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Le placement une brève histoire de place

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Par   •  8 Mai 2022  •  Fiche  •  6 543 Mots (27 Pages)  •  241 Vues

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LE PLACEMENT, UNE BREVE HISTOIRE DE PLACE

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SOMMAIRE :

Chapitre 1 : Quelques réflexions liées au placement dans sa globalité                                 p.3

Chapitre 2 : Outil à développer pour l’ensemble des enfants pris en charges                     p.4

Chapitre 3 : Témoignage                                                                                                                  p.5

Conclusion : Quelques mots pour finir                                                                                       p.13

Chapitre 1 : Quelques réflexions liées au placement dans sa globalité

Grandir dans un environnement hors du cadre familial, pourquoi faire ? Est-il toujours bon et judicieux de retirer un enfant à ses parents ?  Depuis longtemps, des enfants âgés de 0 à 17 ans peuvent grandir hors de leur milieu familial sur décision du juge lorsque ce dernier établi une ordonnance de placement.

Nous le savons, un enfant privé de ses parents peut altérer son développement. En effet, tout individu a besoin d’être aimé et d’aimer en retour, cette relation s’installe avant tout avec ses parents. Dans le cadre d’un placement, comment accompagner au mieux l’enfant lorsqu'il demande à vivre avec sa maman et/ou son papa, (paroles d’enfants) ? Même quand ces derniers peuvent être nocifs, perturbés, ou encore dangereux, l'enfant va inconsciemment protéger ses parents car il a besoin d'amour, de sécurité et de bienveillance. Ce sont ses parents qui sont les premiers à pouvoir et devoir répondre à ses besoins. Ce qui signifie qu’il n’a pas réellement conscience de l’environnement parfois inadapté dans lequel il évolue avec ses parents car leur amour est tout ce qui lui importe. C'est ce qui explique son développement de mécanismes de défenses, puisqu’il ne pourra pas s’empêcher de les aimer et de les défendre face à autrui.

Ce premier constat nous amène à réfléchir sur la prise en charge d’un enfant confié à l'aide sociale à l'enfance, quand il n'a qu'une seule chose en tête, sa famille et plus précisément ses parents. La qualité de prise en charge de type familial chez SOS Village d’enfants permet à l’enfant de créer un lien fort, un lien de substitution qui peut l'aider à grandir sereinement.

Malheureusement ce lien n’est pas toujours bénéfique pour l’enfant placé et nous pouvons le constater pour certains durant leur adolescence. Entre traumatismes, mal du placement et conflit de loyauté, il peut manifester de la violence verbale et/ou physique à l’encontre des autres ou de lui-même. Ce mal être peut augmenter et s’amplifier lors de l’adolescence.

Cela interroge aussi sur les différentes prises en charge selon l’âge ou le besoin de l’enfant (dépendance pour les plus jeunes et indépendance pour l’adolescent).  A cette question, il faut ajouter un accompagnement psychologique bien spécifique à l’enfant afin de tenter de rétablir un équilibre psycho-comportemental chez ce dernier.  Avant de mettre en place une quelconque prise en charge, il faut pouvoir prendre le temps d’observer et d’analyser leurs comportements pour identifier leurs besoins spécifiques et par la suite y répondre.

Il existe plusieurs analyses dans les transgressions de règles. Il peut y avoir des actes volontaires, afin d’expérimenter les limites. Des rappels, des réparations et une évolution de maturité permettront de ne plus reproduire ces comportements. Mais d’autres actes sont involontairement perpétrés, et ne sont que le résultat de pathologies psychologiques lié à leur placement et leur situation familiale. Si l’on prend comme exemple le vol de nourriture pour combler le manque affectif ou si l’on prend le problème des addictions, ou de la violence pour les ados. Nous savons que dans ces situations, ce ne seront pas des sanctions, des restrictions ou des privations qui vont pouvoir arrêter ces troubles, mais elles permettront uniquement de marquer l’interdit. Notre véritable travail ne s’arrête pas à leur signifier les règles et les interdits mais de pouvoir leur permettre de prendre conscience de cette réalité, de leur réalité, et de la leur faire accepter pour avancer.

Pour d’autres, ça peut-être aussi des problèmes de santé liés à la grossesse de la mère, entre prises de médicaments, d’alcool, de substances nocives, ou maladies génétiques.

Pour les jeunes, c’est l’ensemble de leur quotidien qui peut en être impacté, comme leur scolarité, (entre échec, décrochage et exclusion), comme le rejet du lien d’attachement, (problème relationnel avec l’EF et autres adultes), leur problème d’intégration sociale, (manque de confiance en soi, repli sur soi ou encore violences) etc… Dans certaines situations, le comportement des jeunes peut être similaire, ils sont incapables de se projeter dans leur scolarité, car ce n’est pas leur priorité.

Malheureusement, lorsque la ou le jeune n’accepte pas notre accompagnement, il peut multiplier des actes déviants. Nous ne pouvons qu’en informer l’Aide Sociale à l’Enfance, et il se peut, que l’adolescent(e) soit orienté(e) vers un autre lieu de prise en charge. Bien sûre, avant cette décision, plusieurs actions sont réfléchies en équipe, et elles sont proposées, et mises en place pour le jeune lui-même. Mais les professionnels peuvent constater un comportement de moins en moins adapté à l’établissement et un refus catégorique de la part du jeune pour pouvoir avancer. Une décision est prise et réfléchie pour son “intérêt”. Aux yeux des professionnels sociaux, la prise en charge n’est plus adaptée, il lui faut quitter les lieux.

Du côté du jeune, il est incapable de pouvoir exprimer son ou ses souhait(s). Il est dépassé par les évènements. Décision acceptée ou pas, pour lui, c’est l’ensemble de toutes ses bêtises qui l’ont amené à cette décision. C’est ce qui pourrait assimiler comme une punition ou une sanction. Est-ce vraiment le cas ?

Que veut-t-il ? Peut-on lui apporter ce qu’il souhaiterait ? Peut-être, qu’il souhaiterait tout simplement avoir une famille, qui ne peut lui être donnée...

Quand l’enfant s’accroche à une illusion, et est persuadé que sa place n’est pas là, mais plutôt avec celle de ses parents. Il embellit la situation réelle, et ne peut accepter la triste réalité. Il espère à tout moment que sa mère et son père soient des parents “ordinaires”. De ce fait, son placement et sa prise en charge ne sont pas acceptés. Il ne peut se consacrer réellement à ce qu’il entreprend.

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