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Maladies Mentales Et Souffrances Psychiques

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Par   •  7 Juin 2014  •  3 043 Mots (13 Pages)  •  1 471 Vues

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MALADIES MENTALES et SOUFFRANCE PSYCHIQUE

LA PSYCHOSE ET SES FORMES

Nous étudierons ici les formes de psychoses chroniques de l’âge adulte, c’est-à-dire que n’apparaitront pas les formes infantiles. En outre, la maladie maniaco-dépressive, longtemps décrite parmi les psychoses, ne figurera pas dans cet exposé.

Dans cette structuration pathologique, l’individu n’a pas véritablement construit son identité propre (carences graves et /ou intoxications affectives lourdes dans les premières années de la vie, les premières relations) avec une reconnaissance au mieux partielle de la réalité et un non accès à la différenciation sujet/environnement. Parfois, le sujet peut fonctionner dans un univers totalement déréel. Le sujet est la plupart des cas anosognosique.

Le conflit se situe entre le Ca et la réalité affective. L’individu reste soumis à ses pulsions car il ne lui a jamais été donné de comprendre et de communiquer avec son environnement (n’a pas les moyens d’être autonome, de se séparer psychiquement de l’autre). De par la faiblesse de la reconnaissance de ses limites, la faiblesse de la différenciation, l’angoisse profonde est centrée sur le morcellement, la destruction, la mort par éclatement.

Les mécanismes de défense psychotiques principaux sont :

La projection : Opération par laquelle le sujet expulse dans le monde extérieur des pensées, affects, désirs qu’il méconnaît ou refuse comme siens et qu’il attribue à d’autres personnes. Le clivage : Action de séparation de division de l’individu (clivage du moi) ou de l’objet (clivage de l’objet) sous l’influence angoissante d’une menace. Nous assistons donc à la cohabitation de deux parties séparées qui se méconnaissent, sans formation de compromis possible. Le déni : Action de refuser la réalité d’une perception vécue comme dangereuse ou douloureuse pour le Moi.

Tous ces mécanismes concourent à la naissance de dépersonnalisation, de dédoublement de la personnalité, de déréalisation.

Le délire

Le délire est un mode psychique d’organisation de l’angoisse qui est associé de façon générale aux psychoses.

Julie MOUSSIN – février 2012 Page 2

Il faut préciser qu’un épisode délirant aigu, nommé « bouffée délirante » peut subvenir à n’importe quel moment dans la vie du sujet, sans précurseur marqué et sans pour autant indiquer l’entrée dans une pathologie chronique. La consommation de toxique peut concourir à cet épisode ; le contrecoup d’évènements heureux est également possible. Il s’agit d’un délire soudain et brutal dans son apparition, qui enflamme littéralement la perception du réel chez le sujet : la conscience du sujet n’est pas proscrite, car l’état est oniroïde, mais les mécanismes délirants sont intenses et ne laissent aucune place au doute, le sujet pouvant se trouver amené lors à des passages à l’acte hétéro-agressifs et auto-agressifs dangereux.

Les mécanismes du délire sont :

- L’hallucination (visuelle, auditive, cénesthésique, etc) ; - L’interprétation ; - L’intuition ; - L’influence et l’automatisme mental ; - Le vol et le devinement de la pensée…

Les thématiques du délire sont : - L’érotomanie ; - La persécution ; - La mythomanie ; - Le mysticisme ; - La jalousie ; - La revendication ; - La mégalomanie…

Le délire peut être en secteur (localisé à un pan de la réalité) ou en réseau (envahissant et touchant tous les aspects de la réalité)

La schizophrénie

C’est une pathologie chronique, fonctionnant en réseau. Malgré sa chronicité, cette psychose évolue par poussées dites processuelles, laissant le sujet en situation de rémission partielle la plupart du temps.

Son mode d’entrée (parfois une bouffée délirante) survient classiquement entre 15 et 30 ans. Un épisode maniaque ou dépressif peut aussi l’introduire ; le plus souvent l’entrée est progressive avec, souvent sur fond d’une personnalité pré-morbide de type schizoïde, des symptômes divers non typiques.

Elle se manifeste par des signes de dissociation mentale, de discordance affective et parfois d'activité délirante (hallucinations, interprétation, influence, vol de pensée…), ce qui a pour conséquence une altération de la perception de soi-même, des troubles cognitifs, et des dysfonctionnements sociaux et comportementaux allant jusqu'au repli dit autistique. Le terme est par ailleurs fréquemment utilisé au sens figuré, notamment dans la presse, pour évoquer des attitudes ou des propos simplement contradictoires.

Julie MOUSSIN – février 2012 Page 3

Elle peut varier selon son mode et ses formes. En effet, la schizophrénie, plus souvent connue sur un mode délirant, peut également se faire jour sous un mode dit déficitaire.

La schizophrénie paranoïde (délirante) : c’est la plus fréquente. Le délire est à la fois paranoïde et dissociatif. L’hébéphrénie (déficitaire) : progressivement, l’intérêt, la volition et les aptitudes du sujet s’amoindrissent. La forme catatonique (déficitaire) : elle est très rare aujourd’hui. Le sujet se trouve dans un état de catatonie catalepsie, avec des accès de fureur catatonique. La schizophrénie simple (déficitaire) : déficit insidieux avec troubles de la pensée présents mais discrets.

La paranoïa

Son entrée dans la vie du sujet est plus aux alentours de 40 ans. Elle affecte le sujet de manière chronique, selon une entrée morbide de manière insidieuse et progressive. La gravité de l’atteinte va être déterminée par le niveau auquel le délire se répand (souvent en secteur au début, puis en réseau).

Il s’agit d’un délire chronique, organisé, structuré, logique dans son développement (interprétation, intuition), comportant le plus souvent un sentiment de persécution, entraînant une forte adhésion du patient, mais n'entravant pas les autres fonctions psychiques. Le discours paraît clair et lucide au point qu’il peut emporter la conviction de l’interlocuteur, et notamment l’entourage immédiat dans un premier temps. Les risdques de passage à l’acte hétéro-agressif sont réels et fréquents.

Si la personnalité pré-morbide de type paranoïde peut faire le lit d’une psychose paranoïaque, la clinique montre qu’elle peut en réalité

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