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Les enfants inaptes à l’enseignement primaire normal

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Par   •  14 Mai 2013  •  3 609 Mots (15 Pages)  •  867 Vues

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En Algérie, chaque année, plus de 200.000 enfants quittent le système scolaire. Les causes principales de cet abandon résident, d’une part, dans l’échec scolaire enregistré par de nombreux enfants et l’absence de structures à même de les aider à renforcer leur niveau et, d’autre part, le faible attrait de l’école publique qui ne propose aucune activité parascolaire d’épanouissement aux enfants.

Les facteurs de l'échec scolaires ne sont pas seulement inhérent à l'enfant Les facteurs de l'échec scolaires ne sont pas seulement inhérent à l'enfant

En fait, cette notion d’échec n’est pas simple à cerner. A son évidente réalité, s’ajoute un dimension psychologique : l’échec, c’est un sentiment qui résulte d’espérances trompées. Les espérances de qui ? Celles des parents bien sûr qui, légitimement, souhaitent la réussite de leur enfant, d’autant plus fortement qu’ils perçoivent l’avenir comme incertain et renforcent souvent les difficultés scolaires par des comportements inadaptés. Celles des enseignants ensuite, dont les valeurs respectables, d’égalité des chances et d’accès de tous à la connaissance, sont constamment battues en brèche par la réalité, et qui, inévitablement, font figure d’accusés dans un procès passionnel. Et enfin celles des enfants, enfin, qui, englués dans la poursuite d’objectifs qu’ils ne peuvent atteindre ; font surtout l’apprentissage d’une dévalorisation d’eux même d’autant plus grave qu’elle aura commencé tôt, et qui conduira nombre d’entre eux à s’exclure du plaisir d’apprendre et d’accéder aux "maîtrises" des grands.

Aujourd’hui, hasardons-nous à imaginer que la question centrale à toute réforme de l’enseignement puisse être la suivante : comment faire en sorte que des enfants entretiennent et enrichissent un plaisir puissant et fragile qui les a habités dés leur éveil au monde : celui de découvrir, de s’étonner, d’apprendre et d’aimer avec l’aide des adultes ? La clef à l’échec scolaire n’est pas unique. Les parents doivent parfois s’armer de patience et faire preuve de compréhension dans leur accompagnement, c'est pourquoi eux aussi ont besoin de soutien. Inutile de culpabiliser les parents ou les enseignants de cet échec, ce n’est rassurant pour personne et tout comme les solutions pour retrouver le chemin de la réussite, les causes de l’échec sont la plupart du temps variées. L'échec scolaire est une épreuve difficile pour l'enfant et sa famille. Les causes sont variées. Certaines sont inhérentes au système éducatif lui-même, mais d'autre sont individuelles ou familiales ou sociale.

1) Les enfants inaptes à l’enseignement primaire normal

Au début du siècle, certains psychologues se sont intéressés à la mesure de l’intelligence. Il s'agissait alors de repérer scientifiquement les enfants paraissant inaptes à l'enseignement primaire normal, grâce à une échelle métrique de l'intelligence et des tests. Depuis lors, les recherches sur ce thème ont considérablement évolué. On distingue actuellement deux grandes catégories de tests psychométriques. Selon la classification de l'organisation mondiale de la santé, le quotient intellectuel normal se situant entre 90 et 110, on considère que :

Les personnes obtenant un Q.I inférieur ou égal à 25 ont un retard mental profond ; les personnes obtenant un Q.I inférieur ou égal à 40 ont un retard mental sévère ; les personnes obtenant un Q.I inférieur ou égal à 55 ont un retard mental modéré ; les personnes obtenant un Q.I inférieur ou égal à 70 ont un retard mental léger ; les personnes obtenant un Q.I inférieur ou égal à 85 sont dites des sujets limites. Une déficience mentale moyenne entrave obligatoirement la progression scolaire, en revanche la débilité légère ou limite n'apparaît pas comme la cause principale de l'échec scolaire, le niveau intellectuel des enfants en situation d'échec étant très variable.

2) Le refus scolaire chez l’enfant ou l’adolescent

L'enfant s'oppose à toutes acquisitions scolaires. Il apparaît parfois comme le témoin de l'hostilité plus ou moins manifeste des parents à l'égard de l'école (projection massive de leur propre vécu scolaire sur celui de leur enfant). Ce refus est de nature différente selon l'âge : Chez le jeune enfant, l'opposition est active, bruyante avec des attitudes de bouderie ou des troubles du comportement (colère, instabilité…). Elle peut être plus passive, il apparaît alors comme effacé, rêveur, "dans la lune". Chez le préadolescent ou l'adolescent, l'opposition peut se marquer par l'école buissonnière.

Le refus scolaire s'observe parfois comme une composante d'une organisation caractérielle ou psychopathique (déviation caractérielle entraînant des conduites antisociales). Il peut également résulter d'une inhibition face à la problématique œdipienne, en particulier dans la rivalité avec le père. Enfin, il peut être la conséquence d'exigences parentales excessives que l'enfant ne peut assumer.

3) La passivité scolaire

Elle se manifeste entre 8 et 12 ans. Elle exprime une absence du désir d'apprendre. Le manque de curiosité intellectuelle est entretenu par un mécanisme de défense destiné à maintenir un accès à la pulsion de savoir. Elle entraîne une souffrance chez l'enfant incapable de travailler ou de se concentrer sur sa tâche malgré son désir. Elle traduit généralement une organisation névrotique conflictuelle.

Ces enfants paraissent entravés dans leur capacité de penser, toujours en retrait, ils interviennent peu dans les activités scolaires et craignent d'être interrogés. L'inhibition intellectuelle, arrivée en secondaire, pose de réels problèmes à l'enfant, à qui il est demandé une participation plus active et plus personnelle et peut donc aboutir à un échec scolaire.

4) Le désintérêt scolaire

On ne peut réellement parler de désintérêt ou de désinvestissement scolaire que vers la préadolescence ou à l'adolescence. A cet âge, les apprentissages scolaires commencent à être intégrés dans une motivation interne, ce n'est plus du seul fait de plaire aux parents. Ce désintérêt est caractérisé par un fléchissement du rendement scolaire, par le dégoût de tout ce qui a trait à l'école, son inutilité, l'ennui

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