteur du succès de ce cliché. L’expression saisissante, la beauté fascinante de cette Afghane crée également un effet de surprise dans la mesure où les photos de guerre habituelles donnent souvent à voir des corps morcelés et des visages détruits.

DE L’IMAGE AU TEXTE

1. Le photographe effectue une prise de vue en légère contre-plongée étant donné que l’appareil photo se trouve plus bas que les réfugiés. De plus, des fils barbelés placés au premier plan obstruent la vision : le photographe insiste ainsi sur l’emprisonnement de ces individus qui apparaissent démunis et vulnérables.

2. Le contraste entre un premier plan occupé par les deux rangs de barbelés et un second plan où sont assemblés les réfugiés donne à penser que le photographe dénonce cette situation. Par ailleurs, l’attitude de ces individus est loin d’être revendicative : la gravité se lit sur leurs visages ce qui inspire plutôt la pitié du spectateur.

3. Wali Mohammadi met l’accent sur la misère et l’insalubrité du camp. L’énumération au troisième paragraphe est à ce titre évocatrice : « Les détritus, les chaussures, les vêtements abandonnés ». D’autres détails symboliques sont mentionnés dans la suite du texte : « énormes pneus abandonnés, pelles de grues laissées à la rouille ». Le camp s’apparente à un lieu dévasté et comme à l’abandon.

4. L’auteur décrit les abris de fortune en identifiant des détails symboliques : les « pneus

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