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Le désir Mimétique Du désir De René Girard

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Par   •  6 Octobre 2012  •  918 Mots (4 Pages)  •  1 049 Vues

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En 1961, René Girard publie aux Éditions Grasset « Mensonge romantique, vérité romanesque » (MRVR). Professeur de littérature comparée, né à Avignon mais vivant et travaillant aux Etats-Unis, il y mène l'analyse de grandes œuvres littéraires dans lesquelles il perçoit une problématique du désir tout à fait différente de celle ayant cours jusqu'alors.

René Girard a une intuition fondatrice, dans la théorie du désir : Le désir mimétique

I/le désir mimétique

Désir humain : l'homme fixe son désir sur un objet. Cette approche consacrerait le fait que chaque objet possède en lui une valeur susceptible de polariser (concentrer l’attention) ce désir.

Nous envions l'être qui possède l'objet, et, dans certains cas, on tire plus satisfaction au fait que l'Autre ne possède pas l'objet plutôt que dans sa possession elle-même. D'ailleurs la publicité nous donne d'abord à désirer, non pas un produit dans ce qu'il a d'objectif, mais des gens, des Autres qui désirent ce produit ou qui semblent comblés par sa possession.

Livrés à nous même, nous ne saurions quoi désirer. C’est l’imitation qui nous pousse à vouloir un objet. Cette imitation change nos comportements. Entre le sujet qui désir et son « objet », s’interpose donc un troisième élément : le médiateur. C’est lui qui, possédant déjà l’objet, le désigne.

II/Désir mimétique triangulaire

L'hypothèse girardienne repose donc sur l'existence d'un troisième élément, médiateur du désir, qui est l'Autre. C'est parce que la personne que j'ai pris comme modèle désire un objet, que je me mets à désirer celui-ci et l'objet ne possède de valeur que parce qu'il est désiré par un autre.

Le sujet désire, mais il ne sait pas quoi. Il va donc croiser un être pourvu de quelque chose que lui n’a pas et qui semble donner à celui-ci une plénitude (épanouissement) que lui ne possède pas. Cette apparente plénitude va le fasciner.

Le désir du sujet semble toujours poser la même question au modèle : "Qu'as-tu de plus que moi ?" (pour paraître si heureux, pour avoir une si jolie femme, pour être le préféré de la direction, etc.).

Fixer son attention admirative sur un modèle, c'est déjà lui reconnaître ou lui accorder un prestige que l'on ne possède pas, ce qui revient à constater sa propre insuffisance d'être. Ce n’est pas une position des plus confortables mais l'homme qui admire, et qui donc envie l'Autre, est d'abord quelqu'un qui se méprise profondément. Mais si le modèle est si parfait, c'est qu'il doit détenir quelque chose dont le sujet est pour l'instant démuni : objet matériel, attitude, statut, etc.

Le désir qu'a le sujet pour l'objet n'est rien d'autre que le désir qu'il a du prestige qu'il prête à celui qui possède l'objet (ou qui s'apprête à désirer en même temps que lui l'objet). C'est ainsi que s'institue la médiation (=entremise qui a pour but de faciliter l’accord) du modèle et une première transfiguration

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