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APP NEUROLOGIE HÔPITAL DE JOUR

Mémoire : APP NEUROLOGIE HÔPITAL DE JOUR. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  28 Mars 2017  •  Mémoire  •  1 787 Mots (8 Pages)  •  928 Vues

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        1- SITUATION

        Lors de mon stage en hôpital de jour de neurologie, j'ai vécu une situation qui m'a amené à réfléchir.

L'hôpital accueil des personnes de tout en âge. Ces personnes sont principalement atteintes de sclérose en plaque ou de myopathies. Il y a 4 infirmières et 2 aides soignantes présentent sur le service, du lundi au vendredi, de 8h à 19h et prennent en charge environ 20 patients par jour. Généralement elles travaillent à trois, puisque la quatrième infirmière fait des papiers. L'infirmière en charge des papiers change toutes les semaines. La planification et la répartition des patients aux infirmières se préparent la veille pour le lendemain.

                2- CHOIX DE LA SITUATION

        J’ai choisi cette situation car c’est la première fois que je tombe sur une ambiance, au sein d’une équipe, aussi peu solidaire. Il y a deux ans j'ai effectué un stage en EHPAD qui, pour moi, représentait divinement bien le travail d’équipe et l’application de valeurs telles que le respect, la solidarité ou encore l’entraide. Ce stage me montre une réalité du métier : toutes les équipes de travail ne sont pas forcément soudées et solidaires.

Alors, comment rester professionnel au sein d’une équipe dans laquelle chacun travaille pour soi ?

Cette situation me permet de remettre en question les difficultés que j’imaginais en théorie, mais qui m’étaient inconnues en pratique. Cette situation repose sur la communication.

C'est un sujet assez délicat mais il me semblait nécessaire de le traiter afin de pouvoir exprimer mon ressenti et les valeurs que je défends.

Lorsque les patients arrivent, ils sont accueillis par une aide-soignante qui leur indique le numéro de chambre, les accompagne et note au tableau l’entrée de ces derniers. Nous sommes un jeudi, la matinée se déroule comme tous les jours. Lorsque les patients arrivent, ils sont accueillis par une aide-soignante qui leur indique le numéro de chambre, les accompagne et note au tableau l’entrée de ces derniers. Chaque IDE s'occupe de ses patients, une patiente D a rendez-vous dans le service à 9h.  Il est 10h10 et cette patiente n’est toujours pas indiquée présente sur le tableau… L’infirmière avec qui je travaille s’interroge et me demande d’aller vérifier dans la chambre si elle est bien absente. Or, lorsque j’arrive dans la chambre, deux patientes sont là, je leur demande leur identité : Mme. D est installée sur le lit… J’informe alors l’infirmière que la patiente est présente, celle-ci adopte une attitude agressive envers l’aide-soignante et devant l’ensemble de l’équipe. J’ai trouvé cela déplacé car l’infirmière n’a pas cherché à savoir calmement, s’il s’agissait d’un oubli de la part de l’aide-soignante ou d’un autre professionnel de santé ou si il y avait une autre raison pour que la patiente ne soit pas marquée présente. L’infirmière reste sur le constat suivant : le travail de l’aide-soignante n’a pas été accompli correctement.

                3- ANALYSE

D’après le Dr Marshall B. Rosenberg, psychologue américain, l’infirmière adopte le « langage du chacal », rendant le recours à la violence plus facile, c’est-à-dire un langage basé sur des jugements, savoir qui a raison et qui a tort, qui est bon et qui est mauvais… Ce langage a pour but de faire changer l’autre de comportement. Or, il existe un moyen plus adéquat de le faire : le langage dit « girafe », dont nous reparlerons plus tard. Je pense que même si l’aide-soignante a commis cette erreur, il n’est pas justifiée de s’énerver sans écouter les arguments de celle-ci et surtout devant des spectateurs, qui dans cette situation sont les patients et les autres personnels de santé.
Comment peut-on arriver à commettre une erreur lorsque la procédure est une habitude quotidienne du service ? La surcharge de travail, le manque de communication, un simple oubli peuvent être des causes de cette erreur. La réelle problématique qui se cache derrière cette erreur est la prise en charge du patient.

En effet, la patiente se trouvait en fait installée depuis 1 heure 10 sans que personne ne s’occupe d’elle. Or, les propos « ça va pas du tout ça, il faut les mettre quand ils arrivent, tu le sais non ! » et le ton employait par l’infirmière envers l’aide-soignante, ne sont pas construit autour de la prise en charge du patient mais plutôt sur son manque de compétences. L’aide-soignante manque-t-elle véritablement de compétences ? Non, elle sait faire cet acte puisqu’elle le fait pour tous les autres patients. L’erreur est-elle portait sur l’aide-soignante uniquement ? Non, une équipe fonctionne ensemble, la responsabilité de chacun est engagée, peut-être la patiente s’est présentée auprès d’un autre professionnel qui n’a pas transmis à la responsable de cette action ou la patiente, par habitude ne s'est pas présentée et est allée dans la chambre toute seule… Aucune réponse claire ne peut être apportée à ces questions car, personne n’a avoué son erreur et personne n’a demandé de réponses à la patiente… Je trouve d’autant plus dommage d’adopter un comportement «agressif» sans chercher d’explications et de solutions à ce problème. La situation a alors de grande chance de se reproduire et d’entraîner des conflits d'autant plus forts et un manque de confiance entre membres d’une même équipe.

Un travail d’équipe efficace est très important, notamment pour le binôme infirmier-aide-soignant. Dans cette situation, le travail d'équipe repose sur certains principes. Tout d’abord, la personnalité de chaque individu influe sur l’entente et donc sur le bon fonctionnement d’une équipe. Chaque personne est unique, pense et agit différemment. Il est important d’en être conscient afin de pouvoir se remettre en question, de prendre sur soi et de gérer ses émotions au sein d’un groupe. De plus, une bonne entente facilitera la confiance, le soutien mutuel et donc le travail d’équipe. La reconnaissance et la valorisation du travail fournis permettent à l’être humain une augmentation de l’estime de soi. Ainsi, l’équipe pluridisciplinaire gagnera en efficacité de travail. Enfin, adopté un statut de non puissance, d’égalité entre membres d’une équipe permet une atmosphère propice au travail, en sachant toujours quelles sont mes compétences et mes capacités et quelle sont celles des autres, de mes collègues. De ce fait, chacun aura une place privilégiée, utile, et des responsabilités professionnelles dans un contexte de sécurité.

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