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Connais-toi toi-même

Dissertation : Connais-toi toi-même. Recherche parmi 297 000+ dissertations

Par   •  19 Août 2016  •  Dissertation  •  1 705 Mots (7 Pages)  •  2 622 Vues

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Connais-toi toi-même…

L'abbaye de Thélème est la première Utopie de la littérature française, décrite par Rabelais dans son Gargantua au début du XVIeme siècle : À la fin de la guerre picrocholine, Gargantua remercie son ami, le frère Jean, de l'avoir aidé dans sa lutte, en lui offrant de lui bâtir une abbaye. Le frère Jean refuse, disant : "car comment pourrais-je gouverner autrui, qui moi-même me gouverner ne saurais ?"

Nous parlons bien de notre propre gouvernance ! Car à Thélème, il n’y a pas de règle établie ! Personne ne contrarie personne, il n'y a pas de hiérarchie, elle est inutile car les conflits sont inexistants.

Il s’y développe une vie collective fondée sur la volonté générale. Les résidents y font ce qu'il leur semble vertueux (« Fais ce que voudras » ne signifie pas qu'ils font ce qu'ils veulent, mais ce qu’un Principe supérieur leur suggère) ; les exemples d'activité sont plutôt agréables : boire, lire, chanter, jouer de la musique…

Se Gouverner soi-même… Se maîtriser donc …

« Gouverner, c’est prévoir »

Pour prévoir, il faut « savoir »

On peut certes savoir sans connaître…C’est dommage car « Science sans Conscience n’est que ruine de l’Ame ». si l’on associe « savoir » à « science » et « connaissance » à « conscience »…Il n’y a pas de singe connaissant !

Car si le Savoir s’apprend, la Connaissance s’acquière…Et de « quérir » à « quête » il n’y a qu’un pas que je me presse de franchir. La quête de la Connaissance !

Mais revenons au sujet de mon travail :

CONNAIS-TOI/TOI-MEME…

Cette inscription est placée sur le fronton du Temple de la pythie de Delphes. Elle a une suite : « et tu connaitras l’Univers et les Dieux ».

On ne peut donc pas traiter du « connais-toi toi-même » sans lui ajouter la suite de la devise delphique « …et tu connaitras l’Univers et les Dieux » ! Je ne sais quel en est l’auteur, mais Socrate, un des Grands Initiés, se l’est appropriée.

« Connais-toi toi-même ! » : sortie de son contexte, cette phrase est au mode impératif. C’est une injonction, un ordre. Mais replacée dans son contexte, elle devient un conditionnel : Connais-toi toi-même et tu connaitras l’Univers et les Dieux. C’est-a-dire : Si tu te connais, alors tu connaitras l’Univers et les Dieux. L’injonction, l’ordre, devient une méthode.

Mais revenons a la première partie : « Connais-toi toi-même »

La structure de cette phrase est en miroir…Il aurait pu suffire de lire « connais-toi » ! Mais comment se connaître ? L’ajout de « toi-même » est l’indication de la méthode à utiliser pour réaliser l’injonction : c’est par ton propre travail que tu pourras te connaître.

L’aspect « miroir » de ce morceau de phrase oppose le « toi » de connais-toi au « toi » et toi-même. Et le « connais » de connais-toi au « m’aime » de « toi même ». (j’écris « m’aime » du verbe aimer…) Comme s’il fallait pour se vraiment « aimer », se vraiment « connaître » ?

En paraphrasant La Fontaine dans sa fable : « le charretier embourbé » : « Aime-toi, et le Ciel t’aimera »

Parce que se « reconnaître », c’est facile : tous les matins, devant son miroir, on se dit bonjour…on se dit « t’as une sale gueule »…mais bon ! On se reconnaît ! Mais ce n’est qu’un reflet, narcissique parfois, et ce reflet n’est que l’image de nous même. Et nous savons que ce reflet est peut-être notre propre ennemi.

« Mon Dieu, gardez-moi de mes amis,… quant à mes ennemis, je m’en charge » nous a dit notre Frère Voltaire… Et bien tout le travail est la !

Se charger de faire disparaître l’ennemi qui est en nous ? ou bien d’en faire son ami, par le biais de sa compréhension ?

Pour passer de la reconnaissance à la Connaissance…

Connais-toi toi-même est une invite à la recherche de l’essence de notre être, par une descente dans les profondeur de notre intériorité. Mais à nouveau : comment faire ? Suffit-il pour se connaître, de se regarder dans le miroir ? L’image du miroir nous permet de nous reconnaître bien plus que de nous connaître. Deux jumeaux homozygotes (issus du même œuf) se rencontrent au bout de 59 ans de séparation. Ils se reconnaissent car ils sont semblables, mais ils ont évolué pendant ces années dans des environnements différents. Ils ne se connaissent plus. Ils reconnaissent leur propre visage mais ne peuvent pas voir leur esprit, ce qu’ils sont vraiment. Ils vont, pour se retrouver, devoir se raconter, défaire les nœuds de leur existence pour la comprendre.

Alors pour se connaître soi-même, il faut commencer par défaire ce que l’on croit être, se mettre en morceaux élémentaires, se déconstruire. Puis, une fois les pièces éparses, tenter une reconstruction de soi par le rassemblement de ces pièces, mais en suivant un plan que l’on a perdu, avec en sa possession seulement un plan substitué, et c’est là, toute la gageure et la difficulté de l’opération : rebâtir son propre édifice en harmonie, sans indication préalable...

Je dis « a-priori » sans indication, car en fait, ce plan substitué existe. Il est dans le Rite, il EST le rite ! Si le Rite c’est le plan… Alors la méthode, c’est la boite-à outils…, et les outils eux-mêmes ne sont rien moins d’autre que les symboles qui nous

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