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La psychose - Situation et travail éducatif

Étude de cas : La psychose - Situation et travail éducatif. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Juin 2017  •  Étude de cas  •  1 594 Mots (7 Pages)  •  1 133 Vues

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Partiel module I.E-3 – Mme Boursé                                                Coline GOT – ES2

  1. Rédiger une analyse détaillée de la problématique et des caractéristiques de M.Y. (anamnèse, pathologie, degré d’autonomie…), sans recopier le texte. 6 points

M.Y. à 49 ans et est sous tutelle. Il n’a plus de contact avec sa famille proche, notamment ses deux frères dont il en est l’aîné. Concernant ses parents, ils étaient alcooliques, divorcés et sont décédés.

M.Y. a eu une scolarité difficile, il n’a pas obtenu son CAP d’électricien. Néanmoins, il a travaillé dans une usine d’électroménager en tant que manutentionnaire. A 16 ans, il a eu sa première hospitalisation en psychiatrie après avoir démonté un poste radio et s’être enfui. Il fut hospitalisé dans une unité de soins pendant 20 ans. C’est en 2003, à 36 ans, qu’il arrive au foyer de vie suite à la fermeture de son ancienne structure. Il se dira alors, par la suite, SDF.

Le psychiatre diagnostic M.Y. comme étant psychotique et lui adresse un traitement « psychotrope ».

La problématique de M.Y. est la suivante : Quel travail mettre en place pour éviter qu’il ne s’isole tout en étant attentif à son silence ?

En effet, M.Y. se renferme très souvent sur lui-même au point de ne plus rien faire et de rester seul dans sa chambre. Il a souvent envie d’aller en activité, surtout en randonner car il éprouve le besoin, d’après ses propres mots, « de prendre l’air », mais souvent, c’est à la dernière minute qu’il va se rétracter et ne pas y aller.

La psychose est un terme employé pour désigner la reconstruction inconsciente par un sujet d’une réalité délirante ou hallucinatoire. On sait que M.Y. a des épisodes hallucinatoires «Je les entends, ils disent tous du mal de moi, ils m’insultent.» La psychose est constituée de 3 formes de la folie : la schizophrénie, la paranoïa et la psychose maniaco-dépressive. Cela pourrait expliquer les épisodes maniaco-dépressifs de M.Y. lorsqu’il reste dans sa chambre jusqu’à ce que toutes ses affaires personnelles soient rangées dans un certain ordre mais aussi qu’il vérifie plusieurs fois tout ce qu’il fait. Dans le cas contraire, il restera bloqué et se renfermera sur lui-même et ceci pouvant aller jusqu’à plusieurs jours.

M.Y. est autonome sauf sur deux points : faire un choix et son hygiène. Il va à la douche lorsqu’on lui demande, il aime prendre soin de lui. En revanche, il s’agit d’un moment qu’il ritualise, il veut qu’une personne soit là pour l’aider à choisir ses affaires et son shampoing. La difficulté à faire un choix va le bloquer et son moyen de défense sera alors de se renfermer. Lors de la douche, il nettoie avec insistance plusieurs parties de son corps (orifices des oreilles, cou, aisselles et parties génitales) jusqu’à se faire du mal. La proximité d’un éducateur est donc nécessaire afin de lui rappeler comment procéder pour ne pas qu’il se blesse et pour le rassurer.

  1. Quels liens faites-vous entre les données théoriques sur la psychose et plus particulièrement la schizophrénie et le cas de M.Y. ? 5 points

Tout d’abord, je vais commencer par définir ce qu’est la schizophrénie. Il s’agit d’un ensemble de psychoses ayant pour point commun la dissociation. Ce trouble est susceptible d’affecter l’intelligence, l’affectivité et la psychomotricité. D’après Ginette Michaud dans son œuvre « Essais sur la schizophrénie » cette psychose se traduit par de l’indécision, de la bizarrerie ou discordance, de l’impénétrabilité et le détachement.

Pour M.Y. ses difficultés d’inscription temporelle sont un moyen compensatoire pour supporter des angoisses archaïques de type morcellement. De plus, nous pouvons constater qu’il peut rapidement avoir un discourt incohérent. Par exemple, à la question « Qu’est-ce que vous aimeriez pour cette nouvelle année ? » M.Y. répond « Ben je sais pas. On est en 2006 (il le dit plusieurs fois), 2006 c’est une nouvelle année. On est en 2006, j’adore le bowling, même le boulodrome. Je fume pas, je bois pas, je mange des pommes. » La schizophrénie entraine des troubles de la pensée qui vont favoriser une perte de raisonnement logique et contaminer par une idée parasite qui persiste et entrave l’enchainement normal des pensées.  

Par ailleurs, M.J. doit vérifier tout ce qu’il fait plusieurs fois afin d’être sûr qu’il peut passer à autre chose sinon il « bloque ». Ceci fait partie des troubles psychomoteurs de la schizophrénie. Ses mouvements répétitifs se rapprochent, je trouve, des stéréotypies. Il va y avoir répétition du mouvement (exemples : les frottements incessants lors du bain et la vérification répétitive que tout soit bien rangé avant de sortir de sa chambre).

Autre facette de la schizophrénie : les manifestations délirantes. « Je les entends, ils disent tous du mal de moi, ils m’insultent » est l’exemple d’une hallucination ou d’un délire paranoïde.

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