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Présentation de l'oeuvre de Dom Juan de Molière

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Par   •  19 Mars 2019  •  Étude de cas  •  2 272 Mots (10 Pages)  •  890 Vues

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Dom Juan

Dans la première édition de Dom Juan publiée en 1666,  Molière utilise le terme de comédie pour désigner cette pièce. Une comédie est un genre théâtral qui s’emploie à susciter le rire chez le lecteur. C’est donc une pièce divertissante qui met en scène des personnages de basses conditions. On retrouve le valet bouffon illustré par Sganarelle qui multiplie les lazzis ce qui donne du comique à la pièce.

Mais on note aussi des aspects tragiques notamment les différentes prémonitions de Sganarelle sur la fin de son maître. Ici Dom Juan perd donc son libre arbitre et sa destinée est déjà tracée. La prédestination est un thème qu’on retrouve évidemment dans la tragédie.  Dom Juan se termine dans la douleur et la souffrance.

Il s’agit donc d’un genre nouveau qui mêle habilement comédie et tragédie et que les historiens nomment la comédie burlesque.

  1. La diversité des registres dans Dom Juan

  1. Le registre comique

La pièce de Molière est une comédie qui a recourt à différents types de comiques : le comique de situation, de mots et de répétition

Le comique de situation est un comique très présent dans la pièce qui s’illustre à  différents moments.

*Acte 1 scène 2 des lignes 104 à 121. Dans cette tirade Sganarelle fait une critique des libertins qu’ils le sont que par mode. On retrouve en effet le terme « que cela leur sied bien » l108. Il critique aussi leur gasconnade et le comportement irrespectueux envers Dieu. Il s’agit en réalité d’une critique indirecte adressé à Dom Juan. Ce dernier met en scène cette tirade car il a peur de la réaction de Dom Juan . Les deux apartés au lignes 112 et 113 et celle à la  ligne 117 montre bien la volonté de Sganarelle de faire comprendre à Dom Juan que ces paroles ne lui sont pas adressées . Cette effort donne un aspect divertissant au passage et dénote la couardise de Sganarelle. Cependant Dom Juan n’est pas sot et arrête la tirade de Sganarelle avec le terme « Paix » à la ligne 118. Il a compris l’attaque indirecte de Sganarelle et décide d’arrêter court la conversation

On peut citer comme autre comique de situation le passage de l’acte 1 scène 3 des lignes 25 à 46. Dom Juan étant parti en secret avec son valet se fait rattraper par Elvire qui  lui mande des explications mais ce dernier est trop lâche et demande à  son valet de s’exprimer à sa place. S’ensuit une succession de tour de paroles rapide entre Sganarelle, Dom Juan et Elvire. Sganarelle ne sait que répondre car il sait que son maitre s’est entiché  d’une autre femme s’en produit donc un comique de situation

On retrouve un autre comique qui est illustré dans la pièce est qui est le comique de mot. Ce dernier se caractérise tout au long de l’acte 2 scènes 1 entre Pierrot et Charlotte. Ces deux personnages sont des paysans. Ils utilisent donc un patois qui amuse le public. On peut citer  de nombreuses insultes blasphémantes comme Nostre – Dinse, palsanqué. Enfin le patois de Pierrot est marqué par des erreurs de conjugaisons comme j’estions à la ligne 8. En somme le Paysan est représenté comme un être criard, illettré qui  déforme la langue. Le spectateur se rie de ce type de  personnage sans éducation.

Enfin le dernier comique  qu’on trouve dans la pièce est le comique de répétition à l’acte 1 scène 1 l 38 à 46.Dans cette réplique Don Guzman qui est le valet D’Elvire ne peut pas comprendre le revirement de situation de Dom Juan et ne peut croire que celui-ci veut quitter Elvire.  Il manifeste sa surprise en utilisant à 6 reprises la locution adverbiale «  tant de » pour montrer les efforts consentis par Dom Juan pour charmer Elvire et qu’il est impossible qu’il se rétracte et qu’il ne tienne pas sa parole. Quant à  Sganarelle il en est moins sûr car il décrit son maitre comme «  le plus grand scélérat du monde » et qu’il ne recule devant rien pour charmer une femme.

L’étonnement Don Guzman et la répétition de la locution adverbiale « tant de »  peut donner un effet distrayant à ce passage.

Travestissement

A l’acte 3 scène 1 Dom  Juan et Sganarelle sont obligés de se travestir pour pouvoir échapper aux frères d’Elvire. Ces derniers veulent la tête de Dom Juan qui a déshonoré leur sœur.

Devant cette menace les deux compères sont obligés de se travestir en médecin pour Sganarelle et Dom Juan s’affuble de vêtements  de campagnes. Ces nouveaux accoutrements ont une portée humoristique et ce changement de vêtement est quelque chose de fréquent dans la comédie. Cette scène montre également la fourberie de Sganarelle qui est impie en médecine et qui n’hésite pas à donner des remèdes de façon aléatoire.  

  1. Le registre tragique

Comme je l’ai dit précédemment cette pièce mêle les genres notamment celui de la tragédie. En effet on retrouve dans le personnage d’Elvire un personnage tragique.

Elvire qui était courroucée envers Dom Juan lors de l acte 1 scéne 3 apparait dans l’acte 4 scéne 6 comme un être devenu raisonnable dominé par la raison et non par ses sentiments, selon ses mots « le ciel a banni de mon âme toutes ces indignes ardeurs » l 11-12 . Son but n’est plus de séduire Dom Juan mais de le sauver de sa mort certaine. Pour cela elle essaye de le convaincre elle parle tout d’abor

  1. Le registre polémique et satirique

Dans sa pièce Molière s’adonne à la critique de certain type de personnages. Tout d’abord le personnage libertin de Dom Juan. En effet le libertinage est un mouvement qui se développe au début du 17 éme siècle dans un milieu très particulier, la jeunesse de cour. Ces jeunes libertins se moquent des règles enseignés par les religieux. Ils refusent l’abstinence et ne font pas le jeune. Ils vont encore plus loin en prêchant l’athéisme. On reprochera à ces libertins d’avoir des mœurs obscènes beaucoup seront emprisonnés comme Théophile de Viau

. Ce mouvement continue tout de même à la cour du frère du roi Gaston d’Orléans. Dans la pièce Dom Juan est un parfait libertin. C’est un effet un être immoral qui ne croit en rien comme le précise Sganarelle à l’acte 1 scéne1 «  qui ne croit ni Ciel, ni Dieu, ni loup Garou ». Dom Juan est un être immoral qui ne soucie que de  son bon plaisir. Il ne recule devant rien pour charmer une femme n’hésitant pas même à faire sortir Elvire du couvent pour se marier. Molière fait donc une critique d’un type de personnage très présent à l’époque.

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