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Modèle BARRO et GORDON

Analyse sectorielle : Modèle BARRO et GORDON. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  19 Janvier 2014  •  Analyse sectorielle  •  345 Mots (2 Pages)  •  1 045 Vues

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Le débat sur les politiques conjoncturelles de relance est initié par KYLAND et PRESCOTT en 1977. Ces politiques sont qualifiées de discrétionnaires car l’État peut revenir sur ses engagements. Les agents ne vont pas intégrer les mesures annoncées dans la mesure où elles pourront être remises en cause à tout moment. Ils ne vont donc pas modifier leurs anticipations du taux d’inflation.

Le modèle BARRO et GORDON (1983) décrit les effets d’une politique monétaire discrétionnaire et vont conclure (on s’en doute…) à son inefficacité totale.

Les ménages vont devoir déterminer le niveau de salaire nominal avant que la Banque centrale ne fixe son offre de monnaie. Les ménages sont alors face à la difficulté d’anticiper judicieusement la future décision de la Banque centrale dans la mesure où le niveau des salaires réels dépendra de la qualité de cette anticipation.

Une erreur d’anticipation entraîne soit du chômage, si le salaire réel est trop élevé, soit une perte de pouvoir d’achat, si le salaire réel s’avère trop faible.

Dans ce jeu du chat et de la souris, la Banque centrale va souhaiter une inflation faible, la plus faible possible, mais si possible supérieure à celle anticipée par les agents privés, ce qui permettra de stimuler temporairement l’activité.

BARRO et GORDON montrent qu’en absence d’un accord solide sur une inflation nulle, le jeu des anticipations conduit immanquablement à des tensions inflationnistes.

Et si jamais l’État fait de « l’inflation surprise », alors que les agents anticipent une désinflation ou une stabilité des prix, alors le chômage va baisser à court terme, mais au prix fort d’une perte de crédibilité de l’État à long terme. Ce comportement de l’État ne sera efficace qu’une fois : dorénavant, les agents comprenant qu’ils ont été « trompés » et qu’ils peuvent l’être à nouveau, anticiperont une inflation élevée.

Par conséquent, une politique monétaire qui est efficace à une certaine date (faire de l’inflation surprise) ne l’est plus aux périodes suivantes car les agents vont être parfaitement rationnels : les politiques discrétionnaires (optimales) se heurtent à ce que les nouveaux classiques appellent : « l’incohérence temporelle des politiques optimales ».

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