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Que signifie accompagner?

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Par   •  3 Août 2016  •  Dissertation  •  2 632 Mots (11 Pages)  •  1 772 Vues

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DC 1, Intervention professionnelle en service social, Module 5, Concepts/théories en service social – réalités et perspectives : approfondissement

Note réflexive : Que signifie pour vous « accompagner » dans une intervention sociale ?

DEASS 2017

Introduction :

Selon le Larousse, accompagner signifie « être avec quelqu’un, lui tenir compagnie » ou encore « amener, mener quelqu’un jusqu'à l'endroit prévu, servir de guide ». La notion d’accompagnement est d’utilisation récente en travail social. Elle apparait dans les années 1980, notamment dans le rapport de Joseph WRESINSKI sur la grande pauvreté, où il dit « qu’un cumul des précarités n’appelle pas seulement un cumul d’interventions mais un accompagnement social veillant à l’autonomie et à la participation authentique des intéressés . » Avant mon entrée en formation, je définissais l’accompagnement dans l’intervention sociale seulement en termes d’aide, dans le but d’accomplir des démarches. Je n’avais pas imaginé que cette aide pouvait se jouer à différents niveaux et qu’elle avait pour finalité d’induire un changement. Grâce aux apports théoriques, vu en cours, que j’ai pu mettre en lien sur mes terrains de stage, je me rends compte à quel point il est important de « faire ensemble », et non « à la place de ». En effet, l’accompagnement social est une démarche qui vise à aider les personnes en difficultés à résoudre les problèmes générés par des situations d’exclusion. De ce fait, je dois toujours veiller à placer la personne au centre de mes actions. A mon sens, cela est en lien avec le positionnement professionnel, qui peut se définir comme « savoir où l’on est, ce que l’on fait, pourquoi on le fait, poser sans cesse la question du sens et agir en conséquence ». Cela implique donc d’être en lien avec la personne accompagnée et de tenir compte de sa réalité.

Afin de faire part de mon évolution quant à ma perception de l’intervention sociale et ce qu’accompagner signifie pour moi, j’aborderai dans une première partie la relation d’aide, puis j’expliquerai en quoi l’accompagnement peut être synonyme de changement.

I. La relation d’aide :

a. Une posture professionnelle :

La posture professionnelle peut se définir par le savoir-être, le savoir-faire et le positionnement professionnel. Elle est personnelle et se nourrit de l’expérience personnelle, professionnelle et des interactions de son environnement social. Elle n’est donc pas figée et s’adapte aux situations. Ainsi, pour proposer un accompagnement au travers d’une relation, un travail sur soi est nécessaire. En effet, je pense qu’il est important de connaître ses propres représentations et « son propre système d’interprétation de la réalité, avec sa « grille de lecture » personnelle » . C’est pourquoi, je crois que l’assistante sociale est une interface entre l’institution, qui via un cadre d’intervention et des missions

permet d’offrir un accompagnement, et la personne. Aussi, le professionnel qu’est l’assistante sociale doit faire preuve d’adaptabilité face à la singularité de chaque personne et des difficultés qu’elle rencontre, afin d’être facilitateur. Cela peut se faire grâce à l’expertise que chaque professionnel acquiert, au cours des années de formation (cours et terrain de stage) et une fois en poste. En ce qui me concerne, j’ai pu constater sur mon terrain de stage de deuxième année (Carsat ) que d’une part la spécialisation en santé est un atout pour accompagner un public particulier et que d’autre part grâce aux connaissances particulières dans le domaine de la santé, les assistantes sociales sont en mesure d’adapter leur plan d’aide selon les différentes situations rencontrées et de mettre en œuvre une méthodologie d’action (individuelle ou collective).

Je pense que le fondement de l’accompagnement est la relation à autrui et qu’au-delà de la fonction du professionnel, c’est bien en tant que personne que je m’engage dans cette situation relationnelle. Par conséquent, en tant que professionnelle, je dois me mettre au service de l’accompagné, en m’assurant de ne jamais me substituer à lui et en respectant sa singularité. Ceci demande de la vigilance, un travail sur soi et une analyse réflexive de sa pratique et de son rapport à l’autre. En somme, les postures professionnelles doivent s’adapter aux situations ainsi qu’aux différents moments rencontrés dans l’accompagnement. Et comme le dit G. LE BOUEDEC « on n’accompagne jamais en son nom propre mais toujours au nom d’une institution . » C’est donc cette institution qui peut donner à chaque professionnel un cadre de sécurité, qui va permettre d’instaurer une relation de confiance.

b. La mise en confiance :

« Il faut une vigilance extrême et une grande délicatesse dans l’écoute pour ne pas tomber dans le piège qui consiste à proposer un sens à l’expérience d’autrui : accompagner consiste à se contenter de donner sa confiance, de croire en la force intérieure de l’autre – et dont celui-ci n’a peut-être lui-même pas conscience ! – […] . » Je sais que la relation d’aide est une relation particulière qui amène une personne à demander de l’aide à une autre, plaçant la seconde en position d’acteur principal dans un premier temps. Lorsque l’assistante sociale reçoit une personne pour la première fois, l’accueil, l’écoute et l’échange sont à ce moment-là une mise en confiance permettant la relation à l’autre. En effet, le temps nécessaire à la personne pour « raconter » son histoire est indissociable du temps d’accueil nécessaire au démarrage de cette rencontre. Pour qu’il y ait un accompagnement par la suite, il faut que la rencontre ait eu lieu, c’est-à-dire qu’il y ait eu un temps d’accueil et de présentation de chacun. Le temps d’accueil est primordial dès le début d’un accompagnement afin de restituer le cadre d’intervention. B. BOUQUET évoque la relation à l’autre en rappelant que « la relation se tisse au jour le jour. La rencontre qui comporte les dimensions d’accueil, d’hospitalité, de face à face, de confiance, implique la reconnaissance de l’autre, le respect de la personne. […] Le souci de l’autre demande la sollicitude, l’empathie, l’écoute, la disponibilité. » Voilà pourquoi, il me paraît important de préciser que, sur mon lieu de stage beaucoup de personnes se présentent aux rendez-vous comme s’ils étaient « convoqués » et viennent sans avoir

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