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La question des migrants

Rapport de stage : La question des migrants. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Novembre 2021  •  Rapport de stage  •  4 558 Mots (19 Pages)  •  495 Vues

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I - CONTEXTUALISATION

En regardant l'actualité, la question des migrants est un sujet au cœur de nos médias, et de nos débats. Nombres de migrants en situation irrégulière, dans des conditions plus ou moins abordables se regroupent dans des camps, tels la jungle de Calais, Dunkerque, ou Paris.

Parmi ces migrants, il n'y a pas de profil type, on y trouve des personnes de tout âge, de toutes catégories sociales, des familles, des femmes ou hommes seuls, des couples.

D'après des données du ministère de l'intérieur, 100 412 demandes d'asiles ont été déposées à l'OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides) en 2017, dont 92 830 premières demandes et 7 582 demandes de réexamens. L'OFPRA a rendu 89 307 décisions, 24 005 accords d'asile, et 10 985 protections subsidiaires.

Dans cette même année, la CNDA (Cours Nationale du Droit d'Asile) a rendu 47 814 décisions, 8 006 accords d'asile, et 2 607 protections subsidiaires.

Ainsi, au cours de l'année 2017, l'OFPRA et la CNDA ont accordé 45 603 demandes d'asile. Les 2 pays, premiers demandeurs d'asile sont l'Albanie et l'Aghanistan.

Pour mieux comprendre, nous allons expliquer ce qu'est plus ou moins, le schéma du parcours d'un demandeur d'asile (annexe 1). Ainsi après avoir fui un pays, qui n'était pas propice à leur sécurité et à leur santé, les demandeurs d'asiles se réfugient dans des pays tel que la France, pour obtenir un droit de séjour. Elles sont tout d’abord accueillies au CADA (Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asiles), où elles sont accompagnées sur les démarches à suivre pour obtenir le droit d’asile, soit être reconnues comme réfugiées. Durant cette période, elles bénéficient de la CMU-C, pour la prévention éventuelle de maladie.

Avec l'accompagnement de travailleurs sociaux, les personnes retracent leur vie, et les dangers qu'elles ont pu subir auparavant. Ce récit de vie, est la constitution directe de leur dossier pour la demande d'asile, avec si nécessaire, des documents justificatifs.

Après constitution du dossier, l'OFPRA rend une décision. Si la réponse est positive le demandeur d’asile obtiendra le statut de réfugié (obtention d'une carte de séjour de résident en France, valable 10 ans) ou la protection subsidiaire (obtention d'une carte de séjour temporaire d'un an, renouvelable). Si la réponse est négative, il existe la possibilité d'une demande de réexamen auprès de la CNDA, cette fois-ci par des juges. Pour cela, il faut ajouter des éléments dits "nouveaux" au dossier, pour qu'ils puissent apporter une crédibilité plus forte à la demande. Le demandeur d'asile doit se rendre à cette cour, pour lui même s'expliquer et se défendre. Si la réponse est positive, le demandeur d'asile se verra obtenir le statut de réfugié ou la protection subsidiaire. Cependant, si la réponse est négative, le demandeur d'asile sera débouté. Le CADA n’a alors plus de possibilités d’accompagner ces personnes dans leurs démarches de régularisation. C’est à ce moment que l’association Bestearekin entre en jeu, et prend en charge ces migrants, qui normalement n’ont plus rien à espérer. Stéphane Péronnin met tout à disposition, à l’aide de l’équipe de bénévoles engagés personnellement pour assurer un accès aux besoins primaires que sont, le logement, la santé, l’alimentation, le transport, la scolarité des enfants et l’apprentissage du français.

La démarche de l’association consiste à fournir un accompagnement jusqu’à régularisation administrative pour l'obtention d'un titre de séjour temporaire, plus précaire que le statut de réfugié, en demandant à la CNDA, une réexamination du dossier, mais aussi une autonomie des familles ayant à charge au moins un enfant mineur.

Pour cela, des binômes de bénévoles travaillent main dans la main, pour accompagner chaque famille, afin de répondre à leurs besoins, aux éventuelles questions et les encourager dans leurs démarches. Il faut saisir que les bénévoles, également surnommés « référents » sont de vrais appuis tant du côté aide morale, ou aide à la vie de tous les jours.

Afin de trouver les moyens financiers nécessaires, l’association reçoit des dons d'ordre privés, et compte parmi son équipe, une totalité de bénévoles. En effet, aucun emploi n’est inscrit à ce jour,  l’association est seulement portée par le bénévolat. Ce sont des personnes de tout âge, en emploi, à la retraite, au chômage, etc tous sensibilisés à la cause des migrants. A son actif, l'association compte environ 90 bénévoles dont 40 actifs. De plus, quelques particuliers font des gestes, comme des loyers solidaires, à bas prix ou encore offrent la gratuité. Elle travaille également de près avec de nombreux partenaires comme le CCFD – Terre Solidaire Pays basque, Emmaüs Landes, la Fondation Abbé Pierre, la Cimade Bayonne, la Ligue des Droits de l’Homme Bayonne, le Secours Catholique et l’ACAT, pour leur assurer une aide globale et précise à la fois.

Pour résumer, l’association Bestearekin ("Avec l'autre" en Basque) est un groupement d’entraide et de solidarité cherchant à assurer des solutions d’hébergement ou de logement, y compris temporaire pour les familles d’origine étrangère, déboutées du droit d’asile, avec enfant(s) mineur(s) à charge, au pays basque et sud des landes.

Sa mission principale est d’aboutir à une régularisation administrative, pour chacune de ces personnes, en s’appuyant sur les lois (régularisation par le travail, regroupement familial) et principalement sur la circulaire Valls, déterminant les conditions d’obtention du droit d’asile, et de titres de séjour temporaires.

En ce moment, elle accompagne 18 familles, dont la moitié régularisée au cours de l'année 2017, une grande satisfaction à ce jour.

Leur séjour au sein de l'association varie (de 6 mois à 4 ans) car les démarches pour arriver jusqu'à la régularisation durent en moyenne 2 ans.

En tant que future TSESF, j’ai endossé le rôle d’accompagnatrice des familles dans leurs besoins aux quotidiens, en leur amenant des denrées alimentaires et des colis hygiénique. Également, de mettre en route certains outils de l’association permettant l’accueil de nouvelles familles :déménagement, assurer le transport des familles pour aller chercher les colis alimentaires, aide administrative et d'autres. Ainsi, mon travail a été d’appuyer les référents et d'être à l'écoute des usagers.

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