Le conformisme

        En ce moment avec les incendies qui se propagent un peu partout, l’homme a est confronté au choix d’appartenir à un groupe: les manifestants, les donateurs ou les spectateurs. Un choix qui varie, d’une part, selon la classe sociale de l’individu, ses normes et ses valeurs, et d’une autre part selon la pression sociale ou non que l’individu peut subir. C’est ce qu’on appelle le conformisme. C’est incident n’est qu’un exemple parmi tant d’autres du conformisme. En effet, depuis toujours l’homme vit en société, il appartient depuis son plus jeune âge à un groupe, à une classe sociale qui lui transmettent des valeurs et des normes. Cette vie en société le confronte très souvent à des situations de pression sociale, appelées conformisme. C’est ce qu’évoque d’Héloïse Junier dans un article intitulé « Sommes-nous tous conformistes » paru dans le magazine « ça m’intéresse » en avril 2013. Elle y traite de la définition du conformisme, de ses différentes formes et de ses risques .C’est d’ailleurs ce qu’aborde Dominique Oberlé dans l’article « Le groupe en psychologie sociale » (1999) paru dans la revue « Sciences Humaines ». Les risques sont plus particulièrement évoqués dans l’extrait de l’Acte I de la pièce de théâtre Rhinocéros (1959) d’Eugène Ionesco, qui traite de l’effet que génère le conformisme pendant la montée du nazisme et du totalitarisme sur deux personnes totalement différentes. Le document iconographique illustrant l’expérience de S.E Asch traite, quant à lui, de l’effet du groupe sur la réflexion. Le conformiste favorise la disparition de la personnalité confrontée à l’anti-conformiste qui réfléchit sur sa propre personnalité.

        Si le conformisme, et son pendent, l’anticonformisme sont source de débouchés positifs comme négatifs, ces deux doctrines sont sous influence. Il existe cependant des solutions pour ne pas se laisser enfermer.

        Le conformisme est l'attitude passive consistant à se soumettre aux idées communément admises, aux usages, aux comportements, aux règles morales, à la façon de parler du plus grand nombre, du milieu ou du groupe auquel on appartient.

Oberlé et Junier disent que d'après Kelman, il y a trois types de conformisme : le premier, la complaisance, est un conformisme utilitaire permettant juste de se fondre dans la masse sans atteindre les convictions de l’individu. Le troisième type est l’identification. On se conforme à un groupe car on veut plaire à ses membres afin de nous intégrer. On parle alors d’influence normative. Le dernier type se nomme intériorisation : le contenu évoqué par la majorité ou par un expert est alors intériorisé par l’individu au point qu’il adhére de son plein gré. Ionesco dépeint à travers Jean un homme conformiste par complaisance et par identification car Jean est quand même ami avec Berenger. L’image internet illustre le conformiste d'intériorisation par les 10 moutons blancs qui regardent et vont dans le même sens sans se poser la question vers où ils vont.

        Oberlé et Junier évoquent tous les deux, l’expérience de Asch, l’opinion de l’individu va être amenée à se modifier par l’effet que le groupe exerce qui nous pousse à se calquer sur la majorité afin de nous conformer à leur opinion. Dans Rhinocéros, le conformisme est caractérisé par Jean qui est soigné et propre sur lui comme le veut les codes vestimentaires. Pour ce qui de l’image, on constate que tous les moutons ont le même lainage et suivent la même direction. Berns se questionne sur les tendances des jeunes : aiment-ils réellement ça ou est-ce qu’ils aiment pour être acceptés dans un groupe. D’après son expérience il en conclut que c’est bien la terreur d’être exclu qui entraine l’adhésion à des modes et pratiques que l’on n’apprécie pas.  

        Il n’existe pas un mais des conformismes dont les caractéristiques sont variées et dont les effets peuvent se révéler positifs comme négatifs.  

Junier dit que d'après Delouvée notre cerveau est équipé pour favoriser le conformisme. Delouvée et Oberlé expliquent que les sociétés ne peuvent fonctionner que si les membres adhèrent à des normes communes car les normes fournissent un cadre de référence qui permet d’entreprendre des actions. D’ailleurs l’image illustrant l'expérience de S.E Asch montre que les conformistes forment un groupe uni avec un horizon commun. Certains individus sont même rassurés par le conformisme qui leur évite de se confronter à leur angoisse selon Bilheran, mentionné par Junier. Dans Rhinocéros, Jean est rassurant pour Bérenger. Selon Fize, sociologue évoqué par Junier, si une société n’était peuplée que d’originaux, on vivrait dans l’anarchie.

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