Qualitative transgenre
Thèse : Qualitative transgenre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Henri Buttt • 4 Mai 2017 • Thèse • 2 184 Mots (9 Pages) • 1 240 Vues
L'adolescent Transgenre au Québec : étude qualitative sur les différentes stratégies de coping mise en place par les parents.
Alkan Binnur, Combe Robin, Ottavi Sarah
Sommaire
Revue de littérature………………………………………………………………..2-3
Méthodologie……………………………………………………………………..4-6
Résultats attendus………………………………………………………………...7-8
En 2012, le DSM-V ne considère plus le transgenderisme comme un trouble mental mais comme une dysphorie de genre, autrement dit une incongruence au genre. Selon le DSM-V, les personnes transgenres seraient donc des individus significativement malheureux en raison de leur sexe et ne s'identifieraient pas ou plus au genre auquel ils appartiennent nativement.
Ce qui remet en cause certaines recherches de la littérature, les prises en charge et la place du transgenre dans la société.
A travers les lois, on remarque que la position du transgenre est davantage considérée au Canada qu’en France. Au Québec, depuis le 1er octobre 2015, on peut demander à changer son sexe dans le registre civil sans nécessairement changer son sexe biologique contrairement au système français qui n'autorise pas cette procédure. Le Canada considère donc une distinction du sexe biologique du sentiment d'appartenance sexuelle (sexe psychique). Pour ce qui est des personnes transgenres voulant devenir transsexuelles (changer de sexe de manière chirurgicale): « une prise en charge nécessite de réaliser une évaluation bio-psycho-sociale approfondie afin de donner des éléments de réponse lors d’une demande éventuelle de Transformation Hormono-Chirurgicale (THC). L’importance des conséquences existentielles et physiques de ces traitements nécessite l’intervention d’une équipe pluridisciplinaire spécialisée. ». La prise en charge nécessite donc une évaluation psychologique avant que le changement soit accordé, et avant tout, il est évident que pour les personnes mineures, cela nécessitera l’accord des parents, ce qui rend les choses plus difficiles pour gérer la dysphorie du genre.
Dans la littérature, certaines recherches s’intéressent à savoir si c'est le comportement des parents qui pourrait induire « un comportement transgenre » des enfants ou encore quels types de thérapie permettent d’améliorer la santé psychologique de la famille et de l’enfant dans le cadre de ce qu'on appelait les troubles de l’identité sexuelle.
Wyman et al (2000), notent que l’environnement familial est un contre poids critique aux réponses négatives sociales et que c’est le principal catalyseur pour contribuer à la résilience psychosociale chez l’enfant.
Plus tard, Menvielle & Turk (2002) ont montré que réduire l’isolement et le sentiment de honte chez les parents contribue à une meilleure estime de soi et à une meilleure intégration sociale pour les enfants. En bref, le comportement parental joue un rôle fondamental dans le bien-être psychologique de l’enfant.
Ces recherches nous ont également permis de concevoir l’environnement familial comme un échange dans lequel les enfants ont un comportement en réponse à celui des parents et inversement.
Notre recherche s'intéressera donc aux conséquences des comportements parentaux sur les enfants ayant une dysphorie du genre
A travers l’étude de Di Ceglie & Coates Thummel (2006), on observe qu'au sein des thérapies de groupe, les parents se sentent désarmés dans ce type de cas. Ils ne savent pas quels comportements adopter et ne se rendent pas compte de ce que leurs comportements peuvent induire sur les enfants. Dans cette recherche, ce qui ressort chez les parents c’est le sentiment d’isolement; ils ne savent pas où trouver de l’aide. Cette thérapie de groupe leur permet de se sentir moins isolés, moins traumatisés et d'accepter mieux la situation. Cette étude en relation avec celle de Menvielle (2002), nous amène à penser que l'estime de soi de l'enfant ainsi que son équilibre psychique seraient corrélés avec les stratégies de coping mises en place par les parents.
Ces stratégies adaptatives ou de coping désignent l’ensemble des ressources sollicitées pour faire face à une situation stressante, problématique ou qui nécessite une adaptation à son environnement. Une stratégie de coping est jugée comme efficace si elle permet la maîtrise de la situation ou si elle permet de diminuer l’impact négatif sur le bien-être physique ou psychique.
Selon le modèle de Suls & Fletcher (1985), certaines stratégies sont soit évitantes, soit vigilantes. Les stratégies évitantes, ou passives, sont les stratégies de type agressivité, déni, fuite...
Les stratégies vigilantes, ou actives, nécessitent de porter son attention sur le problème ou de s’impliquer dans la recherche de soutien social par exemple. Cependant les questionnaires des stratégies de coping sont généralement conçus pour avoir un retour actuel des stratégies mises en place. Dans ce dossier à contrario, nous nous intéresserons à la rétrospective des stratégies adoptées de façon chronologique.
En effet, il nous semble intéressant de voir quelles stratégies adaptatives sont mises en place bilatéralement dans la relation parent-enfant tout au long de cette période (annonce de volonté de changer de sexe jusqu’à acceptation de transsexualisme des parents), de hiérarchiser leur fréquence d'apparition et leur efficacité réelle.
Méthodologie
Population
Nous avons choisi de recruter nos sujets en fonctions de critères spécifiques identiques pour limiter les différents biais que pourraient apporter leurs différences interindividuelles.
Nos sujets sont Québequois, ont entre 16 et 19 ans, et nous les avons approchés suite à une prise de rendez-vous au GRS (Gender Reassignment Surgery) de Montréal pour l’opération de transformation.
Tous les adolescents sont encore domiciliés au foyer parental. Pour rendre homogène les groupes, nous avons décidé de conserver uniquement les sujets vivants avec leurs deux parents, pour éviter tout biais lié au développement de l'enfant/adolescent éduqué par un seul parent.
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