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Mourir Dans La Dignité

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Par   •  6 Août 2013  •  1 809 Mots (8 Pages)  •  947 Vues

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Pour évoquer la lourdeur de la charge de sa vie en ce bas monde, le bûcheron de Jean de la Fontaine rappelle ses malheurs :

Sa femme!, pénible comme toutes les femmes

Ses enfants!, trop nombreux et peu respectueux de l'autorité parentale

Les soldats! Les impôts! Les créanciers! La corvée!

Et pourtant

Après avoir appelé la Mort comme solution ultime à tous ses maux, le pauvre bûcheron de la fable, se faisant philosophe,opère une étonnante volteface pour s'exclamer:

" Plutôt souffrir que mourir! "...tel était son choix.

Le philosophe Camus, émet un tout autre point de vue, lorsqu'il dit dans le Mythe de Sisyphe: " il n'y a qu'un problème philosophique vraiment sérieux. C'est le suicide”!

Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue, c'est répondre à la question fondamentale de la philosophie. Le reste vient ensuite. Ce sont des jeux!"

Droit à la vie droit à la mort euthanasie ou mourir dans la dignité " relève donc du fondamental puisqu'il s'agit de l'humain.

1-De l'humain dans son rapport à la vie, à sa vie

2-De l'humain dans sa hiérarchisation des valeurs

3-De l'humain dans son appréhension de la mort qui m'apparait en tant que maçonne comme l'ultime initiation.

André MALRAUX qui n'était pas bûcheron disait: « La mort n'est pas chose si sérieuse, la douleur oui.»

1-Il nous faut nous interroger sur les notions de " mort” “ dignité “droit à mourir", de "fin de vie" et sur les moyens mis en place pour répondre au désir de "dignité" des etre humains

Une définition première de la mort serait la cessation de la vie

Trois critères juridiques encadrent cette définition : l'abolition totale de conscience et d'activité motrice spontanée, l'abolition de tous les réflexes du tronc cérébral, et enfin l'absence totale de ventilation spontanée.

La mort est définie dans Encyclopédie Alphabétique Hachette comme la cessation complète etdéfinitive de la vie. Il s'agit d'un « passage qui marque un changement de statut dans la vie de l'Homme, le passage du statut de vivant à l'état de mort »

Toujours d'un point de vue juridique, la mort entraîne la disparition de la personnalité juridique. Cependant, le respect dû au corps humain perdure depuis Antigone et son appel aux lois non écrites de la conscience, supérieures aux lois écrites.

La dignité au sens de Kant est absolue, elle est contingente à l'humanité.

Paul Ricœur philosophe français disait de la dignité qu'elle est l'idée que « quelque chose est due à l'homme du seul fait qu'il est humain ».

L'article 1er de la CEDH (1948) dispose : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits “

« Je vous réclame le droit de mourir » écrivait Vincent Humbert au Président de la République, Jacques Chirac.

Précisons alors les termes,de « droit de mourir dans la dignité ».

Comment faire d'un droit ce qui est un fait. Cce qui est intrinsèque à l'humanité, puisque tous les etre humains meurent un jour ou l'autre.

Il faut alors ici comprendre le « droit de mourir » comme un droit de mourir avant l'heure, de décider soi-même qu'il est temps de mettre légalement un terme à sa vie.

Historiquement, et notamment au Moyen Age, le fait d'abréger ses jours, était considéré comme un acte criminel. Depuis l'adoption du Code pénal de 1810, le suicide en France, est décriminalisé. Tout citoyen peut ainsi, mourir librement, tant que cela ne met pas en péril la vie d'autrui.

Enfin La notion de "fin de vie" est plus délicate à cerner.

Il est dit que la fin de vie est « un état de santé où l'individu présente une affection grave et incurable en phase avancée ou terminale » .

La reflexion contemporaine tourne essentiellement autour d'une hypothétique légalisation de l'euthanasie active sur des patients en fin de vie, sujets de pénibles souffrances.

(du grec « euthanasia » signifiant mort douce et paisible) .

Quel rapprochement peut -on opérer entre le droit à la vie, la protection juridique accordée à une des valeurs fondamentales de l’humanité, et l’euthanasie, cette recherche de la « bonne » mort, désir individuel de liberté admis comme légitime et les exigences de la collectivité?

I Le droit de mourir dans la dignité un idéal et les exigences de la collectivité?

La législation française encadre le droit de mourir d'une façon perçue par le citoyen comme trop stricte méme si les personnes, ont en théorie seulement, le choix de disposer de leur état.

A. La législation française encadre le droit de mourir d'une façon perçue comme trop stricte

La loi Léonetti du 22 avril 2005 relative aux droits des patients en fin de vie, complétée par les décrets du 6 février 2006 a recherché une solution éthique à l’encadrement juridique de la relation médicale entre le médecin et le malade en fin de vie..

Cette loi apporte trois dispositions essentielles à la relation de soins et favorise l’expression de la volonté, discussion en collégialité.

*Interdiction de toute obstination déraisonnable ;

*Droits du patient renforcés ;

*Processus décisionnel en cas de patient inconscient ou arrêt des traitements reposant sur deux mots clés : Collégialité et transparence de la décision."

La loi du 4 mars 2002 avait reconnu à

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