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Religion Dans L'antiquité

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Par   •  21 Mai 2013  •  2 898 Mots (12 Pages)  •  853 Vues

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Dans le latin de l'Antiquité, comme l'atteste une expression de Cicéron, il était possible de considérer que « chaque cité a sa religion11 ». En ce sens, une religion est ce qui concerne les traditions, les coutumes et les cultes d'un peuple particulier ou des citoyens d'une ville. Dans l'antiquité tardive, alors que le christianisme se développait et que des auteurs chrétiens réclamaient qu'il soit lui aussi considéré comme une religion, cette façon d'envisager des religions s'est progressivement éclipsée au profit de la considération, déjà présente avant le christianisme, selon laquelle la religion est le fait de s'occuper d'une nature divine supérieure à l'homme. En ce sens, depuis l'Antiquité jusqu'au seuil de l'époque moderne, le terme religion au singulier désignait une vertu7. AvecCicéron, Augustin ou Thomas d'Aquin, la religion pouvait ainsi se comprendre comme une disposition humaine à connaître une nature supérieure, lui rendre le culte qui convient et chercher à agir selon ses lois12. La religion ainsi envisagée est présente partout où se trouve l'humanité et n'a pas d'assise territoriale particulière. Durant le Moyen Âge, il était aussi possible de parler de « religions » au pluriel, mais ce qui était ainsi désigné étaient les ordres religieux, c'est-à-dire principalement les communautés de moines ou de moniales13. Du XIIe au XIVe siècle, les textes dans lesquels le judaïsme, le christianisme et l'islam sont envisagées comme des choses équivalentes ne parlent pas de « religions » mais, par exemples, de trois « croyances » (créença) dans le catalan de Raymond Lulle14 ou de trois « lois » (legge) dans l'italien de Boccace15. En ce qui concerne ce qui s'appelle alors religio, l'idée était plutôt que la religion est une, qu'elle est susceptible d'erreurs appelées hérésies, ou bien qu'elle est inconnue et, dans ce cas, il s'agit de paganisme. Le terme religion a changé d'acception à partir du XVIe siècle, moment auquel les européens ont commencé à envisager une forme de pluralisme religieux. D'une part l'islam leur était mieux connu et apparaissait davantage comme « une autre religion » que comme une hérésie ou du paganisme ; d'autre part, il fallait un mot pour désigner les multiples confessions ou Églises issues des réformes religieuses du xvie siècle. Celles-ci ont alors commencées à être désignées comme « des religions ». Dès lors, il n'y a plus eu de place dans la perception des européens pour du religieux qui ne soit pas d'une religion comme les autres, une religion leur apparaissant comme un ensemble de pratiques et de croyances pour une communauté16. La réflexion moderne sur Dans le latin de l'Antiquité, comme l'atteste une expression de Cicéron, il était possible de considérer que « chaque cité a sa religion11 ». En ce sens, une religion est ce qui concerne les traditions, les coutumes et les cultes d'un peuple particulier ou des citoyens d'une ville. Dans l'antiquité tardive, alors que le christianisme se développait et que des auteurs chrétiens réclamaient qu'il soit lui aussi considéré comme une religion, cette façon d'envisager des religions s'est progressivement éclipsée au profit de la considération, déjà présente avant le christianisme, selon laquelle la religion est le fait de s'occuper d'une nature divine supérieure à l'homme. En ce sens, depuis l'Antiquité jusqu'au seuil de l'époque moderne, le terme religion au singulier désignait une vertu7. AvecCicéron, Augustin ou Thomas d'Aquin, la religion pouvait ainsi se comprendre comme une disposition humaine à connaître une nature supérieure, lui rendre le culte qui convient et chercher à agir selon ses lois12. La religion ainsi envisagée est présente partout où se trouve l'humanité et n'a pas d'assise territoriale particulière. Durant le Moyen Âge, il était aussi possible de parler de « religions » au pluriel, mais ce qui était ainsi désigné étaient les ordres religieux, c'est-à-dire principalement les communautés de moines ou de moniales13. Du XIIe au XIVe siècle, les textes dans lesquels le judaïsme, le christianisme et l'islam sont envisagées comme des choses équivalentes ne parlent pas de « religions » mais, par exemples, de trois « croyances » (créença) dans le catalan de Raymond Lulle14 ou de trois « lois » (legge) dans l'italien de Boccace15. En ce qui concerne ce qui s'appelle alors religio, l'idée était plutôt que la religion est une, qu'elle est susceptible d'erreurs appelées hérésies, ou bien qu'elle est inconnue et, dans ce cas, il s'agit de paganisme. Le terme religion a changé d'acception à partir du XVIe siècle, moment auquel les européens ont commencé à envisager une forme de pluralisme religieux. D'une part l'islam leur était mieux connu et apparaissait davantage comme « une autre religion » que comme une hérésie ou du paganisme ; d'autre part, il fallait un mot pour désigner les multiples confessions ou Églises issues des réformes religieuses du xvie siècle. Celles-ci ont alors commencées à être désignées comme « des religions ». Dès lors, il n'y a plus eu de place dans la perception des européens pour du religieux qui ne soit pas d'une religion comme les autres, une religion leur apparaissant comme un ensemble de pratiques et de croyances pour une communauté16. La réflexion moderne sur Dans le latin de l'Antiquité, comme l'atteste une expression de Cicéron, il était possible de considérer que « chaque cité a sa religion11 ». En ce sens, une religion est ce qui concerne les traditions, les coutumes et les cultes d'un peuple particulier ou des citoyens d'une ville. Dans l'antiquité tardive, alors que le christianisme se développait et que des auteurs chrétiens réclamaient qu'il soit lui aussi considéré comme une religion, cette façon d'envisager des religions s'est progressivement éclipsée au profit de la considération, déjà présente avant le christianisme, selon laquelle la religion est le fait de s'occuper d'une nature divine supérieure à l'homme. En ce sens, depuis l'Antiquité jusqu'au seuil de l'époque moderne, le terme religion au singulier désignait une vertu7. AvecCicéron, Augustin ou Thomas d'Aquin, la religion pouvait ainsi se comprendre comme une disposition humaine à connaître une nature supérieure, lui rendre le culte qui convient et chercher à agir selon ses lois12. La religion ainsi envisagée est présente partout où se trouve l'humanité

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